• Le mois d'Aout

    Histoire du mois d’août
    Publié / Mis à jour le MARDI 13 AVRIL 2010, par LA RÉDACTION

    vant Auguste, empereur romain, ce mois était nommé Sextilis, parce qu’il avait été autrefois le sixième mois de l’année ; il fut désigné depuis sous le nom d’Augustus par les Romains, et ce mot, dénaturé, est arrivé jusqu’à nous, réduit successivement, par les contractions, à cette seule syllabe, oût.

    Le plébiscite et le sénatus-consulte qui autorisèrent à Rome le changement de nom, ont été conservés par Macrobe et Dion ; les motifs allégués par ces auteurs se rattachent aux principaux événements de la vie d’Auguste, tels que son premier consulat, ses trois triomphes, la conquête d’Egypte, la fin des guerres civiles, accomplis dans le cours du huitième mois de l’année. Plus tard Néron, par imitation, voulait faire appeler le mois d’avril Neroneus, mais cette tentative n’a pas été sanctionnée par la postérité.

    Les Grecs célébraient pendant ce mois, dans la forêt de Némée, les jeux néméens, institués par Hercule. A Rome, on célébrait, au jour des Ides, la fête des esclaves et des servantes, en mémoire de la naissance de Servius Tullius, fils d’un esclave. Dans le même mois on crucifiait un chien ; il paraît que cet usage se rapportait à la prise du Capitole : c’était un anathème contre le silence des chiens, dont la vigilance fut en défaut ce jour-là.

     

     

    source : https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article2587


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  •  Le mois de Juillet

    Histoire du mois de juillet
    (d’après « La légende des mois », paru en 1881)
    Publié / Mis à jour le MARDI 13 AVRIL 2010, par LA RÉDACTION
     

    Avant Jules César, l’année romaine commençait au 1er mars ; le mois dont nous racontons la légende occupait par conséquent le cinquième rang ; on l’appelait quintilis(cinquième) pour cette raison. L’année même de la mort de Jules César, 44 ans avant Jésus-Christ, Marc-Antoine, voulant honorer la mémoire du conquérant des Gaules, fit remplacer le nom de quintilis par celui de julius (Jules). De julius nous avons fait juillet. Le poète Ausone a personnifié ce mois sous les traits « d’un homme dont les membres sont brunis par le soleil et les cheveux liés de tiges et d’épis ».

    Juillet nous amène les grandes chaleurs ; le 19 de ce mois finit messidor dans le calendrier républicain et commence thermidor, nom dérivé d’un mot grec qui veut dire chaud, et dont la racine se retrouve dans les mots thermomètrethermes, etc., qui signifient : mesure de la chaleur, eaux chaudes, etc. C’est en juillet, en effet, que se produisent dans notre hémisphère les températures les plus élevées. Il semblerait que la plus forte température de l’année dût arriver le 21 juin, au solstice d’été. Il n’en est rien ; elle se manifeste un certain nombre de jours après.

    La température n’est pas un effet instantané de la présence du soleil ; elle est le résultat de l’accumulation de la chaleur à la surface de la terre. Elle augmente, même après le 21 juin, tant que la diminution de la hauteur du soleil et la durée des jours est peu sensible. C’est par la même raison que la plus haute température de la journée est à 2 heures, et non à midi ; que le maximum annuel a lieu vers le 15 juillet, et non au solstice d’été ; que la plus basse température de l’année a lieu en janvier, et non au solstice d’hiver.

    Mercure
    Mercure

    En juillet, les jours diminuent de 58 minutes. C’est en juillet que commencent les jours caniculaires, pendant lesquels, disent les proverbes, il faut se méfier des ardeurs du soleil. A cette époque de l’année, la belle étoile qu’on nomme Sirius se lève et se couche en même temps que le soleil ; les croyances populaires attribuaient à la présence de cette étoile les chaleurs plus vives de juillet, et, comme Sirius fait partie de la constellation du Chien, en latin canis, dont le diminutif est canicula (petite chienne), l’époque des températures élevées fut appelée canicule.

