• La religion germanique

    La religion et la  mythologie des peuples germaniques (Germains proprement dits et Scandinaves) a commencé à être connue, grâce aux remarquables travaux des mythologues allemands, danois, norvégiens et suédois du XIXe siècle. L'essor fut donné à ces études par la Mythologie allemande de J. Grimm; par la suite plusieurs ouvrages remarquables ont été publiés sur le même sujet, en particulier par Mannhardt et K. Müllenhoff, puis par Bang, Bugge, Hoffory et H. Meyer.

    Les sources, auxquelles tous ces érudits ont puisé, sont, outre l'opuscule de Tacitesur la Germanie, les anciens poèmes allemands et scandinaves, à commencer par les deux Eddas

     

    (Edda poétique qui remonte au XIIe siècle et Edda de Snorri Sturluson, d'un siècle plus récent) et les Niebelungen

     

    , et aussi les usages, les traditions, même les proverbes populaires. Cette dernière catégorie de documents, judicieusement interprétée, permet de reconstituer ce qu'un mythologue, L. Knappert, nommait la mythologie inférieure, c.-à-d. la croyance du peuple aux esprits, aux elfes, aux mille génies de la nature. Au contraire, les anciens chants épiques aident surtout à reconstituer - avec une fidélité toute relative, convient-il de bien souligner  - quels étaient, chez les peuples de la Germaine et du Nord au cours de l'âge Viking

     

    (IXe-XIe s.), les conceptions religieuses et les mythes cosmogoniques, divins et héroïques les plus répandus. 

    Le panthéon.
    La religion nordique apparaît ainsi avant tout comme la religion des Ases. Ces divinités, également connues sous les noms de Anses, Oses, etc, rappellent les dieux de l'Olympe grec. Ils  représentent des puissances bienfaisantes : ils sont en lutte avec l'engeance maudite des Géants de la Gelée, comme les dieux grecs avec les Titans. Mais il y a entre les deux mythologies une différence fondamentale : tandis que chez les Grecs les dieux sont définitivement vainqueurs et jouissent d'une immortalité bienheureuse, les Ases sont constamment obligés de recommencer la lutte, et doivent même succomber un jour, quoique pour renaître ensuite. 

    Les trois principales divinités de cette mythologie étaient :

    Odin, Odhinn ou Wotan, Tyr ou Tiwas ou encore Zio, et Thor, Thôrr, ou Donar. 

    La mythologie Nordique (germanique)

     

    « Ils forment une sorte de Trinité qui paraît avoir été pendant plusieurs siècles l'objet d'une adoration constante de la part des peuples du Nord. » (A. Geffroy, Rome et les Barbares, p. 143). 
    Les mythes représentent Odin comme le premier des dieux; ses attributions sont multiples : il est à la fois le dieu de la tempête, le dieu de la guerre, le dieu de la fécondité et de la sagesse.  Deux corbeaux, perchés constamment sur ses deux épaules Hugin (= l'Esprit) et Munnin (= la Mémoire), lui disent à l'oreille ce qu'ils ont vu ou appris dans leurs courses à travers le monde.
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    Odin.

    Tyr est resté spécialement le dieu farouche, qui préside aux combats. Thor, devenu fils d'Odin, est le dieu de la force par excellence; il commande aux vents, aux saisons

     

    , particulièrement à la foudre

     

    . Il est le dieu de l'orage et du tonnerre. II est armé contre les monstres et les Géants d'un marteau qui revient de lui-même dans sa main après qu'il l'a lancé. Il tire également sa force de ses énormes gantelets de fer, de sa ceinture magique qui centuple ses forces, il est invisible et irrésistible.

    Parmi les autres divinités, il faut citer les déesses Frigga (ou  Hertha) que Tacite connaît sous le nom de Nerthus, et Freyja ou Holda. L'une et l'autre ont très souvent un caractère nettement chthonien, et qui passait comme Frigga pour être les dispensatrices de l'abondance, de la joie, de la fécondité. Il y a aussi Freyr, Beowulf, Aegir, Heimdallr; mais leur physionomie est restée indécise, et les érudits modernes ne sont pas toujours d'accord sur leurs véritables attributions. 

