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    Définitions de « mars »

    Trésor de la Langue Française informatisé

    MARS1, subst. masc.

    Troisième mois de l'année grégorienne situé entre février et avril, marqué par l'équinoxe de printemps. Le premier mars; lune de mars; bourrasques, giboulées de mars; arriver en mars, au mois de mars, à la mi-mars; mars a trente et un jours.Les dégels, les temps mous, les brouillards et les pluies de mars (Zola,Ventre Paris, 1873, p.729).C'était un jour de pluie du commencement d'avril, une séquelle glacée des ondées de mars où tous les espoirs qu'on avait mis dans l'établissement du printemps fondaient aussi vite que le ciel (Nizan,Conspir., 1938, p.57):
    . Tandis qu'à leurs oeuvres perverses Les hommes courent haletants, Mars qui rit, malgré les averses, Prépare en secret le printemps. Gautier,Émaux, 1852, p.28.
     

    − Expressions

     Bière de mars. Bière nouvelle plus alcoolisée que de coutume, commercialisée au mois de mars et fabriquée à partir de la dernière récolte d'orge et de houblon avec une eau réfrigérée naturellement.On se mit à boire de cette fameuse bière de mars, qui vous monte au nez comme le vin de Champagne (Erckm.-Chatr.,Ami Fritz, 1864, p.143).

    ♦ [En parlant d'une céréale] De mars. Qui est semé en mars. Blé de mars. Synon. bléde printemps (p. oppos. au blé semé en automne appelé blé d'hiver).Novateur en agriculture, il plante du colza au lieu d'orge de mars, qui fait la nourriture des pauvres (Michelet,Journal, 1835, p.165).V. blé ex.1.
     
    P. ext., au plur., vieilli. (Grains de) mars. Grains qu'on sème en mars (orge, avoine, millet, etc.).Le temps a été bon pour les mars de cette année (Ac.1798-1878).Colladan: Voyons (...) piochez-vous là-bas? conte-moi ça! Sylvain (à son père): À Grignon? mais oui (...) nous faisons les mars (Labiche,Cagnotte, 1864ii, 7, p.69).
     
     
    ♦ HIST. Champ de mars. ,,Assemblée que les principaux de la nation franque tenaient au mois de mars pour régler les affaires de l'État`` (Ac. 1835-1935).
    − Loc. proverbiale Arriver, tomber comme mars en carême. Arriver régulièrement, inévitablement.Vous étiez à Lyon à vous occuper du pape (...) toujours ce pape qui vient en mes affaires comme mars en carême! (Druon,Loi mâles, 1957, p.181).

     

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  • Pourquoi dit-on « entre la poire et le fromage »

    Je vous explique l’origine de cette expression qui veut dire au moment opportun en vous racontant pourquoi au 17° siècle on mangeait des poires avant le fromage

    Quand Alexandre Dumas utilisait cette expression

    Alexandre Dumas, Salvador, 1885 « Ma foi, dit le notaire, nous sommes juste entre la poire et le fromage, comme disait feu M. d’Aigrefeuille, de gastronomique mémoire ; c’est le moment des histoires, et, si vous voulez raconter la vôtre, elle sera la bienvenue ».

    Pourquoi la poire avant le fromage ?


    L’expression date du 17° siècle, période où les poires, les desserts donc, étaient servis après les plats principaux et avant les fromages. L’ordre état donc viande – poire – fromage. Les poires servaient à alléger le repas, un peu comme le trou normand en somme.

    Il est vrai que les repas de l’époque contenaient peu de légumes et qu’à la sortie des mets salés, il pouvait être opportun de faire place à la suite. La poire juteuse servait à rincer agréablement la bouche, à rafraîchir le palais.

    Ce moment était propice aux conversations. Estomac rempli, les langes pouvaient se délier. N’étais-ce pas le meilleur moment pour parler ou tirer des confidences ? Le bon moment ? Le moment opportun ?

    Depuis quand date l’expression entre la poire et le fromage ?

