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  • Chronique Réflexions

     

    Trouvé sur Turcotte.com

    L'aigle de poulailler

     

    Un homme trouva un jour un oeuf d'aigle égaré dans la forêt et le ramena chez lui pour le placer dans son poulailler. L'aiglon vint au monde quelque temps après parmi une couvée de poussins et il commença sa vie et sa croissance dans cet environnement avec ceux-ci.

     

    Comme il était prévisible, entouré par cette petite volaille jaune plein de futurs poulets en devenir, l'aigle moula son développement à ses "frères et soeurs", imitant leurs comportements comme l'aurait fait n'importe qui laissé ainsi dans l'ignorance la plus totale quant à son origine et sa propre nature.

     

    Chaque jour, il picorait sa nourriture comme ses compagnons, grattait la terre comme eux afin d'y trouver des vers et des insectes. Il se mit même à glousser et caqueter du mieux qu'il le pouvait malgré les rires de son entourage vis-à-vis ses insuccès. Et toujours pour se faire accepter, il battait des ailes, ne s'élevant qu'à quelques centimètres du sol, ne réalisant pas qu'il aurait pu aller bien plus haut et qu'il était plus fort que tous ses amis.

     

    Un jour, pendant qu'il était à parfaire son comportement de poulet, tentant de faire comme eux, il regarda vers le ciel bleu et y aperçut un étrange oiseau qui planait très haut au-dessus de la ferme. Il était magnifique, puissant, très beau et très grand. Avec grâce, il se laissait porter par les courants, agitant à peine ses puissantes ailes dorées.

     

    À la vu de ce majestueux animal, le jeune aigle de la basse-cour sentit ses ailes frémir d'envie et d'énergie d'une façon incompréhensible et il dit à l’un de ses frères poulets: «Comme j’aimerais en faire autant! Quel est cet oiseau?» demanda-t-il. «Ne sois pas idiot, répondit le poulet, c'est l'aigle, le roi des oiseaux. Il appartient au ciel comme nous appartenons à la terre puisque nous sommes poulets. Seul un aigle peut voler aussi haut!»

     

    Honteux de son désir soudain d'être plus qu'un poulet et contraint par son désir de se faire aimer et accepter, le petit aigle retourna gratter la poussière et picorer son grain, le bec au sol. Il ne remit plus jamais en cause la place qu’il croyait avoir sur terre. Et c'est ainsi que l'aigle, dans la certitude qu'il avait d'appartenir à la basse-cour, vécut et mourut en poulet, sans jamais connaître l'ampleur de ses possibilités.

     

    «L'aigle, même s'il attrape des poules, reste toujours un aigle.»
    - Valeriu Butulescu

     

    * Texte inspiré de différentes sources.

     

    Olivier Turcotte
    Thérapeute
    514 831-9936
    info@olivierturcotte.com
    olivierturcotte.com

    source : https://olivierturcotte.com/reflexions/laigle-de-poulailler/


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    Chronique Réflexions

     

    Le vent du bonheur

     

    Cette année-là, j'avais attendu l'arrivée du printemps tout l'hiver, soit depuis la première neige en décembre. Et quand la neige a finalement fondu et que le soleil et la chaleur sont revenus, j'étais content. Oh que j'étais content de pouvoir enfin sortir dehors comme un ours après sa saison d'hibernation. L'attente avait été tellement longue…

     

    Coup sur coup, en quelques jours, j'ai enfilé mes patins à roues alignées et j'ai enfourché mon vélo pour aller me promener et faire des tours d'horizon. J'étais heureux… finalement! Ah, la bonté du printemps et ses chaleurs prometteuses. On en prendrait toute l'année durant, si ce n'était de l'été qui a encore mieux à offrir.

     

    «Il faut toujours un hiver pour bercer un printemps.»
    - Anonyme

     

    Puis, en moins de temps qu'il n'en faut pour se faire bronzer, mon bonheur n'était plus parfait. Non. Il était malmené par le vent. Ce satané vent qui, presque jamais ne se fait oublier. Oui, le vent que j'ai toujours (secrètement) détesté parce qu'il gèle les oreilles en hiver et en été, parce qu'il rend les coups de patins ou de pédalier moins efficaces (à l'allée et/ou au retour).

     

    Eh oui! Mon bonheur, le soleil et la chaleur que j'avais attendus tout l'hiver n'avaient duré que quelques instants. Le vent était venu ternir mon sourire au grand air en quelques jours à peine. Et moi, j'étais déjà en train de détester quelque chose d'autre, qui maintenant devenait un nouvel obstacle à ma joie dans le moment présent… le nouvel ennemi à abattre.

     

    «Le bonheur est comme le vent : impossible à saisir.»
    - Marie-Claude Bussières-Tremblay

     

    Je me sers bien sûr ici de cet exemple très terre-à-terre pour illustrer le fait que l'on trouve toujours quelque chose qui n'est pas encore assez parfait, pas encore assez bien et qui explique le fait qu'on ne peut être réellement heureux en permanence et même, dans ce simple instant qui s'appelle maintenant. Puisque bien entendu, il "faut" être heureux et ce, en tout temps, n'est-ce pas!?

     

    On jette ainsi sur l'extérieur tous nos malheurs. On accuse, et la faute, tout comme la responsabilité, sont données à d'autres. Ces autres qui sont parfois humains ou parfois conditions atmosphériques comme le vent dans mon illustration, sont tout sauf ce que l'on peut contrôler. Un beau jeu de l'égo, encore une fois, qui se permet de croire, lui, être parfait et attaqué de toutes parts, tous côtés.

     

    «Quand tourne le vent on accuse les girouettes.»
    - Paul-Jean Toulet

     

    Évidemment, avec un peu de discernement, d'attention et d'auto-dérision, on peut arriver à voir ces jeux de l'ego lorsqu'on se fait jouer, justement. Et alors, la question que j'aimerais nous poser est la suivante: Qu'est-ce qui peut réellement me rendre heureux si je ne peux me fier aux conditions extérieures puisqu'elles sont éternellement changeantes?

     

    Serait-il possible que la réponse ET le bonheur se trouvent plutôt à l'intérieur de chacun de nous, par-delà le vent, la chaleur, le printemps, le soleil, l'amour tant attendu, les résultats d'examen, l'emploi idéal, la belle maison, le conjoint qui ne peut nous décevoir, jamais et le compte en banque qui ne peut se vider, jamais? Je vous laisse le découvrir...

     

    «Viser au bonheur, aspirer au bonheur, chercher le bonheur, c'est prendre pour cible un reflet dans la glace.»
    - Jean-François Somaun

     

    Olivier Turcotte
    Coach et Thérapeute
    514 831-9936
    info@olivierturcotte.com
    olivierturcotte.com

     


     

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