    On notera encore que tous les dieux sont regroupés par familles. La principale est celle des Vanes composée de Njördr, Freyr et Freyja, qui sont des dieux de la fertilité. De plus tous ne se placent pas sur le même plan. On a déjà cité les dieux principaux, et parmi les dieux du second ordre on mentionnera : Balder, fils d'Odin, beau, sage et bon. L'éclat de son palais radieux se reflète dans la zone lumineuse qui brille au ciel les nuits d'été (allusion à la lumière zodiacale

     

    ?). Njörd règne sur les vents et la mer. Brage est le dieu de l'éloquence et de la poésie. Loki personnifie enfin le mauvais principe. Il est le facteur du désordre, celui dans lequel  les anthropologues contemporains reconnaissent la figure quasi-universelle du trickster, le joueur de tours, le dérangeur. Trois monstres sont nés de lui : le loup-Fenrir, le serpent Midgord, Hel ou la Mort. Nous avons déjà nommé Heimdal, le dernier de ces dieux secondaires. Viennent ensuite les douze déesses, qui entourent Frigga : puis les douze Valküres ou Valkyries, des vierges guerrières qui accompagnent Odin dans ses chevauchées et protègent les héros blessés sur le champ de bataille. Ce sont elles qui choisissent ceux qui doivent être tués, et qui font pencher la victoire vers le côté que favorise Odin. Quant aux guerriers qui ont mérité l'immortalité, ils habitent après la mort le brillant Valhala, dans lequel ils goûtent éternellement le plaisir de boire la bière et l'hydromel que leur servent les Valkyries, ou celui de combattre sans se lasser.
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    Un skibsaetninger de l'île de Öland. Ces tombes étaient délimitées par
    un anneau de pierres en forme de navire, comme pour évoquer le
    voyage qui attendait le guerrier mort au combat. © Serge Jodra.

    La théogonie et la cosmogonie.
    La théogonie des Ases, ainsi que le récit de leurs combats avec les Géants et la prophétie de leur destruction finale, est contenue dans les deux recueils des Edda

     

    , surtout dans le fragment épique appelé Voluspa ou Völuspâ(Révélation de la Vala).

    D'après ce texte, les Ases ne sont pas les premiers des êtres. Le monde et d'autres créatures sont apparus avant eux. Au matin du monde, quand ni la Terre ni l'Océanni le Ciel n'existaient encore, il n'y avait que le Chaos. Celui-ci était comme celui des Grecs, tout simplement une immense ouverture béante. C'était un abîme dévorant, nommé le Ginungagap. Le Nifelhem, Niflheimr ou Niflheim, c.-à-d. le monde du froid et des ténèbres, situé aux extrémités du Nord, en émergea longtemps avant la Terre. Au milieu du Nifelheim se trouvait la fontaine Hvergelmer. Mais il y eut aussi, aux extrémités du Sud, le Muspelhem,  Muspellsheimr ou Muspelheim, c.-à-d. le monde de la lumière et de la chaleur : Surtur habite sur la frontière de ce monde et en est le dominateur; il porte une épée flamboyante, et il viendra à la fin du monde pour combattre et vaincre les dieux et détruire par le feu tout l'univers. On n'en est pas là.

    De la fontaine Hvergelmer s'échappent douze fleuves, appelés Elivôgor. Ils débouchent dans le Ginungagap, fort loin de leur source, et, comme la scorie du métal en fusion, le poison que contiennent leurs eaux se condense et forme une glace épaisse, dont les couches successives s'accumulent. La région du Ginungagap qui est située vers le Nord se remplit ainsi de glaces qu'entourent et pénètrent les vents et la tempête, tandis que celle qui est située vers le Sud est protégée par les étincelles qui sortent du Muspelheim et conserve ainsi une atmosphère tranquille.

    Peu à peu cependant la chaleur qui rayonne de ce côté atteint les glaces qui se sont formées vers le Nord; ces glaces commencent à se fondre goutte par goutte; les gouttes reçoivent la vie par l'énergie de celui qui a exhalé cette chaleur, et elles prennent la forme d'un être d'apparence humaine : c'est Ymer ou Ymir. Ymir est méchant, lui et toute sa descendance. II s'endort et tombe en sueur. Alors naissent de dessous son bras gauche un homme et une femme, et d'un de ses pieds un fils : c'est l'origine de la famille des Hrimthursar. Mais en même temps que Ymer les gouttes de la glace fondante ont engendré une vache nommée Audhumbla (Audhhumbla) : quatre ruisseaux de lait coulent de ses mamelles, et Ymer s'en nourrit. 

    Audhumbla elle-même lèche les rochers couverts de sel et de givre; il en sort le premier jour une chevelure humaine, le second jour une tête d'homme, et le troisième jour un homme entier : c'est Bure (Bur ); il est beau, grand et fort; il a un fils, Börr (Bör); et du mariage de ce dernier avec Bestla, une fille des Géants, naquirent les trois premiers Ases, Odin ou Odhinn (l'air), Vili ou Vile (la lumière) et Vê (le feu). Ceux-ci entrent rapidement en lutte avec les Géants; ils tuent Ymir. Au moment où il tombe, il s'échappe tant de sang de sa blessure, qu'ils y noient toute la descendance des Hrimthumar, excepté le seul Bergelmer, le sage géant, qui, avec sa femme, survivra à ce Déluge sanglant en s'échappant dans une barque. Ils formeront à eux deux la tige des nouvelles familles de Géants.  Les trois premiers Ases se servent par ailleurs du corps d'Ymir et de son sang pour entreprendre l'ordonnancement général des parties de la matière : ils forment le ciel, la terre et la mer, dont ils deviendront les maîtres. 

