• Saturne dieu de l'agriculture


    Saturne dieu romain du temps et de l'agriculture

    Saturne était le fils d'Uranus et de Ops la déesse Mère.

     

     
    Il était le Dieu du Temps et de l'agriculture.

    Son règne fut celui de l'âge d'or. C'est un dieu paisible et il préside aux semailles, à la germination et aux récoltes.

     

    Son fils Jupiter le chassa de son trône de l'Olympe et Saturne se réfugia en Italie où il fut accueilli par Janus.

    Il installa sa demeure sur une colline qu'on nomma le Mont de Saturne.

    Il enseigna aux habitants la culture de la terre et de la vigne.

    Il institua aussi la monnaie pour faciliter le commerce.

    Photo du temple de Saturne
    Temple de Saturne

    Saturne est associé au titan Cronos dans la mythologie Grecque.

     

    source : http://www.mythologie.ca/dieux/saturne.html

     

    Saturne est une très ancienne divinité italique agraire qui a été identifié à Cronos chez les Grecs et il a hérité des principales légendes.
    Les Romains considéraient que son épouse était Lua, la déesse des expiations; puis plus tard ce rôle fut dévolu à Ops (déesse de l'Abondance) identifiée à Cybèle.

    Lorsque Saturne fut chassé de l'Olympe par son fils Jupiter, il vint en Italie, à l'endroit où Rome devait s'élever plus tard. Là, il fut accueilli Janus, qui occupait déjà les hauteurs du Janicule. Saturne s'installa sur la colline située sur la rive droite du Tibre, le Capitole. C'est pour cette raison que le Capitole s'appelait primitivement le mont de Saturne, "Saturnus mons". Il y fonda un village fortifié qui porte selon la tradition le nom de Saturnia. En même temps que l'agriculture et la taille de la vigne,Saturne apprit aux habitants du Latium les premières lois et l'utilisation de la monnaie pour faciliter les échanges. Son règne fut l'âge d'or célébré plus tard par les poètes.

    Saturne fut plus longtemps populaire en Italie d'ailleurs une grande partie de la péninsule portait son nom "Saturnia Tellus" ainsi qu'un grand nombre de villes.

    ❖ Culte

    Temple de Saturne
    Temple reconstitué de Saturne

    Les Saturnales, étaient de grandes fêtes accompagnées de grandes réjouissances et véritables ripailles., célébrées en l'honneur de Saturne,
    Vers la date du solstice d'hiver, (Macrobe, dans les Saturnales I,2 a écrit: "Le jour du solstice, qui suivit immédiatement les fêtes des Saturnales, durant lesquelles eurent lieu ces banquets...") les Romains fêtaient les Saturnales dont la durée varia selon les époques: Cicéron nous dit qu'elles duraient sept jours à son époque, Auguste les réduisit à trois et Claude les porte à cinq.
    On suspendait des figurines et aux santuaires des carrefours et au seuil des maisons qui avaient été nettoyées et purifiées.
    Pendant ces fêtes les esclaves jouissaient d'une apparente liberté. Symbole d'un âge d'or où l'esclavage n'existait pas, cette fête inversait l'ordre des choses et pendant un temps, les esclaves devenaient les maîtres et inversement.

    ❖ Filiation

    Le dieu Saturne dans l'antiquité

     

    ❖ Sources antiques

    • Ovide, Fastes: I, 235
    • Virgile, Géorgiques: II, 538
    • Voir aussi la fiche de la mythologie grecque sur Cronos

    source : https://mythologica.fr/rome/saturne.htm


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    Saturne, en grec Cronos
     
     
    Les origines
    Fils puîné d'Uranus et de l'antique Vesta, ou du Ciel et de la Terre, Saturne, après avoir détrôné son père, obtint de son frère aîné Titan la faveur de régner à sa place. Titan toutefois y mit une condition, c'est que Saturne ferait périr toute sa postérité mâle, afin que la succession au trône fût réservée aux propres fils de Titan. Saturne épousa Rhéa dont il eut plusieurs fils qu'il dévora avidement, ainsi qu'il en était convenu avec son frère. Sachant d'ailleurs qu'un jour il serait lui aussi renversé du trône par un de ses fils, il exigeait de son épouse qu'elle lui livrât les nouveau-nés. Cependant Rhéa parvint à sauver Jupiter. Celui-ci, étant devenu grand, fit la guerre à son père, le vainquit, et, après l'avoir traité comme Uranus avait été traité par ses fils, il le chassa du ciel. Ainsi la dynastie de Saturne se continua au détriment de celle de Titan.

