• Saint-Herbot saint protecteur des bêtes à cornes

    Sa vie semi-légendaire

    Une notice écrite au XIVe ou xve siècle concernant la vie de ce saint aurait existé autrefois à Berrien, mais elle a été perdue et elle n'est connue que par des sources indirectes4.Il est aussi parfois confondu avec saint Erblon Albert le Grand3 écrit, parlant de saint Erblon : "Es eveschez de Léon, Tréguer et Cornouaille, il est en grande vénération, et l'appellent saint Herbauld."  

    La tradition chrétienne le dit issu d'une puissante famille de l'île de Bretagne, il serait venu en Armorique et se serait fixé d'abord à Berrien où il aurait vécu en ermite dans une forêt, obéi même des animaux sauvages, opérant de nombreux miracles et de fréquentes conversions5.  

    Selon la légende, les femmes de Berrien s'ameutèrent contre Herbot parce que leurs maris perdaient leur temps à l'écouter au lieu d'ensemencer leurs champs ou de faucher leurs récoltes6. Elles le pourchassèrent, allant jusqu'à lui jeter des pierres. Herbot se mit en colère, prédisant que les habitants de Berrien ne pourront jamais désempierrer leur paroisse (c'est une explication légendaire des chaos de pierre du Huelgoat, qui n'était alors qu'un hameau de Berrien) et condamnant les habitants du hameau de Nank à ne jamais pouvoir labourer avec des bœufs car ils avaient refusé de lui en prêter.  

     

    Le gisant de saint Herbot à Saint-Herbot  

     

    Herbot se réfugia au Rusquec (en Loqueffret) où il fut bien reçu ; il se construisit une maison, faisant le commerce des bestiaux. Il entendait, disait-on, leur langage et n'était jamais aussi content que lorsqu'il pouvait converser librement avec elles, et commença à faire des miracles. Il fut inhumé à Saint-Herbot où son gisant se trouve dans l'église. Aussi, lorsqu'il entra au paradis, il demanda à devenir leur saint patron7.  

    En 869, ses reliques auraient été transportées au monastère de Beaulieu, en Touraine, puis confiées aux chanoines de la collégiale établie dans le château de Loches ; une partie des reliques aurait été transportée dans l'église Saint-Hermelan de Rouen, brûlée par les calvinistes en 1562.

     

    Son culte

     

    Statue de saint Herbot dans l'église paroissiale de Plougonven 

    Devenu le saint protecteur des bêtes à cornes, son culte s'est répandu largement (120 églises ou chapelles en Bretagne abritent une statue le représentant, par exemple à Santec) mais tardivement. Il était invoqué entre autres pour que les vaches donnent du lait et pour faire prendre le beurre: il est représenté dans l'église Saint-Collodan de Plogoff avec une motte de beurre dans la main). Il a des concurrents, saint Cornély, lui aussi protecteur des bêtes à cornes et, plus localement, saint Thégonnec, représenté avec une bête à cornes attelée dans l'église de Saint-Thégonnec et considéré localement lui aussi comme protecteur des ruminants. La Saint-Herbot se fête le 17 juin.

     

    Armand Dayot écrit, parlant de l'église de Saint-Herbot : « Le pouvoir de saint Herbot consiste à guérir les bêtes à cornes. En temps d'épizootie, son pouvoir est triomphant et c'est l'époque où sur son autel se dressent, saignantes et puantes, au milieu des essaims de mouches, des pyramides de queues de vaches. Car sous peine de voir mourir sa bête, le paysan qui l'a vouée à saint Herbot doit, aussitôt la guérison accomplie, trancher à l'animal délivré son appendice caudal et le déposer, avec une prière, aux pieds de la statue du saint. »

     

    Saint Herbot était considéré comme l'un des saints les plus puissants de Bretagne, donc l'un des plus « riches » : outre des offrandes en nature, en particulier de queues de vaches (dans la chapelle de Saint-Herbot, des dizaines pendaient à gauche du maître-autel et le curé en revendait le crin aux enchères, on en faisait des brosses), on lui offrait de fortes sommes d'argent. On lui offrait aussi des cornes bénies, des mottes de beurre, des longes de chanvre. On disait même dans la région que si les propriétaires de bestiaux oubliaient de les mener au pardon de Saint-Herbot, ceux-ci s'y rendaient d'eux-mêmes ! Les crins placés devant saint Herbot avaient, du temps de la marine en bois, une affectation assez curieuse: on s'en servait pour mettre dans le doublage des navires, afin de les préserver des boulets.  

    « Quelquefois, il arrive que la ménagère ne peut pas venir à bout de faire baratter son lait. (...) Battez votre lait pendant huit jours su vous le voulez mais, de beurre, point ! à moins que vous ne fassiez un vœu à saint Herbot. Aussitôt, le beurre se couvre d'un beurre frais et vermeil et le méchant sorcier en est pour sa peine. », écrit M. France dans un article datant de 1890.  