    De la chair d'Ymer, ils forment la Terre

     

     

    , de son sang la mer, de ses os les montagnes, de ses dents les pierres et les rocs, de ses cheveux les arbres, et de son crâne le ciel; de ses sourcils ils forment le séjour de Midgord ou Midgardr pour les fils des futurs humains, et de son front ils façonnent les nuages épais. Mais le Soleil

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    ne savait pas encore où était sa demeure, les étoiles

     

    ne connaissaient pas leur place, et la Lune

     

    ignorait quelle force elle avait en elle. Alors les dieux, sur leurs sièges élevés, tiennent conseil. Ils prennent les étincelles jaillissant du Muspelheim, et les fixent dans l'espace, en haut et en bas, pour éclairer le ciel et la Terre. Ils donnent leurs noms à la nuit, au matin et au midi. Ils façonnent la Terre; par dessus ils étendent les cieux, avec, aux quatre coins, les Nains Orient, Occident, Nord et Sud. Au delà des rivages de la mer du monde qui entoure la Terre, ils placent le pays des Géants. En deçà du cercle extérieur de la Terre, ils se choisissent à eux-mêmes une demeure, qu'ils protègent tout autour par un mur contre les Géants; la demeure de ceux-ci est appelée Utgord ou Utgardr. 

    Le monde étant alors prêt à recevoir l'humanité, les fils de Bör forment d'un frêne et d'un orme le premier homme et la première femme, auxquels Odin  donne leur souffle, Häner leur intelligence, Loder leur sang et leur belle physionomie. Ils leur donnent aussi des vêtements et des noms : l'homme s'appelle Ask et la femme Embla. C'est d'eux que sortiront les enfants des humains, à qui il sera permis d'habiter Midgord. Quant aux Nains, issus des vers qu'avait engendrés le corps d'Ymer, les dieux leur ont donné aussi la forme et l'intelligence humaines, mais ils habiteront dans les entrailles de la Terre et sous les rochers.

    Les travaux et les jours.
    Pour eux-mêmes les dieux bâtissent au milieu de Midgord un palais magnifique appelé Asgard ou Asgord (= cour des dieux). Les principaux dieux qui y séjourneront sont Freyja (le ciel serein), épouse d'Odin, leurs fils Thôrr (= le tonnerre), Baldr (= le printemps), Heimdallr (= le matin), puis les déesses Sif (= la moisson), Nanna (= la fleur), Idhunn (= la nature féconde); enfin le fourbe Loki, qui, tantôt allié des dieux et tantôt des Géants, représente le changement perpétuel des saisons. Et bien sûr, c'est à Odin que reviendra le trône. Odin s'est édifié dans l'Asgard un temple nommé Gladshem, avec douze sièges pour les dieux et le haut siège qui lui revient. Les dieux ont aussi élevé un autre temple, Vingolf, avec des autels

     

    pour les déesses. Ils ont ensuite construit des fourneaux, et fabriqué des instruments et des armes. Ajoutons que les dieux ont construit de la Terre au ciel un pont appelé Bäfröst ou Pont des Ases. Il est de trois couleurs, et bâti avec un art admirable. Au point où ce pont rejoint le ciel, se trouve la demeure d'Heimdal; c'est de là qu'Heimdal surveille les Hrimthursar et les Géants des montagnes qui pourraient vouloir escalader l'empire céleste. Ce pont est visible encore aujourd'hui : c'est l'arc-en-ciel

     

    ; le rouge qu'on y aperçoit, c'est le feu éclatant; les eaux célestes bruissent tout autour. II se brisera quand les fils de Muspel parviendront à l'escalader.

    Les Ases se livrent dans l'Asgard à toutes sortes d'amusements et de jeux guerriers, tels que des combats acharnés où ils feignent de se tailler en pièces pour se relever bientôt, et la chasse au monstrueux sanglier Saehrîemnir, qui renaît tous les jours. Puis, viennent des festins où figurent la chair du sanglier, la bière, l'hydromel, et les pommes d'ldhunn, qui assurent à ceux qui les mangent une jeunesse perpétuelle.

