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  • Partage d'Eliane

    D’un commun accord, tous les villageois ont décidé de prier pour avoir de la pluie...

     

     Le jour de la prière, tous les gens se sont réunis ...

    Peu de temps après il tombait des cordes,

    mais ... Seul un petit garçon avait un parapluie.

    C'est ça la FOI.

     

     

    {2} Quand vous lancez un bébé en l'air, il rit parce qu'il sait que vous l’attraperez.


      - C'est ça la CONFIANCE.

     

     

    {3} Tous les soirs nous allons au lit, sans aucune assurance d'être en vie le lendemain matin,

    mais nous réglons les réveils pour nous réveiller.


    - C'est ça L'ESPÉRANCE.

     

     

    {4} Nous prévoyons de grandes choses pour l'avenir sans vraiment connaître ce que sera cet avenir.

    - C'est ça L'ESPOIR.

     

     

    {5} Nous voyons le monde divorçant, souffrant, injuste, un peu partout, mais nous nous marions .


    - C'est ça L’AMOUR.

     

     

    {6} Sur une vieille chemise de retraité une phrase est écrite :

    “Je ne suis pas un ancien de 70 ans ...

    Je suis un jeune de 16 ans, avec 54 années d'expérience”

    C'est  ça le POSITIVISME.


    Bonne Journée !

     


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     http://augredesbalades.canalblog.com/archives/2018/10/24/36745746.html


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    Les précédents épisodes sont ici

    Je marchai sans savoir où j’allai. Je fonçai à toute vitesse, perdu dans mes pensées. Parfois, son ombre apparaissait sur un mur. Elle était dans cette position infâme, une silhouette d’homme derrière elle, profitait de son fondement, tout en tirant ses longs cheveux. Je crus les entendre râler.

    Je n’arrivai pas à croire ce qui se passait. Je marchai toujours, trempé par la pluie. Et plus je m’éloignais, plus je comprenais avoir été dupé. Notre rencontre n’était pas fortuite, bien au contraire. J’avais été repéré et pour le plaisir de son époux, elle s’était approchée de moi afin de devenir ma maitresse. Je lui en voulais.

    La rue se gorgea d’eau que le peu de trottoir arrivait difficilement à évacuer. Les chaussures trempées tout comme mes vêtements, je marchai sur les pavés glissants sans me soucier de tomber. A la longue, je pouvais sentir le poids des gouttes. Pendant ce temps, quelques calèches roulaient en provoquant parfois quelques vagues avec les eaux stagnantes dans les creux de la route. La pluie tomba encore plus crument, amenant avec elle le début de la nuit.

    Je voulais aller à la gare, mais je savais que j’étais totalement à l’opposé. Je voulais quitter cette ville, quitter ce monde qui n’était pas le mien. Avec Ludmilla, je pensais avoir trouvé cette raison de ma présence ici, mais sa soumission envers son mari et maitre, son calme à accepter d’être baisée vulgairement par des inconnus, me ramenèrent encore à cette conclusion malgré sa fugue : je n’étais qu’un pantin, un jouet… un amusement. Demain, elle sera plus là !

    Quand on ne connait pas une ville, les rues se ressemblent toutes. Je marchai encore sans rencontrer de gens. Ils n’étaient pas fous ni tristes, ils n’avaient aucune raison de sortir dehors avec ce temps. La pluie continua à tomber lorsqu’un éclair déchira le ciel, faisant apparaitre les ombres de Ludmilla et de ses amants du moment sur la façade d’un bâtiment. Mon cœur se déchira à son tour, maintenant cette douloureuse réalité. Soudain, le tonnerre gronda mettant fin à la scène.

    Dès lors, j’accélérai le pas, submergé entre la tristesse et la colère. Mon manteau ressemblait à une éponge. Il devenait de plus en plus lourd. Cependant, je ne m’en souciais pas, continuant à divaguer à travers les ruelles de plus en plus sombres. J’attendis, j’espérai rencontrer un brigand, un tueur tapi dans l’ombre. Je voulais me défouler contre le premier venu…me battre et mourir.

    Les éclairs se succédèrent suivis par les grondements de l’orage. Chaque goutte claquait le sol au point de fissurer les pavés ou de creuser leurs jointures. Je ne sentais rien tellement la douleur intérieure demeurait atroce. Une diligence passa à côté de moi. Les deux chevaux hennirent. Un nuage sorti de leurs naseaux. Ils trottaient à la cadence imposée par le conducteur caché dans ses habits noirs. Le carrosse sembla si long que je crus ne pas en voir la fin. Des rideaux noirs accrochées aux fenêtres, empêchèrent de voir l’intérieur. La roue arrière gauche me frôla et je m’arrêtai pour le regarder s’éloigner avant de reprendre ma marche vers l’inconnu.