    L’expression apparait au 17° siècle dans un ouvrage de l’écrivain Charles Sorel. On peut lire « … Nous en parlerons à souppé entre la poire et le fromage. » Ceci illustre par ailleurs bien le moment idéal pour les causeries en fin de repas.

    Poires et formages étaient des mets disponibles facilement et très appréciés. Qui se marient bien. Un proverbe ancien dit « Oncque (jamais) Dieu ne fist tel mariage Comme de poires et de fromage. »

    Si le décryptage de cette expression française liée à la cuisine vous a plu, lisez les autres dans ce dossier sur les expressions gastronomiques, origine, sens et explication. Les carottes sont cuites, avoir la pêche, pleurer comme une madeleine…

     

    source : https://www.myparisiankitchen.com/pourquoi-dit-on-entre-la-poire-et-le-fromage/


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  • Motus !

    (D’après « Le Courrier de Vaugelas », paru en 1879)

     
     
    Formule souvent employée lorsque l’on veut obtenir le silence, intimer l’ordre à quelqu’un de ne souffler mot, l’interjection motus a un temps divisé les lexicographes, certains invoquant le latin, d’autre y voyant une simple déformation du mot français

    Deux étymologies de ce mot ont été données : l’une par le philologue Auguste Scheler (1819-1890), et l’autre par le lexicographe Émile Littré (1801-1881). Scheler est disposé à voir dans motus une forme « gâtée » du latin mutus signifiant muet ; d’après Littré, il paraît venir de mot, auquel on aurait ajouté la terminaison latine us, car « mot s’est dit en effet au sens de motus ». À une nuance près cependant, c’est l’explication de Littré qui est la plus probable.

    Mais tout d’abord, voici les raisons qui invalident l’origine avancée par Auguste Sheler :

    1° La syllabe mut de mutus ne s’est changée en mot dans aucune langue dérivée du latin : espagnol et portugais, mudo ; italien muto ; français muet, aussi bien pendant le Moyen Age qu’à présent. Comment motus pourrait-il être venu de mutus ?

    2° L’interjection motus n’est ni dans L’Esclarcissement de la langue françoyse publié par John Palsgrave en 1530 — rédigé en anglais bien que le titre soit français, et considéré comme la première grammaire de la langue française —, ni dans le Thresor de la langue françoyse tant ancienne que moderne du lexicographe Jean Nicot — publié en 1606, deux ans après sa mort — ; mais on la trouve pour la première fois dans Antoine Oudin — linguiste et interprète à la cour de Louis XIII, mort au milieu du XVIIe siècle, auteur de Curiosités françoises, pour servir de complément aux dictionnaires —, qui la mentionne dans la phrase suivante : « Motus la cane pond, i. Taisez vous. Vulg. », ce qui semble établir qu’elle a dû faire son apparition en français dans la première moitié du xvne siècle.

    Or, à cette époque, l’u des mots latins introduits dans notre langue ne se prononçait pas autrement qu’il l’est aujourd’hui (prononcé « ou »). D’où il suit que motus ne peut évidemment venir de mutus.

    3° En cherchant comment se dit motus dans les langues des divers peuples qui nous entourent, il apparaît que dans aucune on ne le trouve traduit par un mot signifiant muet. N’en serait-il pas tout autrement, si le sens de muet était réellement dans motus ?

    Quant à l’explication d’Émile Littré, elle semble être la bonne, mais à la condition, toutefois, qu’on y modifie quelque chose. D’après le savant académicien, motus aurait été formé du substantif mot « affublé, par plaisanterie, d’une terminaison latine ».