     

    Saturne eut trois fils de Rhéa qui parvint à les sauver avec la même adresse : Jupiter, Neptune et Pluton, et une fille, Junon, sœur jumelle et épouse de Jupiter. Quelques-uns y ajoutent Vesta, déesse du feu, et Cérès, déesse des moissons. Il eut en outre un grand nombre d'enfants de plusieurs autres femmes, comme le centaure Chiron de la nymphe Philyre, etc.

    On dit que Saturne, détrôné par son fils Jupiter, et réduit à la condition de simple mortel, vint se réfugier en Italie, dans le Latium, y rassembla les hommes féroces, épars dans les montagnes, et leur donna des lois. Son règne fut l'âge d'or, ses paisibles sujets étant gouvernés avec douceur. L'égalité des conditions fut rétablie; aucun homme n'était au service d'un autre ; personne ne possédait rien en propre ; toutes choses étaient communes, comme si tous n'eussent eu qu'un même héritage. C'était pour rappeler la mémoire de cet âge heureux qu'on célébrait à Rome les Saturnales.

    Ces fêtes dont l'institution remontait dans le passé bien au delà de la fondation de la ville, consistaient principalement à représenter l'égalité qui régnait primitivement parmi les hommes. Elles commençaient le 16 décembre de chaque année : d'abord elles ne durèrent qu'un jour, mais l'empereur Auguste ordonna qu'elles se célébreraient pendant trois jours auxquels plus tard Caligula en ajouta un quatrième. Pendant ces fêtes, on suspendait la puissance des maîtres sur leurs esclaves, et ceux-ci avaient le droit de parler et d'agir en toute liberté. Tout ne respirait alors que le plaisir et la joie : les tribunaux et les écoles étaient en vacances ; il n'était permis ni d'entreprendre aucune guerre, ni d'exécuter un criminel, ni d'exercer d'autre art que celui de la cuisine ; on s'envoyait des présents, et l'on se donnait de somptueux repas. De plus tous les habitants de la ville cessaient leurs travaux : la population se portait en masse vers le mont Aventin, comme pour y prendre l'air de la campagne. Les esclaves pouvaient critiquer les défauts de leurs maîtres, jouer contre eux, et ceux-ci les servaient à table, sans compter les plats et les morceaux.

    En grec, Saturne est désigné sous le nom de Cronos, c'est-à-dire le Temps. L'allégorie est transparente dans cette fable de Saturne. Ce dieu qui dévore ses enfants n'est, dit Cicéron, que le Temps lui-même, le Temps insatiable d'années, et qui consume toutes celles qui s'écoulent. Afin de le contenir, Jupiter l'a enchaîné, c'est-à-dire l'a soumis au cours des astres qui sont comme ses liens.

    Les Carthaginois offraient à Saturne des sacrifices humains : ses victimes étaient des enfants nouveau-nés. A ces sacrifices, le jeu des flûtes et des tympanons ou tambours faisait un si grand bruit que les cris de l'enfant immolé ne pouvaient être entendus.

    A Rome, le temple que ce dieu avait sur le penchant du Capitole fut dépositaire du trésor public, par la raison que, du temps de Saturne, c'est-à-dire durant l'âge d'or, il ne se commettait aucun vol. Sa statue était attachée avec des chaînes qu'on ne lui ôtait qu'au mois de décembre, époque des Saturnales.

    Saturne était communément représenté comme un vieillard courbé sous le poids des années, tenant une faux à la main pour marquer qu'il préside au temps. Sur beaucoup de monuments, il est représenté avec un voile, sans doute parce que les temps sont obscurs et couverts d'un voile impénétrable.