    Le séjour préféré des dieux reste cependant l'ombre du frêne (on dit parfois du chêne) Yggdrasil; ses branches recouvrent le monde entier et s'élèvent jusqu'au ciel. Ses trois racines traversent l'abîme, le ciel et la terre. L'une pénètre jusqu'au Nifelhem, là où le serpent Nidhögg, dans la fontaine de Hvergelmer, ronge sa racine; la seconde va jusqu'au Hrimthursar, et par-dessous est la fontaine de Mimer, où sont cachées l'intelligence et la sagesse. Un jour, Odin vint à cette fontaine et voulut boire; mais il fallut qu'il donnât un de ses yeux en gage, et c'est depuis lors qu'Odin est resté borgne. La troisième racine s'étend jusqu'au séjour des Ases et des humains, et par-dessous on trouve la fontaine sacrée d'Urd. C'est là qu'est le tribunal des dieux; ils s'y rendent à cheval chaque jour en franchissant Bäfröst.

    Un aigle, qui sait beaucoup de choses, se tient perché sur le haut du frêne. Dans la demeure pratiquée entre les racines de l'arbre, auprès de la source d'Urd, habitent les trois savantes soeurs, Urd, Verdande et Skuld (c'est-à-dire le passé, le présent et l'avenir). Ce sont les Nornes; elles sont très puissantes; elles creusent les runes du destin pour les dieux et pour les humains, et leurs décrets sont irrévocables. II y a d'autres Nornes encore, par exemple celles qui, présentes à la naissance d'un humain, filent la trame de son destin; les unes sont bonnes et bienfaisantes, les autres méchantes et perfides.

    La présence dans le monde d'éléments mauvais explique que les dieux n'ont pas le loisir de s'adonner tranquillement à leurs plaisirs. Les Géants, les monstres du Niflheim et du Jötunheim, c.- à-d. les éléments déchaînés et toutes les forces du mal physique et moral, n'ont pas désarmé; refoulés aux extrémités du monde habitable, ils travaillent sans cesse à faire tomber la nature dans le chaos et l'humain dans la méchanceté; D'ailleurs, un signe ne trompe pas : quand les Ases s'assemblent sous le frêne Yggdrasil, ils le sentent bien souvent trembler sous l'étreinte du Grand Serpent qui en ronge les racines. 

    Aussi les dieux sont-ils constamment obligés de courir aux armes; ils écrasent les Géants dans une série de combats qui presque tous représentent de la manière la plus poétique le triomphe du printemps sur l'hiver, et dont le héros est ordinairement Thôrr, parce que l'hiver disparaît avec les orages du printemps. Mais le cycle immuable des saisons peut-il ainsi se poursuivre à jamais? Quelque chose va le mettre en péril. Et cela commence avec l'arrivée des filles des Géants qui trouble le bonheur parfait qui aura été pendant un certain temps le partage des dieux et des hommes. Vainement Loki, le génie du mal, aura été vaincu une première fois. Vainement la puissance et la vie même des dieux auront-elles été assurées pendant la vie de Balder; l'aimable Balder, au sort duquel est suspendu celui de la nature entière, avertit lui-même les dieux que des songes lui annoncent une fin funeste. A la prière de Frigga, sa mère, toute la nature promet de l'épargner; toute la nature, excepté le gui, qui s'est trouvé omis dans cette prière universelle. Loki s'en aperçoit; aussi, lors des jeux du Valhala, en présence de tous les dieux réunis, comme chacun lançait son arme sur la poitrine de Balder qu'on croyait invulnérable, Loki met dans la main de l'aveugle Hoder (Hödr), frère du dieu, une branche de gui, et lui fait commettre un fratricide involontaire. Les Ases veulent punir le méchant Loki; mais il leur échappe sous la forme d'un saumon. Eux-mêmes d'ailleurs doivent bientôt périr. Voici donc qu'approche la fin des temps, ce grand embrasement universel qui viendra à bout du monde, le Ragnarök, ou Destin des Puissances. LeVoluspa en décrit les signes précurseurs  :

    " L'arbre du monde craque et se fend d'horreur; le loup-Fenrir rompt ses chaînes et dévore le Soleil; la flamme détruit le monde..." 
    Le Ragnarök.
    Les dieux savent bien en effet qu'un jour viendra où les Géants, alliés à Surir (le feudévorant) et aidés du traître Loki, prendront d'assaut la citadelle de l'Asgard. Pour les aider alors, ils envoient les Valkyries. Mais quand le dernier jour arrive enfin : le soleil pâlit, la terre tremble, le frêne Yggdrasil est secoué jusqu'à ses racines; le coqà la crête d'or pousse un cri perçant auquel répond du fond des enfers le coq rouge-noir de Hel (= la mort); Heimdallr sonne du cor, les Ases et les héros courent aux armes; les Géants, Surir, Loki, tous les monstres du Niflheim et du Muspelheim envahissent l'Asgard, et le dernier combat s'engage. Odin s'élance, la javeline haute, au devant du loup Fenrir, dont la gueule ouverte s'étend de la terre au ciel : il disparaît tout entier dans ce gouffre béant; mais le monstre est déchiré à son tour par Vidar, fils d'Odin. Thor écrase à coups de marteau la tête du Grand Serpent, mais lui-même tombe étouffé par son haleine empoisonnée. Les Ases et les héros, accablés par le nombre, meurent en braves. L'Asgard est réduit en cendres, la terre s'enfonce dans la mer, le soleil s'éteint, les étoiles tombent du ciel, et tout rentre dans les ténèbres du chaos.