    La canicule, qui tombe actuellement en juillet, est pour nous l’indice des grandes chaleurs de l’été. Mais le soleil ne se retrouve pas exactement au bout d’une année à la même place dans le ciel ; il est en retard, et ce retard augmentant tous les ans, le soleil se lèvera dans la constellation du Grand Chien successivement en août, en septembre, en octobre, et enfin en plein hiver. De telle sorte que, dans quelques milliers d’années, nos petits-neveux accuseront peut-être la canicule de ramener sur la terre les froids rigoureux de l’hiver !

    En juillet, les Grecs célébraient une de leurs plus grandes fêtes : les Panathénées, en l’honneur de Minerve. Minerve, déesse de la sagesse, des arts, des sciences, naquit tout armée du cerveau de Jupiter ; les Grecs l’adoraient sous le nom d’Athéné. Ce fut Minerve qui donna son nom à la ville que Cécrops avait fondée dans l’Attique, Athènes, et qui dota ce pays de l’olivier. Un temple magnifique lui avait été élevé dans cette ville : le Parthénon, dont le nom, en grec, signifie vierge. Dans ce temple était une statue en or et en ivoire de la déesse, due au ciseau de Phidias.

    Minerve était représentée « debout, ayant une pique à la main, un bouclier à ses pieds, une tête de Méduse sur l’estomac, et tenant dans sa main droite une statue de la Victoire. » Méduse était une divinité de la mer, dont la tête fut coupée par Persée et qui changeait en statue de pierre tous ceux qui osaient la regarder.

    Cicéron prétend que le nom de Minerve a été donné à cette déesse quia minatur, parce qu’elle menace. D’autres auteurs supposent que ce nom est une contraction du mot Meminerva (du latin memini, je me souviens), parce qu’elle était la déesse de la mémoire. Suivant d’autres, ce nom a la même racine que le grec menos, le latin mens, le sanscrit mena, l’anglais mind, qui tous signifient intelligence. Les Etrusques désignaient cette déesse sous le nom de Menrfa.

    Les fêtes de Minerve, les Panathénées, se composaient de petites et de grandes cérémonies. Le nom de ces fêtes, formé de deux mots grecs, pan, tout, et Athénée, Minerve, indique qu’elles étaient célébrées par tous les adorateurs de la déesse. Les petites Panathénées avaient lieu tous les ans, à la fin d’avril et au commencement de mai. Elles duraient plusieurs jours et se composaient de combats d’athlètes, de courses à pied dans lesquelles chaque coureur tenait une torche allumée à la main, de concours de musique, de chant et de danses. Le vainqueur recevait une couronne d’olivier et un vase d’huile.

    Le Parthénon
    Le Parthénon

    Les grandes Panathénées ne se célébraient que tous les cinq ans, au commencement de juillet. Elles prenaient les mêmes cérémonies que les Panathénées annuelles, et, de plus, le transport solennel du péplum de Minerve. Cette draperie, analogue au vêtement de même nom que portaient les femmes grecques, était blanche, parsemée de clous ou boutons d’or, ornée de broderies en or représentant le combat de Minerve contre les Titans et les exploits des grands hommes. Le péplum était porté en grande pompe et suivi d’une foule immense formant un long cortège...

    On suspendait le péplum, comme une voile, au mât d’un vaisseau construit de manière à pouvoir se mouvoir sur le sol comme un chariot : c’était le vaisseau panathénaïque, spécialement consacré à Minerve... En tête du cortège marchaient des vieillards des deux sexes tenant à la main un rameau d’olivier ; voici des hommes armés ; puis les scaphéphores, étrangers établis dans l’Attique portant des vases qui contiennent le miel et les gâteaux destinés aux sacrifices ; voici les hydriophores, femmes portant des urnes pleines d’eau. S’avancent alors les éphèbes, vêtus de la chlamyde, chantant l’hymne de la déesse ; les canéphores, jeunes filles portant les corbeilles sacrées...