    Saturne ayant le globe sur la tête est considéré comme étant la planète de ce nom. Une gravure, dite étrusque, le représente ailé, avec sa faux posée sur un globe; c'est ainsi que nous représentons toujours le Temps.

    Le jour de Saturne est celui que nous nommons samedi (Saturni dies).

     

    source : http://www.dicoperso.com/term/73,5,xhtml


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  • Mercure,
    en grec Hermès

    L'Olympe

    Mercure était fils de Jupiter et de Maïa, fille d'Atlas. Les Grecs le nommaient Hermès, c'est-à-dire interprète ou messager. Son nom latin venait du mot Merces, marchandise. Messager des dieux et en particulier de Jupiter, il les servait avec un zèle infatigable et sans scrupule, même dans des emplois peu honnêtes. Il participait, comme ministre ou serviteur, à toutes les affaires. On le voit s'occuper de la paix et de la guerre, des querelles et des amours des dieux, de l'intérieur de l'Olympe, des intérêts généraux de monde, au ciel, sur la terre et dans les Enfers. Il se charge de fournir et servir l'ambroisie à la table des Immortels, il préside aux jeux, aux assemblées, écoute les harangues, y répond soit par lui-même, soit d'après les ordres qu'il a reçus. Il conduit aux Enfers les âmes des morts avec sa baguette divine ou son caducée ; il les ramène quelquefois sur la terre. On ne pouvait mourir avant qu'il eût entièrement rompu les liens qui rattachent l'âme au corps.

    Dieu de l'éloquence et de l'art de bien dire, il était aussi celui des voyageurs, des marchands et même des filous. Ambassadeur plénipotentiaire des dieux, il assiste aux traités d'alliance, les sanctionne, les ratifie, et ne reste pas étranger aux déclarations de guerre entre les cités et les peuples. De jour, de nuit, il ne cesse d'être vigilant, attentif, alerte. C'est en un mot le plus occupé des dieux et des hommes. S'agit-il d'accompagner, de garder Junon, il est là tout près d'elle ; faut-il la surveiller, l'empêcher d'ourdir quelque intrigue, il est là encore, toujours disposé à remplir son emploi. Il est envoyé par Jupiter pour lui préparer ses entrées auprès des plus aimables d'entre les mortelles, pour transporter Castor et Pollux à Pallène, pour accompagner le char de Pluton qui enlève Proserpine ; il s'élance du haut de l'Olympe, et traverse l'espace avec la rapidité de l'éclair. C'est à lui que les dieux confièrent la mission délicate de conduire devant le berger Pâris les trois déesses qui se disputaient le prix de la beauté.

    Tant de fonctions, tant d'attributs divers accordés à Mercure lui conféraient une importance considérable dans les conseils des dieux. D'autre part, les hommes ajoutaient encore à ses qualités divines, en lui attribuant mille talents industrieux. Non seulement il contribuait au développement du commerce et des arts, mais c'est lui, disait-on, qui avait formé le premier une langue exacte et régulière, lui qui avait inventé les premiers caractères de l'écriture, réglé l'harmonie des phrases, imposé des noms à une infinité de choses, institué des pratiques religieuses, multiplié et affermi les relations sociales, enseigné le devoir aux époux et aux membres de la même famille. Il avait aussi appris aux hommes la lutte et la danse, et en général tous les exercices du stade qui nécessitent de la force et de la grâce. Enfin il fut l'inventeur de la lyre, à laquelle il mit trois cordes, et qui devint l'attribut d'Apollon.

    Ses qualités ne laissaient pas d'être rachetées par quelques défauts. Son humeur inquiète, sa conduite artificieuse lui suscitèrent plus d'une querelle avec les autres dieux. Jupiter même, oubliant un jour tous les services de ce dévoué serviteur, le chassa du ciel et le réduisit à garder les troupeaux sur la terre : ce fut dans le temps où Apollon était frappé de la même disgrâce.