    Toutefois, le jour viendra ou, sous l'action toute-puissante d'un dieu suprême que la Vala appelle le Fort d'En Haut, sans oser, dit-elle, en prononcer le véritable nom, la terre et le ciel reparaîtront, plus beaux, plus lumineux, plus heureux que jamais. 

    "Une terre admirablement verte, dit le Voluspa, sort du sein des flots. Les cascades se précipitent. L'aigle guette le poisson du haut des rochers. Les champs produisent sans être ensemencés. Tout malheur est détruit. Balder est de retour... "
    Les Ases et les héros renaîtront; les monstres du mal seront vaincus pour toujours; la terre produira d'elle-même les moissons, les saisons se confondront dans un printemps perpétuel ; la justice et la vérité régneront sur la terre, et les dieux et les humains jouiront d'un bonheur qui n'aura pas de fin.

    Tel est, dans sa simplicité majestueuse, l'ensemble de la mythologie scandinave. Moins gracieuse, moins riante et moins délicate que la mythologie grecque, elle est plus grandiose et plus morale

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    . Beaucoup des mythes qui la composent ont d'ailleurs avec ceux de la Grèce et de l'Inde (

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    Les Religions de l'Inde) une origine commune. Il convient sans doute de considérer avec beaucoup de prudence les analogies qu'un auteur  tel que Tacite voyait, via les parallélismes avec la mythologie latine sur lesquels il y aurait déjà beaucoup à dire,  entre Odin et Mercure, Tyr et Mars, et Thor et Hercule, ou encore entre Frigga et la Terra Mater latine ou Freyja et Vénus. On est tenté d'accueillir plus favorablement l'opinion de certains interprètes, qui ont vu  derrière Tyr, l'antique dieu suprême des tribus germaniques et scandinaves, équivalent au Zeus grec et au Dyaus védique

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    . Ce dieu disent-ils aurait donné naissance, par dédoublement de sa personnalité mystique, à Odin-Wotan et à Thor-Donar; puis il aurait été dépossédé par Odin-Wotan du pouvoir suprême. De plus, il n'est pas difficile de retrouver, par exemple, dans les mythes de Thor et d'Odin, de nombreux traits de ressemblance avec le mythe d'Indra; et l'on a pu comparer, sans paradoxe, les aventures de Sigurd et de Siegfried, racontées dans les Nibelungen

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    , avec la légende du héros Karna, qui nous est rapportée dans le Mahabharata

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    .
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    Gravures rupestres de Hällevadsholm (sud-ouest de la Suède). 
    Ces figures sont datées de l'âge de Bronze. Elles attestent 
    d'une religion primitive sans doute encore très éloignée de celle
    qui sera pratiquée à l'âge viking. © Serge Jodra.

    On retrouve aussi dans la religion nordique telle qu'elle nous a été restituée des opinions et des espérances qui font penser aux doctrines de la religion chrétienne  : celle d'une destruction universelle par la victoire du mal, mais celle aussi d'une autre vie, pendant laquelle le bien triomphera à son tour; double témoignage d'un sentiment profond de l'imperfection des choses créées et d'une noble confiance dans la victoire définitive de l'éternelle justice. La description du dernier jour et du renouvellement de toutes choses rappelle parfois certains passages de l'Apocalypse

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    , et l'on est en droit de penser, que sous la forme où nous sont parvenus ses mythes, ils ont déjà été modifiés sous l'influence d'idées chrétiennes. Les Eddas

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    , après tout, ne datent que des XIIe et XIIIe siècles.

     


    En savoir plus sur http://www.cosmovisions.com/$Religionnordique.htm#4TPA5KpF4JSlyA28.99


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  • Odin chevauchant Sleipnir, tiré d'un manuscrit islandais datant du xviiie.

    Odin

    Odin (du vieux norrois Óðinn) est le dieu principal de la mythologie nordique. Il existe dans la mythologie germanique en général, où il est appelé Wōden en vieil anglais, Wodan en vieux saxon des Pays-Bas ou Wotan en vieux haut-allemand ou Gaut. Son nom proto-germanique est *Wōdanaz. L'étymologie de son nom fait référence à Ód, et signifie « fureur », aux côtés d'« esprit » et de « poésie », d'où l'allemand Wut (fureur) et le néerlandais woede de même sens. C'est un dieu polymorphe.