    Il est certain que mot, lorsqu’il est construit avec les verbes dire, sonner et souffler, employés négativement, s’est dit, effectivement, dans le sens où s’emploie motus, car en voici des exemples :

    Ne soufflez mot, retenez votre haleine ;
    Tremblez, enfants, vous qui jurez parfois.(Béranger)
    Le bruit est pour le fat, les plaintes pour le sot ;
    L’honnête homme trompé s’éloigne et ne dit mot.(Lanoue)
    Vous avez raison, je ne sonnerai mot.(Dancourt)

    Mais, comme il n’est pas d’usage en français, même dans le style comique ou plaisant, de former, en ajoutant us à un substantif, des interjections tenant lieu d’une phrase négative tout entière, on est incliné à croire que motus pourrait venir plutôt de mots tus, origine que la prononciation appuie, au demeurant, des deux arguments suivants qui ne sont pas sans valeur :

    1° Si motus vient de mots tus, l’s finale n’y doit pas sonner. Or, elle n’y sonnait pas non plus à l’origine, ce qui ressort avec la dernière évidence de ces vers empruntés au Rendez-vous de Fagan (scène VII), où le mot en question rime avec vaincus :

    Vous me connoissez mal. D’une telle foiblesse
    Jamais les Jaquemins n’ont été convaincus :
    Je serois le premier du nombre des... Motus.

    2° Si l’interjection motus est une contraction de mots tus, l’o doit s’y prononcer comme s’il portait un accent circonflexe, puisque le substantif mot y est écrit au pluriel. Or, cette prononciation est justement celle que Littré assigne à l’o de motus.

    Ainsi, il y a tout lieu de tenir motus, interjection de recommandation, de prière, non pour dérivé du latin mutus signifiant muet, ni un composé de la finale latine us jointe à mot, mais bien pour la condensation en quelque sorte de la phrase : surtout que ces mots soient tus.

     

    source : https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article15301


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  • Pourquoi dit-on « avoir la pêche”

    L’expression “avoir la pêche” est utilisée pour signifier être en forme. Elle s’est peu à peu étendue à la condition non plus physique uniquement mais également psychologique dans le sens d’avoir un bon moral. Je vous dit d’où cela vient.

    L’origine de cette expression qui est assez récente (milieu du 20ème siècle) est assez floue.

    Deux origines différentes sont avancées par les uns et les autres.

    • En chine, la pêche est symbole d’immortalité :

    Pour certains, elle viendrait du fait que dans de la culture chinoise (lieu de naissance des pêchers), la tradition taoïste plus précisément, la pêche est un symbole d’immortalité. Par extension immortalité = bonne santé = en forme quoi !
    Selon une légende très très ancienne et d’après le poète Zhang Hua (au 3ème siècle), la Reine Mère de l’Ouest (Xi Wang Mu) avait dans son verger des pêchers qui fleurissaient tous les 3000 ans. Ils donnaient des pêches qui avaient le pouvoir de donner l’immortalité à ceux qui les consommaient. L’occasion à chaque rare récolte pour la divinité d’inviter les simples mortels à un festin au cours duquel ils dégustent ces fruits merveilleux.

    • Et dans le monde de la boxe :

    La seconde origine viendrait des sports de combat et plus particulièrement du monde de la boxe. Pêche et patate sont deux mots familiers pour qualifier un coup de poing violent. D’où “avoir la pêche” et aussi “avoir la patate” car il faut être en forme pour frapper fort. On dit aussi “avoir la frite” (encore de la patate !).

    Petit focus au passage sur la pêche :

    Pêches, nectarines et brugnons sont de simples mutations naturelles du Prunus persica, ou « pomme de Perse ». C’est au nord de la Chine, il y a 3.000 ans, que le pêcher est apparu.

    La pêche a débuté son chemin vers l’Occident par la route de la soie au temps d’Alexandre Le Grand qui la baptisa « pesca ». Les grecs puis les romains l’ont adopté assez rapidement, sa culture se répand alors dans toute l’Europe.

    La mutation du pêcher pour devenir nectarine ou brugnon serait survenue au XVIe siècle mais peu de chercheurs se sont penchés sur la question. Le brugnon est aujourd’hui en voie de disparition car il présente le double inconvénient d’être très fragile à cause de sa chair assez molle et d’avoir un noyau qui a du mal à se détacher.

    Pourquoi dit-on “avoir la pêche” - Expression française

    Pourquoi dit-on “avoir la pêche” - Expression française

    Sources & Références bibliographiques :

    • Recherches interne

     

    source : https://www.myparisiankitchen.com/pourquoi-dit-on-avoir-la-peche/


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