    On a mis sur le compte de Mercure un grand nombre de filouteries. Étant encore enfant, ce dieu des marchands et des larrons avait dérobé à Neptune son trident, à Apollon ses flèches, à Mars son épée, à Vénus sa ceinture. Il vola aussi les bœufs d'Apollon ; mais, en vertu d'une convention pacifique, il les échangea contre sa lyre. Ces larcins, allégories assez transparentes, indiquent que Mercure, sans doute personnification d'un mortel illustre, était à la fois habile navigateur, adroit à tirer de l'arc, brave à la guerre, élégant et gracieux dans tous les arts, commerçant consommé, faisant l'échange de l'agréable contre l'utile.

    Il se rendit coupable d'un meurtre pour servir les amours de Jupiter.

    Argus, fils d'Arestor, avait cent yeux, dont cinquante restaient ouverts pendant que le sommeil fermait les cinquante autres. Junon lui confia la garde d'Io changée en vache ; mais Mercure endormit au son de sa flûte ce gardien vigilant, et lui coupa la tête. Junon, désolée et déçue, prit les yeux d'Argus et les répandit sur la queue du paon. D'autres racontent qu'Argus fut métamorphosé en paon par cette déesse.

    Le culte de Mercure n'avait rien de particulier, sinon qu'on lui offrait les langues des victimes, emblème de son éloquence. Par la même raison, on lui offrait du lait et du miel. On lui immolait des veaux et des coqs. Il était spécialement honoré en Crète, pays de commerce, et à Cyllène en Elide, parce qu'on le croyait né sur le mont du même nom, situé près de cette ville. Il avait aussi un oracle en Achaïe. Après beaucoup de cérémonies, on parlait au dieu à l'oreille, pour lui demander ce qu'on désirait. Ensuite on sortait du temple, les oreilles bouchées avec les mains, et les premières paroles qu'on entendait étaient la réponse du dieu.

    À Rome, les négociants célébraient une fête en son honneur, le 15 mai, jour où on lui avait dédié un temple dans le cirque. Ils sacrifiaient une truie pleine et s'aspergeaient de l'eau d'une certaine fontaine à laquelle on attribuait une vertu divine, priant le dieu de favoriser leur trafic et de leur pardonner leurs petites supercheries.

    Les ex-voto que les voyageurs lui offraient au retour d'un long et pénible voyage étaient des pieds ailés.

    MercureComme divinité tutélaire, Mercure est ordinairement représenté avec une bourse à la main gauche, et à l'autre un rameau d'olivier et une massue, symboles, l'un de la paix, utile au commerce, l'autre de la force et de la vertu, nécessaires au trafic. En qualité de négociateur des dieux, il porte à la main le caducée, baguette magique ou divine, emblème de la paix. Le caducée est entrelacé de deux serpents, de sorte que la partie supérieure forme un arc ; il est de plus surmonté de deux ailerons. Le dieu a des ailes sur son bonnet, et quelquefois à ses pieds, pour marquer la légèreté de sa course et la rapidité avec laquelle il exécute les ordres.

    On le représente d'ordinaire en jeune homme, beau de visage, d'une taille dégagée, tantôt nu, tantôt avec un manteau sur les épaules, mais qui le couvre à peine. Il a souvent un chapeau qu'on appelle pétase, auquel sont attachées des ailes. Il est rare de le voir assis. Ses différents emplois au ciel, sur la terre, et dans les Enfers, le tenaient continuellement en activité. Dans quelques peintures, on le voit avec la moitié du visage claire, et l'autre noire et sombre : ce qui indique que tantôt il est dans le ciel ou sur la terre, tantôt dans les Enfers où il conduit les âmes des morts.

    Lorsqu'on le représentait avec une longue barbe et une figure de vieillard, on lui donnait un manteau descendant jusqu'à ses pieds.

    Mercure est, dit-on, le père du dieu Pan, fruit de ses amours avec Pénélope. Mais Pénélope ne fut pas la seule mortelle ou déesse honorée de ses faveurs ; il y eut encore Acacallis, fille de Minos, Hersé, fille de Cécrops, Eupolémie, fille de Myrmidon, qui le rendit père de plusieurs enfants, Antianire, mère d'Echion, Proserpine, et la nymphe Lara, dont il eut les dieux Lares.