    Mais elle était là au bout de la route ! Elle apparut dans un éclair. Son ombre n’était pas le sien mais celui de Ludmilla à quatre pattes, chevauchée, les cheveux tirés. Elle était là, habillée de son manteau noir dont la capuche recouvrait le visage. Dès lors, je sentis l’angoisse m’envahir. Je voulais mourir mais elle était là pour me rappeler que la mort n’est pas une fin en soi. Elle demeurait immobile dans le noir au bout de la rue. Le ciel parlait pour elle et pour moi. Il hurlait de plus en plus après chaque trait lumineux qui éclairait la chimère. J’opérai un demi-tour, je préférai retourner dans cet hôtel maudit plutôt que de la revoir et sentir ses crocs s’enfoncer dans ma gorge. Elle ne bougea pas, m’observant du trou noir qui sortait de la capuche. Je tournai la tête une ou deux fois pour vérifier qu’elle restait à sa place. Mais je ne la vis plus. Elle était comme avalée par l’obscurité de la nuit.

    Le ciel continuait à rager, amplifiant les trombes d’eau. Les gouttes de plus en plus grosses, rebondissaient dans la ruelle et les toits. Je marchai en sentant le tissu de mon pantalon devenir de plus en plus lourd. Soudain, un nouvel éclair fit sursauter mon esprit. Elle était de l’autre côté de la rue. Le vampire conservait la même position dans son large manteau noir. La tête presque baissée recouverte d’une capuche. Persuadé qu’elle allait bondir et me sauter dessus, je me mis à courir. Je voulais mourir mais pas comme ça ! Pas dévoré par ce monstre !

    Depuis le début, elle me pourchassait. Dans le train, à Venise et à ce moment, elle m’avait suivi à Bucarest. Le temps de regarder vers elle, elle avait disparu ! Je continuai de courir sans me soucier de la direction. La pluie tombait encore, l’orage éclata tout à coup en déchirant d’un éclair le ciel. Le fracas de son déchirement résonna comme si la terre venait de s’ouvrir. Je m’arrêtai brusquement en apercevant l’ombre de Ludmilla sur la façade d’un immeuble. Une voix murmura à mon oreille : « Est-ce que tu me trouves belle ? »

    Je me retournai, persuadé qu’elle était dans mon dos. J’avais senti son souffle, ce n’était qu’un léger coup de vent. La pluie se transformait presqu’en déluge. La rue se remplissait d’eau. Malgré les chaussures, mes pieds baignaient dans une eau glacée. Je courus de nouveau, supportant difficilement la charge pesante de mes vêtements transformés en éponge. Je courus lorsqu’un éclair alluma le ciel et me permis d’apercevoir son corps dressé quelques mètres devant moi. L’averse rebondissait sur son manteau. Elle ne bougeait toujours pas telle une statue. J’essayai de trouver une issue en m’engouffrant dans une ruelle. Seulement, c’était une impasse, je me retrouvai face à un mur ! Une porte fermée sur la droite. Et cette voix qui transperça la pluie en surgissant comme l’éclair : « Est-ce que tu me trouves belle ? ».

    Mon cœur se figea en la découvrant derrière moi. Elle était à quelques décimètres, cachée par la capuche de sa gabardine. J’étais coincé ! Du coin de l’œil, j’observai la porte, espérant qu’elle ne fût fermée à clé. Je pris mon souffle. Elle approcha lentement. Les grognements de l’orage n’empêchèrent pas d’entendre sa douce voix. Cependant, je n’étais pas certain qu’elle eut ouvert la bouche.

    - Est-ce que tu me trouves belle ?

    Je reculai jusqu’à coller le dos au mur. Je préférai faire face et me préparai à me défendre contre cette chose inhumaine. Des gouttes glissèrent le long de mon visage. Je me sentis fatigué par la lourdeur de mes fringues et le froid de la pluie. Elle approcha et s’arrêta soudainement. Je la surveillai du regard, serrant le poing. Mes poumons se remplirent de peur, mes jambes tremblèrent. Je ne me sentais pas crever dans ce cul-de-sac insalubre.

    Après quelques secondes, elle leva la tête. Alors, ma peur se transforma en stupéfaction. Le visage de Ludmilla apparut dans un halo de lumière au milieu de la capuche. Je vis ses yeux marrons, son nez fin, ses lèvres rouges et pulpeuses. Son regard calma mon esprit. Pourtant, j’étais toujours paralysé. Elle approcha d’un pas. Son souffle froid caressa mon cou, remontant doucement ma joue jusqu’à l’oreille.

    - Et maintenant, me trouves-tu toujours belle ? susurra-t-elle.

    Je fermai les yeux, ne sachant quoi répondre. Je voulais dire oui, je voulais dire non. Je ne savais pas quoi dire. Je voulais pleurer, je voulais crier, je voulais l’embrasser. Je ne savais pas quoi faire. J’attendais avec fatalité qu’elle enfonça ses crocs pour arracher ma gorge. J’attendais sentir mon sang jaillir, me quitter et l’entendre se délecter de ce jus chaud. Mais au moment d’ouvrir les paupières, une forme vaporeuse l’avait remplacée et s’éloignait pendant que la pluie cessait.

    Le brouillard reprit possession de la ville. Je marchai à travers les flaques tout en reprenant mes esprits. Un homme debout devant la gare, fit comprendre qu’elle était fermée. Aussi, il ne me restait plus que de retourner à l’hôtel. J’étais trempé, j’avais froid et je commençai à me sentir malade.

    Alex@r60 – mai 2022

     

    source : https://alexar60.tumblr.com/post/685164637116923904/transylvanie-express-25


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