    Son rôle, comme pour la plupart des dieux nordiques, est complexe, étant donné que ses fonctions sont multiples : il est le dieu des morts, de la victoire et du savoir. Dans une moindre mesure, il est également considéré comme le patron de la magie, de la poésie, des prophéties, de la guerre et de la chasse. Il est considéré comme étant le principal membre des Ases. Odin partage la fête de Yule, qui est célébrée le 21 décembre, avec le dieu Ull.

    Le lieu de résidence d'Odin est le palais de Valaskjálf, situé en Ásgard, où se trouve également son trône, appelé Hlidskjalf, d'où il peut observer les neuf mondes de la cosmologie nordique. Il possède plusieurs objets fabuleux, sa lance Gungnir et son anneau Draupnir, et monte son cheval à huit jambes nommé Sleipnir.

    Fils de Bor et de la géante Bestla, il a pour frères Vili et . Son épouse est Frigg ; il a de nombreux enfants, dont les dieux Baldr, Höd et Hermöd

     

    Résumé

    Caractéristiques
    Autre(s) nom(s) Wōden, Wodan, Wotan
    Nom Vieux norrois Óðinn
    Fonction principale Dieu principal de la mythologie nordique, du savoir, de la guerre et des morts
    Résidence Valaskjálf
    Lieu d'origine Scandinavie
    Compagnon(s) Sleipnir, Hugin et Munin, Geri et Freki
    Famille
    Père Bor
    Mère Bestla
    Fratrie Vili et
    Premier conjoint Frigg
    • Enfant(s) Baldr et Höd
    Deuxième conjoint Jörd
    • Enfant(s) Thor
    Troisième conjoint Grid
    • Enfant(s) Vidar
    Quatrième conjoint Rind
    • Enfant(s) Vali
    Symboles
    Attribut(s) Lance Gungnir et anneau Draupnir
    Jour mercredi

     

    Sagas des Islandais

     
                                                                Odin déguisé en vagabond.

    Dans la Saga des Ynglingar des Sagas des Islandais, il est dit qu'Odin a deux frères, Vili et Vé, qui gouvernent le royaume en son absence18. Une fois, Odin était parti pour une très longue distance et période, Vili et Vé ont décidé de se diviser sa propriété, mais ils prirent tous deux sa femme, Frigg18. Lorsque Odin est revenu, il reprit sa femme18.

    Il est aussi dit qu'Odin est le second roi mythique de la Suède succédant à Gylfi et précédant Njörd18. Plus loin dans la même saga, il est écrit qu'Odin s'aventura à la Fontaine de Mímir près de Jötunheim, le monde des géants, en tant que Vegtam le Vagabond habillé avec un manteau bleu foncé et transportant un bâton de voyageur18.

    Pour pouvoir boire dans la fontaine du savoir, Odin a du sacrifier un de ses yeux pour démontrer sa volonté d'acquérir les connaissances du passé, du présent et du futur18. Pendant qu'il s'abreuvait à la fontaine il vit les douleurs et les dérangements qui tomberont sur les hommes et sur les dieux ainsi que les raisons de ceux-ci18. Mímir accepta l'œil d'Odin et celui-ci repose au fond de la fontaine en signe que le père des dieux a payé le prix pour recevoir le savoir18.

     

    Dans la Saga de Njáll le Brûlé des mêmes sagas islandaises, Hjalti Skeggiason un islandais récemment converti au christianisme souhaitait exprimer son mépris pour les dieux natifs. C'est pourquoi il a écrit une chanson blasphématoire à l'endroit notamment d'Odin et de Freyja19. Il a été trouvé coupable de blasphème et s'exila en Norvège avec son beau-père, Gizur the White. Plus tard, avec l'aide d'Olaf Tryggvason, Hjalti et Gizur revinrent en Islande pour convaincre les gens rassemblés à l'Althing de se convertir au christianisme; ce qui se produisit en 99920,21.

    Par la suite, dans la Saga du roi Olaf Tryggvason écrite vers 1300, il est décrit que les nouveaux convertis au christianisme doivent insulter les divinités païennes tel qu'Odin afin de prouver leur foi et leur piété. D'ailleurs, Hallfreðr vandræðaskáld qui fut converti au christianisme à contrecœur par Olaf dut écrire un poème d'abandon des divinités païennes; ce poème traita d'Odin22.