    Hermès étant au propre le nom grec de Mercure, on appelait de ce nom certaines statues, faites de marbre et quelquefois de bronze, sans bras et sans pieds. Les Athéniens et, à leur exemple, les autres peuples de la Grèce, et même, par la suite, les Romains plaçaient des hermès dans les carrefours des villes et les grandes routes, parce que Mercure présidait aux voyages et aux chemins. Ordinairement, l'hermès n'est qu'un pilastre surmonté d'une tête ; s'il y a deux têtes, c'est toujours celle de Mercure réunie à celle d'une autre divinité.

    Le mercredi, jour de la semaine, lui est consacré (Mercurii dies).
     
    lire encore plus sur le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercure_(mythologie)

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  • Iris
    L'Olympe

    Iris, fille de Thaumas et d'Electra, était la messagère des dieux, et principalement de Junon, comme Mercure était le messager de Jupiter. Thaumas étant fils de la Terre, Iris, à cause de son origine, doit être considérée comme aussi antique que les plus anciens dieux. Toujours assise auprès du Trône de Junon, elle est prête à exécuter ses ordres. Son emploi le plus important était de couper le cheveu fatal des femmes qui allaient mourir, de même que Mercure était chargé de faire sortir des corps les âmes des hommes qui allaient terminer leurs jours. C'est elle qui avait soin de l'appartement ainsi que du lit de sa maîtresse, et qui l'aidait à sa toilette. Lorsque cette déesse revenait des Enfers dans l'Olympe, c'est Iris qui la purifiait avec des parfums. Junon avait pour elle une affection sans bornes, parce qu'elle ne lui apportait jamais que de bonnes nouvelles.

    On la représente sous la figure d'une grâcieuse jeune fille, avec des ailes brillantes de toutes les couleurs réunies. Les poètes prétendaient que l'arc-en-ciel était la trace du pied d'Iris descendant rapidement de l'Olympe vers la terre pour porter un message ; c'est pourquoi on la représente le plus souvent avec l'arc-en-ciel au-dessous ou au-dessous d'elle.

    Ce phénomène céleste se désigne aussi poétiquement par le nom d'écharpe d'Iris.
      
     

    Iris est la déesse de l'Arc-en-ciel, et messagère des dieux.

     
    Iris
    Iris par © Josephine Wall

    Elle est la fille de Thaumas et d'Electre, et sœur des Harpyies. Non mentionnée dans l’odyssée, qui représente Hermès comme l'unique messager des dieux, Iris est, dans l’Iliade et dans les hymnes homériques, l'agile déesse qui se rend continuellement de l'Ida dans l'Olympe, chargée des messages divins, ou descend sur la terre pour annoncer aux mortels la volonté des Olympiens. Elle a aussi accès dans les profondeurs des eaux, et se glisse sous les vagues pour communiquer avec les dieux marins. C'est surtout Zeus et Héra qui se servent de son intermédiaire ; mais elle obéit de même aux ordres des autres dieux. Comme toutes les divinités inférieures, elle agit parfois de son propre mouvement et par bienveillance pour les hommes; c'est ainsi qu'elle appelle les vents pour plaire à Achille, sans que le héros l'ait invoquée.

    Se manifestant aux yeux des mortels tantôt sous sa forme divine, tantôt sous une forme humaine, elle ne se borne pas à remplir machinalement sa mission dont elle est chargée, mais elle aide de ses conseils et de sa protection ceux avec lesquels elle se trouve en rapport.

    Suivante des dieux, c'est elle qui introduit Thétis dans l'Olympe, enlève Aphrodite blessée du milieu de la mêlée , et, dételant les chevaux des chars des habitants du ciel, nourrit ces animaux divins de mets célestes. Sa rapidité lui vaut les surnoms suivants: Tacheia,  rapide; Podenémos, Aellopos, aussi rapide que le vent; Chrysopteros, aux ailes d'or.