    On décernait aux vainqueurs un vase sculpté, le vase panathénaïque. On décernait encore une couronne d’or aux citoyens qu’on voulait honorer d’une manière exceptionnelle. Cette récompense avait été décernée au grand orateur Démosthène. Le poète Eschine voulut faire annuler le décret et Démosthène obtint qu’il fût maintenu en prononçant devant le peuple assemblé le Discours pour la couronne. Phidias a représenté toute la pompe des grandes Panathénées dans des sculptures admirables qui décorent la frise du Parthénon.


    Fête des Panathénées :
    les Scaphéphores, les Hydriophores, les Éphèbes,
    les Canéphores, le Péplum

    Les Romains célébraient tous les ans, le 6 juillet, les Apollinaires, fêtes instituées en l’an 358 de Rome, pendant la seconde guerre punique, pour obtenir d’Apollon la victoire sur Annibal. Ces fêtes duraient huit jours ; elles étaient célébrées au cirque Maxime, monument colossal de 670 mètres de long et de 176 mètres de large, situé entre les monts Aventin et Capitolin, et qui contenait 16 000 spectateurs.

    Le 3 juillet on fêtait à Rome le Poplifuge, en souvenir de la retraite du peuple sur le mont Aventin après la prise de Rome par les Gaulois. Le jour des nones de juillet s’appelait Nones caprotines et était consacré à Junon ; c’était la fête des Servantes. Le 14 commençaient les Mercuriales, qui duraient six jours ; on fêtait Mercure avec la plus grande simplicité. Le 18 avaient lieu les Lucariennes, en l’honneur du bois sacré, lucus, dans lequel les Romains battus par les Gaulois avaient trouvé un refuge. Le 25 avaient lieu simultanément les Furinales, en l’honneur de Furina, déesse des voleurs ; les Ambarvales, en l’honneur de Cérès. On faisait une procession autour des blés avant la moisson.

    En juillet le soleil entre dans la constellation de l’Écrevisse (Cancer). D’où vient ce nom : l’Écrevisse ? Les anciens disaient à tort, et on le répète parfois encore aujourd’hui, que l’écrevisse « marche à reculons et obliquement ». Le soleil, arrivé le 21 juin au plus haut point de sa course, commence, à partir de cette époque, à redescendre, à rétrograder, à marcher à reculons : de là le nom d’Écrevisse donné à la constellation dans laquelle le soleil entrait il y a deux mille ans, vers le 21 juin.

    En juillet comme en juin, les travailleurs des champs redoutent l’abondance des pluies et manifestent leurs craintes à peu près dans les mêmes termes que pour le mois précédent.

    Quand il pleut à la Saint-Calais,
    Il pleut quarante jours après.
    S’il pleut le jour de Saint-Benoît,
    Il pleuvra trente-sept jours plus trois.
    S’il pleut le jour de Saint-Victor,
    La récolte n’est pas d’or.

    Nous sommes, en effet, en pleine moisson des céréales et la pluie peut contrarier la rentrée des récoltes ; à partir du 15 juillet on coupe les seigles, les orges, les avoines d’hiver et les blés dans le midi de la France... Nous approchons de la moisson.

     

    source : https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article2586


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    Juin est le sixième mois des calendriers grégorien et julien. À l’époque antique, c’était le quatrième mois du calendrier romain.

    Son nom vient du latin junius, donné, selon Ovide, en l’honneur de la déesse romaine Junon. Une autre étymologie possible est junius (mensis), le mois de Lucius Junius Brutus, le fondateur légendaire de la République romaine1. En moyen français, il s'écrivait « juing ».

    Le mois de juin est le premier mois de l’été dans l’hémisphère nord (le solstice a lieu le 19, le20, le 21 ou le 22 juin) ainsi que de l'été météorologique (le 1er juin).

    Les Anglo-Saxons l'appellent « le mois sec » et, par opposition avec juillet, le « premier mois doux ».

    Dans la culture LGBT+, le mois de juin est le mois de la pride.