     

     

    lire plus sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Odin


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  • Thor

     
     
    Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Thor (homonymie).
    Thor
    Dieu de la mythologie nordique
    Caractéristiques
    Autre(s) nom(s) Þunor, Þonar, Donar, *þunraR
    Nom norrois Þórr ou Þunarr
    Fonction principale Dieu du Tonnerre, de la Protection, de la Force et de la Fertilité
    Résidence Bilskirnir
    Équivalent(s) par syncrétisme Héraclès, Taranis, Indra
    Monture Char tiré par ses deux boucs Tanngrisnir et Tanngnjóstr
    Région de culte Scandinavie
    Famille
    Père Odin
    Mère Jörd
    Fratrie Nombreux demi-frères de par son père Odin.
    Premier conjoint Sif
    • Enfant(s) Thrúd
    Deuxième conjoint Járnsaxa
    • Enfant(s) Magni
    • Enfant(s) Modi
    Symboles
    Attribut(s) Marteau Mjöllnir, ceinture Megingjord et gants Járngreipr
    Jour jeudi

    Thor ou Tor1 est le dieu du Tonnerre dans la mythologie nordique. Il est l'un des principaux dieux du panthéon nordique, et fut vénéré dans l'ensemble du monde germanique. On trouve ainsi différentes orthographes de son nom selon les régions : Þórr ou Þunarr en vieux norrois, Þunor en anglo-saxon, Þonar en frison occidental, Donar en vieux haut-allemand, du proto-germanique *þunraR qui signifie « tonnerre »2.

    Son culte est d'abord rapporté dans le monde germanique par des chroniqueurs extérieurs, notamment par Tacite. Toutefois, les mythes qui lui sont associés se retrouvent principalement dans les Eddas, textes scandinaves rédigés et compilés aux alentours du xiiie siècle, soit quelques siècles après la christianisation officielle des derniers royaumes vikings.

    D'après ces textes scandinaves, Thor est un dieu guerrier, le plus fort de tous. Il possède un char tiré par deux boucs qui lui permet de traverser les mondes. Son attribut le plus célèbre est son marteau Mjöllnir, avec lequel il crée la foudre, et qui lui permet surtout d'être le protecteur des dieux et des hommes face aux forces du chaos, comme les géants, qu'il abat régulièrement et dont il est le pire ennemi. En tant que dieu de l'orage, il apporte la pluie, ce qui fait également de lui une divinité liée à la fertilité. Il est le fils d'Odin et de Jörd, et a pour épouse la déesse aux cheveux d'or Sif.

     

    Étymologie[modifier | modifier le code]

    Le nom de Thor (en vieux norrois Þórr) procède, comme toutes ses autres variantes régionales, du germanique commun *þonaroz ou *þunraz qui veut dire « tonnerre » 2.

    Caractéristiques[modifier | modifier le code]

     
    Thor portant son marteau Mjöllnir et sa ceinture de force, manuscrit islandais SÁM 66 du xviiie siècle de l'Institut Árni Magnússon.

    Famille et résidence[modifier | modifier le code]

    D'après les Eddas, Thor est le fils du dieu souverain Odin et de la personnification de la Terre Jörd. Il est l'époux de Sif, avec laquelle il eut pour fille Thrúd. Avec sa maîtresse, la géante Járnsaxa, il eut Magni. Nous ignorons le nom de la mère de son deuxième fils Modi. Thor a aussi un beau-fils, le dieu Ull, qui est l'enfant de Sif mais son père n'est pas mentionné dans les textes préservés.

    Thor réside dans une résidence nommée Bilskirnir (« Éclat scintillant »), située dans le royaume de Þrúðheimr (« Séjour de la force ») ou Þrúðvangr (« champ(s) de force »), qui contient 540 pièces, et où il vit avec sa famille. Ce manoir est le bâtiment le plus grand qui existe.

    Attributs et fonctions[modifier | modifier le code]

    Thor est un très puissant guerrier, d'une force colossale et inégalée. Sa ceinture magique, appelée Megingjord, augmente encore sa force. Il possède un marteau de guerre à manche court appelé Mjöllnir qui revient toujours à la main de Thor lorsqu'il le lance. Ce marteau crée également les éclairs. Pour manipuler son manche il utilise des gants de fer appelés Járngreipr. Le Mjöllnir est l'arme principale de Thor lorsqu'il combat les géants. Ce marteau de forme unique, est devenu un ornement très populaire durant l'Âge des Vikings, et fut porté en pendentif.

    Thor traverse le ciel à l'aide de son char, tiré par deux boucs nommés Tanngrisnir et Tanngnjóstr (« Dents grinçantes » et « Dents étincelantes »). Il voyage avec son servant et messager Thjálfi ainsi que la sœur de ce dernier, Roskva. L'Edda de Snorri relate que Thor peut faire rôtir ses boucs lorsqu'il a faim puis bénir les ossements et peaux avec le Mjöllnir afin de les ressusciter pour qu'ils reprennent leurs fonctions. Cependant, les os ne doivent pas avoir été cassés.

    Thor est l'ultime défenseur de Midgard et le gardien des dieux et des hommes contre les géants. C'est pourquoi il est un des dieux les plus vénérés. Thor est le dieu de l'orage (et donc par extension, de la fertilité) et de la force guerrière.