    Pour les poètes postérieurs à Homère, Iris apparaît encore comme la messagère des dieux; ainsi, Zeus l'envoie aux enfers puiser dans une coupe d'or l'eau du Styx sur laquelle les Immortels doivent prêter le terrible serment qu'ils ne peuvent enfreindre. C'est encore elle qui prépare la couche du maître des dieux et de Héra. Mais elle est plus particulièrement la messagère de cette déesse, dont elle préparait la toilette et le bain.
    Aussi  épouse-t-elle ses haines. Détestés d’Héra, Héraclès et Léto sont aussi l'objet de la haine d'Iris. C'est sur son ordre qu'elle se rend en Sicile, sous les traits de Béroé, pour brûler les vaisseaux d'Énée. C'est encore elle qui se rend auprès de Didon, pour lui couper le cheveu fatal, et frayer un chemin à son âme. Cet emploi appartenait d'habitude à Perséphone, et Iris ne l'usurpe ici que parce que la reine de Carthage avait avancé elle-même l'heure de sa mort. Suivant Callimaque, assise aux pieds de Junon, elle ne s'éloigne jamais du trône de sa maîtresse pour goûter les douceurs du sommeil. Elle n'ôte jamais sa ceinture ni ses sandales pour être prête le plus rapidement possible.

    Messagère de Junon, déesse de l'air, elle abreuve d'eau les flancs des nuages, et glisse invisiblement sur l'arc-en-ciel, avec lequel elle est identifiée. De là ses noms Aeria, aérienne, Roscida, vaporeuse, et des mille nuances qui couvrent sa robe et ses ailes. On représente habituellement Iris comme une déesse vierge; quelques mythologues lui donnent cependant pour amant Zéphyr, dont elle eut Eros dans les poèmes plus tardifs.

    ❖ Culte

    Iris
    Iris

    Les Déliens lui présentaient des offrandes consistant en basynies, (gâteaux de farine de froment et de miel), et en coccores  (figues sèches).

    ❖ Arts

    Aucune statue représentant Iris n'est parvenue jusqu'à nous; mais on la trouve figurée sur des vases et des bas-reliefs, quelquefois debout, vêtue de la tunique courte, les cheveux retenus par un bandeau, et des ailes aux épaules et au mollets; d'autres fois, glissant sur l'arc-en-ciel.
    Ses attributs sont le caducée et une corbeille de fruits.

    Iris messagère de Junon équivalente à Mercure

     

    source: https://mythologica.fr/grec/iris.htm


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  • Minerve

    Minerve ou Pallas, en grec Athèna
    L'Olympe
     

    Minerve, fille de Jupiter, était la déesse de la sagesse, de la guerre, des sciences et des arts. Jupiter, après avoir dévoré Métis ou la Prudence, se sentant un grand mal de tête, eut recours à Vulcain qui, d'un coup de hache, lui fendit la tête. De son cerveau sortit Minerve tout armée, et dans un âge qui lui permit de secourir son père dans la guerre des géants où elle se distingua par sa vaillance. Un des traits les plus fameux de l'histoire de Minerve est son différend avec Neptune pour donner son nom à la ville d'Athènes. Les douze grands dieux, choisis pour arbitres, décidèrent que celui des deux qui produirait la chose la plus utile à la ville lui donnerait son nom. Neptune, d'un coup de trident, fit sortir de terre un cheval, Minerve en fit sortir un olivier, ce qui lui assura la victoire.

    La chaste Minerve resta vierge ; cependant, elle ne craignit pas de disputer le prix de la beauté à Junon et à Vénus. Afin de l'emporter sur ses rivales, elle offrit à leur juge, Pâris, le savoir et la vertu. Ses offres furent vaines, et elle en conçut un grand dépit.
     