    Dans la religion catholique, le mois de juin est dédié au Sacré-Cœur.

    lire plus sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Juin

     

     

     

     

    Juin

     


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  • Histoire du mois de mai

    Histoire du moi de mai
    (d’après « La légende des mois », paru en 1881)
    origine du mot mai n’est pas bien nettement établie. Quelques auteurs soutiennent que chez les Romains ce mois était consacré à la déesse Maïa, fille d’Atlas et mère de Mercure. D’autres savants pensent que ce même mois était consacré aux anciens, aux sénateurs, et que le mot mai dérive du terme latin majores, qui veut dire hommes âgés ; cette dernière explication se trouverait justifiée par le nom du mois suivant, juin, qui paraît avoir été consacré aux jeunes gens, en latin juniores. Ce mois était représenté « sous la figure d’un homme entre deux âges, vêtu d’une robe large, à grandes manches et tenant une corbeille de fleurs. Un paon était à ses pieds ».
    Flore
    Flore

    Le mois de mai était célébré chez les païens par des cérémonies dont on retrouve des vestiges au Moyen Age. « Le 1er mai, dit l’historien Chéruel, était dans beaucoup de contrées un jour férié. Les paysans étaient dans l’usage de planter un arbre qu’on appelait le mai. Beaucoup de redevances se payaient à cette époque et on les appelait, dans la basse latinité, maiagium. Le 1er mai, le maître des forêts recevait sur la table du roi, au bord de la forêt de Fontainebleau, les redevances, qui consistaient en gâteaux, jambons, vins, etc. »

    La coutume de planter un mai dans les villes subsistait encore au XVIIe siècle. La corporation des orfèvres de Paris était dans l’usage de faire un présent, tous les ans, à l’église de Notre-Dame, le premier jour de mai. Ce présent, qui fut d’abord un arbre, puis une oeuvre d’architecture, fut converti au XVIIe siècle en un tableau, qu’on appela le tableau de mai. Ce tableau, dont le sujet était tiré des Actes des Apôtres, restait exposé devant le portail de l’église les premiers jours du mois et, pendant le reste de mai, il était suspendu dans la chapelle de la Vierge.

    C’est en mai que se tenaient sous les Carlovingiens les assemblées politiques. Les Francs avaient coutume de réunir tous les ans en mars leurs guerriers, dans un lieu consacré qu’on appelait Champ de Mars. A l’imitation des Germains, auxquels ils avaient emprunté ces principes d’indépendance politique, les guerriers francs délibéraient sous la présidence de leur chef. La liberté était complète. Si les paroles du chef leur plaisaient, ils y applaudissaient en frappant leurs boucliers de leurs framées ; sinon, ils étouffaient sa voix par leurs murmures.

    Sous Charlemagne, la date de l’assemblée fut reculée jusqu’en mai : les évêques qui, sous Clovis avaient été admis à ces assemblées, prirent bientôt avec les comtes et les seigneurs un rôle prépondérant, et l’élément guerrier s’effaça peu à peu. Ces assemblées générales disparurent après la ruine de l’empire carolingien ; les champs de mai furent remplacés par les états généraux, dont la première convocation eut lieu en 1302, sous Philippe le Bel, et dont la dernière eut lieu en 1789, à la veille de la Révolution.

    Le mois de mai correspond à floréal dans le calendrier républicain ; c’est le mois des fleurs. Les Romains célébraient chaque année, à la fin d’avril et au commencement de mai, la fête de Flore. La déesse des fleurs, adorée en Grèce sous le nom de Chloris, avait des autels à Rome. Tous les ans avaient lieu les Florales, fêtes qui se célébraient durant cinq nuits et qui consistaient en chasses et en représentations mimiques et dramatiques. Les chasses avaient lieu dans un cirque spécial, appelé cirque de Flore, situé hors de la ville, dans une petite vallée formée par le mont Viminal et la colline des Jardins.

    Zéphire
    Zéphire

    Flore, dit-on, fut l’épouse de Zéphire, ce qui veut évidemment dire que le vent caresse les fleurs ; on croit que le culte de Flore fut introduit à Rome par le roi sabin Tatius. Pendant quelques années les Florales furent suspendues, mais, en l’an 581 de Rome, les bourgeons ayant beaucoup souffert de l’intempérie de la saison, l’édile Servilius, sur l’ordre du sénat, rétablit la fête.