     

    Son lieu de culte le plus célèbre est la chapelle qui lui est dédiée à Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou, mais il était le saint patron de huit autres chapelles bretonnes à LanrivoaréLoqueffretPlouguinPlouigneauPlounéour-TrezSaint-ThonanTauléTréflaouénanLe Trévoux. Seules subsistent celles de Plouguin, Saint-Thonan et Taulé. mais on trouve aussi des traces de son culte à Châteaulin (chapelle Notre-Dame), Ploulec'hPlounévez-QuintinCollorecPlouaret, et Quimper. Il est aussi le second patron de la chapelle Saint-Cadou à Gouesnach. C'est pour cette raison qu'un petit oratoire lui est consacré sur le placître de la dite chapelle de Saint-Cadou. Beaucoup de chapelles qui lui étaient consacrées ont disparu après la Révolution française: par exemple celle de Vieux-Marché a été détruite en 1821.  

    Des statues anciennes le représentant sont recensées à BerrienCanihuelLanrivoaréLoqueffretGuilersPlouédernPouldergatLe FaouErgué-Gabéric (chapelle Saint-Guénolé), Saint-Nic (chapelle de Saint-Côme), CastChâteaulin (chapelle Notre-Dame), PlouguerSaint-Goazec, Meilars (chapelle de Confors), Saint-EvarzecPlomeurLeuhanBriec (chapelle de Sainte-Cécile), Tourc'hGuengatPlonévez-PorzayGuimaëc (chapelle des Joies), Huelgoat (chapelle Notre-Dame des Cieux). Quant aux statues modernes, elles ne se comptent plus en Cornouaille et à un degré moindre dans le Léon

     

    lire plus sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Herbot  

     

     
     
    Statue de saint Herbot dans l'église Saint-Herbot à Saint-Herbot 
     
     

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    Pendant longtemps, Brasparts a possédé trois statues de saints auxquels étaient associés des animaux. Le visiteur peut ainsi découvrir Saint Herbot, patrons des bêtes à corne, et Saint Alar (Eloi), patron des chevaux. Le troisième était Saint Anton (Antoine) et son petit cochon. Cette statue a malheureusement été brisée lors de réparations dans l'église et n'a pu, vu son état, être restaurée.

    Seuls quelques photos subsistent... comme celle-ci par exemple.

    Mais qui était saint Antoine? Et pourquoi ce cochon à ses côtés?

    La légende dorée nous précise que le nom d'Antoine vient d'ana, « en haut », et de « tenens », « qui possède », comme pour signifier « qui possède les biens d'en haut et méprise ceux de la terre ».

    L'histoire de saint Antoine ermite est bien connue. Gustave Flaubert lui consacra même un ouvrage, « La tentation de Saint Antoine »...

     

    Antoine serait né dans un village égyptien, vers 250. Ses parents étaient des coptes fortunés. Le jour de ses 20 ans, Antoine entendit à l'église ce verset de saint Mathieu: « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu as, et donne-le aux pauvres. » De retour chez lui, il vendit tous ses biens, les distribua aux pauvres, et vécut une vie érémitique. Au cours de cette vie,il s'enfonça dans le désert, accueillant les disciples qui voulaient imiter sa manière de vivre. Il dut faire face à d'innombrables tentations de la part des démons, mais il résista et lutta si bien qu'il en triompha, non sans peine... à tel point que le Seigneur lui annonça: « Après une telle lutte, je te ferai citer dans l'univers entier ». 

    Un jour, quelqu'un demanda à Antoine: « Quel précepte dois-je observer pour plaire à Dieu. » Antoine lui répondit: « Où que tu ailles, aie toujours Dieu devant les yeux, dans ce que tu fais appliques les leçons des Saintes Écritures, en quelque lieu que tu résides, ne le quitte pas trop vite. Observe ces trois préceptes, et tu seras sauvé. »

    Cherchant le martyre, mais n'y parvenant pas, Antoine pratiqua l'ascèse la plus totale, ce qui était considéré comme un martyre quotidien. Il mourut âgé de 105 ans et demanda à ses disciples de ne pas révéler le lieu de sa sépulture. Néanmoins; des reliques du saint se trouvent aujourd'hui près de Saint-Marcellin, dans l'Isère, et sont supposées avoir été rapportées d'Orient au XIè siècle par un seigneur dauphinois qui les aurait reçues de l'empereur de Constantinople. Les miracles furent si nombreux, que les malades s'y rendirent en grand nombre, et il fallut construire une église et un hôpital. Cet hôpital fut confié aux Frères de l'Aumône qui fondèrent l'Ordre des Antonins.

    En ce qui concerne le petit cochon, plusieurs versions existent:

    - la tradition remonterait au XVème siècle: l'ordre religieux des Antonins bénéficiait du privilège de laisser paître un nombre illimité de cochons dans les forêts et de les laisser errer librement dans les rues à condition qu'ils aient une clochette au cou. Les Antonins élevaient les cochons pour nourrir les pauvres et pour soigner les malades atteints du « mal des ardents », sorte de gangrène provoquée par l'ergot de seigle, en leur donnant du lard, réputé pour avoir des vertus de guérison pour ce type de mal.

    - une truie aurait déposé un porcelet, aveugle et gémissant, aux pieds de saint Antoine. Celui-ci, apitoyé par ses pleurs, lui rendit la vue. Le porcelet reconnaissant ne le quitta plus et le suivit dans sa retraite.

    Brasparts a donné le nom de saint Antoine à une place du bourg où se tenait autrefois la foire aux cochons...

     

    source: http://ville-brasparts.forum-actif.net/t499-saint-antoine-et-son-cochon

    Saint Antoine et son petit cochon



     


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