                                                         Athéna combattant Arès par SUVEE
    Cette déesse était la fille privilégiée du maître de l'Olympe ; il lui avait accordé plusieurs de ses prérogatives suprêmes. Elle donnait l'esprit de prophétie, prolongeait à son gré les jours des mortels, procurait le bonheur après la mort ; tout ce qu'elle autorisait d'un signe de tête était irrévocable ; tout ce qu'elle promettait arrivait infailliblement. Tantôt elle conduit Ulysse dans ses voyages, tantôt elle daigne enseigner aux filles de Pandare l'art d'exceller dans les travaux qui conviennent aux femmes, à représenter des fleurs et des combats dans des ouvrages de tapisserie. C'est elle encore qui embellit de ses mains le manteau de Junon. Enfin c'est elle qui fait construire le vaisseau des Argonautes d'après son dessin, et qui place à la proue le bois parlant, coupé dans la forêt de Dodone, lequel dirigeait leur route, les avertissait des dangers, et leur indiquait les moyens de les éviter. Sous ce langage figuré, il est aisé de reconnaître le gouvernail du vaisseau.

    Beaucoup de villes se mirent sous la protection de Minerve, mais la ville entre toutes favorisée par la déesse fut Athènes, à laquelle elle avait donné son nom. Là, son culte était en honneur perpétuel : elle y avait ses autels, ses plus belles statues, ses fêtes solennelles, et surtout un temple d'une remarquable architecture, le temple de la Vierge, le Parthénon. Ce temple, reconstruit sous Périclès, avait cent pieds en tous sens. La statue, d'or et d'ivoire, haute de trente-neuf pieds, était l'œuvre de Phidias.

    Aux Panathénées, fêtes solennelles de Minerve, tous les peuples de l'Attique accouraient à Athènes. Ces fêtes, à l'origine, ne duraient qu'un jour, mais ensuite leur durée se prolongea. On distinguait les grandes et les petites Panathénées ; les grandes se célébraient tous les cinq ans, et les petites tous les ans. À ces fêtes, se disputaient trois sortes de prix, ceux de la course, de la lutte et de la poésie ou de la musique. Aux grandes Panathénées, on promenait dans Athènes un navire orné du péplum, ou voile de Minerve, chef-d'œuvre de broderie exécuté par les dames athéniennes.


    Dans ses statues et ses images, on lui donne une beauté simple, négligée, modeste, un air grave, empreint de noblesse, de force et de majesté. Elle a ordinairement le casque en tête, une pique d’une main, un bouclier de l'autre, et l'égide sur la poitrine. Le plus souvent la déesse est assise ; mais, quand elle est debout, elle a toujours, avec l'attitude résolue d'une guerrière, l'air méditatif et le regard porté vers de hautes conceptions.

    Les animaux consacrés à Minerve étaient la chouette et le dragon. On lui sacrifiait de grandes victimes ; ainsi, aux grandes Panathénées, chaque tribu de l'Attique lui immolait un bœuf, dont la chair était ensuite distribuée au peuple par les sacrificateurs.

    On considère habituellement Minerve (Athéna) et Pallas comme la même divinité. Les Grecs même associent les deux noms Pallas-Athèna. Cependant, d'après certains poètes, ces deux divinités ne sauraient être confondues. Pallas, appelée la Tritonienne aux yeux pers, fille de Triton, avait été chargée de l'éducation de Minerve. Toutes deux se plaisaient aux exercices des armes. Un jour, elles se portèrent un défi et en vinrent aux mains. Minerve allait être blessée si Jupiter n'eût mis l'égide devant sa fille ; Pallas en fut épouvantée, et, tandis qu'elle reculait en regardant cette égide, Minerve la blessa mortellement. Elle en éprouva un profond chagrin, et, pour se consoler, elle fit faire une image de Pallas ayant l'égide sur sa poitrine. C'est, dit-on, cette image ou statue qui plus tard devint le fameux Palladium de Troie.

    Dans Homère, Minerve couvre ses épaules de l'immortelle égide où est gravée la tête de la Gorgone Méduse, environnée de serpents, et de laquelle pendent des rangs de franges d'or. Autour de cette égide étaient la Terreur, la Dissension, la Force, la Guerre, etc. L'égide se prend quelquefois pour la cuirasse de Minerve, plus rarement pour son bouclier. Les seules divinités portant l'égide sont Minerve, Mars et Jupiter. L'égide de Jupiter était faite avec la peau de la chèvre Amalthée, sa nourrice.
     
     

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