    Noms[modifier | modifier le code]

    Article détaillé : Liste des noms de Thor.

    Thor possède une multitude de noms qui sont mentionnés dans les Eddas et autres poèmes scandinaves. Il est plus régulièrement surnommé Asa-Thor, surtout dans la Gylfaginning de l'Edda en prose de Snorri Sturluson. Du vieil islandais Ása-Þórr, il signifie littéralement « Thor-des-Ases » soit « Thor, qui appartient à la race des dieux Ases »3. Il est également surnommé Aka-Thor (vieil islandais Aka-Þórr). Le verbe aka signifie « conduire », « se déplacer » (en char, en chariot, etc.), ce qui est pertinent au dieu qui conduit un char tiré par deux boucs4.

    Le kenning (au pluriel, kenningar) est une figure de style propre à la poésie scandinave qui consiste à remplacer un mot, ou le nom d'un personnage ou d'une créature par une périphrase. Au chapitre 11 de la partie Skáldskaparmál de l'Edda de Snorri, l'auteur révèle les kennings qui peuvent désigner Thor (Þórskenningar) ; « Fils d'Odin et de Jörd, Père de Magni et Módi et Thrúdr, Mari de Sif, Beau-Père d'Ullr, Manieur et Propriétaire de Mjöllnir et de la Ceinture de Force, et de Bilskirnir, Protecteur d'Ásgard et de Midgard, Adversaire et mort des Géants et Femmes-Trolls, Bourreau de Hrungnir, de Geirrödr et de Thrívaldi, Maître de Thjálfi et Röskva, Ennemi du Serpent de Midgard, Fils adoptif de Vingnir et Hlóra »5.

     

    Mentions anciennes[modifier | modifier le code]

    Chez Tacite[modifier | modifier le code]

    Les germains et leurs croyances sont mentionnés en premier lieu dans les récits romains. La Germanie de Tacite, texte ethnologique rédigé vers l'an 98, témoigne vraisemblablement de la plus ancienne mention préservée du dieu Thor chez les germains. Par interpretatio romana, Tacite substitue le nom germain de Thor à celui de Hercule. On lit au chapitre 1 de la partie 9 :

    « C'est Mercure qu'ils vénèrent le plus. Pour se le concilier, ils vont jusqu'à lui sacrifier certains jours des êtres humains et trouvent cela conforme aux lois divines. Quant à Hercule et Mars, ils les apaisent en leur offrant les animaux requis pour ce rite. »

    — La Germanie, IX, 16

    Mercure correspond alors au dieu Odin, Hercule à Thor et Mars à Týr.

    Chez Adam de Brême[modifier | modifier le code]

    Le dieu Thor est mentionné par le chroniqueur chrétien allemand Adam de Brême dans sa Gesta Hammaburgensis ecclesiae pontificum rédigé pendant la deuxième moitié du xie siècle.

    « On dit qu'il gouverne l'air qui commande au tonnerre et à l'éclair, les vents et les averses, le beau temps et les fruits de la terre [...] Thórr, avec son sceptre, semble représenter Jupiter. »

    — Gesta Hammaburgensis ecclesiae pontificum, IV, 267

    Ceci confirme la place de Thor au-delà de sa fonction guerrière ; c'est aussi un dieu de la fécondité7. Ce passage est également un exemple d'interpretatio germanica faisant de Thor l'équivalent du Jupiter romain (cf. infra).

    Mentions dans les textes scandinaves tardifs[modifier | modifier le code]

    Edda Poétique[modifier | modifier le code]

    Alvíssmál[modifier | modifier le code]

     
    Alvíss répond à Thor, illustration de W. G. Collingwood (1908).

    L'Alvíssmál est un poème didactique, similaire à un autre poème eddique, les Vafþrúðnismál, puisqu'il met en scène deux personnages mythiques jouant au jeux de questions et réponses sur les mondes8. Ici on comprend que la fille de Thor est promise à Alvíss, un nain. Alors Thor, qui s'oppose au mariage, lui explique qu'il n'aura son consentement que s'il parvient à répondre à toutes ses questions sur les mondes. À priori, le nain répond correctement à chacune des questions mais Thor a réussi sa ruse pour se débarrasser du nain, le dieu révèle à la dernière strophe que le Soleil s'est levé. Le nain Alvíss finit donc pétrifié par la lumière du Soleil.

    Dans ce poème le rôle de Thor est surprenant. Ici il règle son problème par un subterfuge, une ruse, qui n'est pourtant pas à son habitude. En effet, dans les autres mythes le dieu tonnant se contente de se débarrasser de ses ennemis par la force ou la menace8.

    lire plus sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Thor


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