    Flore est représentée sous la figure d’une jeune nymphe couronnée de fleurs et les mains chargées de fleurs. Son mari, Zéphire, fils de l’Aurore, est représenté sous la figure d’un jeune homme ayant des ailes de papillon et une couronne de fleurs. « Il souffle sur la terre avec tant de douceur, et cependant avec tant de puissance, que son souffle rend la vie aux plantes, colore les fleurs et les fruits. » Son nom vient de deux mots grecs zoé, fero, qui veulent dire : je porte la vie.

    En France, en 1323, le roi Charles le Bel sanctionna la fondation, à Toulouse, de la célèbre Académie des jeux Floraux, qui s’appelait alors Collège du gaisçavoir. Cette institution, restaurée par Clémence Isaure vers 1490, fut érigée en académie par Louis XIV, en 1694. Tous les ans, le 3 mai, ont lieu des concours de poésie : l’ode la meilleure est récompensée d’une amarante d’or ; la violette d’argent, l’églantine d’argent, le souci d’argent, récompensent la pièce de vers alexandrins, le morceau en prose, l’idylle qui ont été couronnés.

    En Grèce, on célébrait tous les ans, le 6 et le 7 du mois de Thargélion, c’est-à-dire au commencement de mai, les Thargélies, fêtes consacrées soit à Apollon et à Diane, soit au Soleil et aux Heures. Ces fêtes étaient assez singulières : « Le premier jour on sacrifiait des victimes humaines ; c’étaient des individus condamnés à mort. Ils étaient conduits au son des flûtes hors de la ville sur le bord de la mer, leur cou était entouré de guirlandes de figues, et ils portaient également des figues dans les mains. Pendant cette marche, on frappait les victimes avec des branches de figuier sauvage. Arrivées au lieu du supplice, on les faisait monter sur un bûcher de bois de figuier auquel on mettait le feu ; enfin on jetait leurs cendres dans la mer et aux quatre vents. » Comme on le voit, il s’agissait d’une cérémonie de purification.

    Le 9 mai, on célébrait à Rome les Lémuries, pour apaiser les mânes des morts. On prétend que ces fêtes s’appelaient à l’origine Rémuries et qu’elles avaient été instituées par Romulus pour se délivrer du fantôme de son frère Rémus qu’il avait tué. L’objet principal de toutes les cérémonies de cette fête était d’exorciser les lémures (les âmes des morts), de prévenir leurs apparitions, et d’empêcher qu’ils ne troublassent les vivants... Le sacrificateur, nu-pieds, faisait avec la main, dont les doigts étaient joints au pouce, un signe pour chasser les lémures. Il mettait des fèves noires dans sa bouche et les jetait derrière lui en disant : « Par ces fèves, je me délivre moi et les miens. » Cette conjuration se faisait au bruit d’un charivari de poêles et de vases d’airain.

    Le 15 mai, avait lieu la fête de Mercure. C’est ce jour-là qu’un temple avait été consacré, dans le grand cirque, au fils de Jupiter et de Maïa. Le dieu qui avait dans ses attributions l’éloquence, le commerce, les voyages et les vols (!) est représenté « avec des ailes aux pieds, aux épaules, à sa coiffure, et à la baguette nommée caducée qu’il tient entre ses mains. » Ces ailes permettent au messager des dieux d’exécuter avec rapidité les ordres de Jupiter. A ses multiples occupations, Mercure Mercure joignait encore la conduite des âmes aux enfers.

    Le 3 mai, l’Église catholique célèbre la fête de l’Invention de la Croix. On sait que sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, retrouva la croix de Jésus-Christ enfoncée dans la terre sous le Calvaire, en l’an 328.

    Une superstition qui se perpétue dans quelques provinces, fait considérer comme funestes les mariages contractés en mai. On dit noces de mai, noces mortelles. On attribue l’institution des Rogations à saint Mamert, évêque de Vienne, en Dauphiné. Ces prières publiques se font trois jours avant l’Ascension, pour demander à Dieu de conserver les biens de la terre, et d’éloigner les fléaux et les malheurs. Dans le cours de la dernière moitié du Ve siècle, ce prélat exhorta les fidèles de son diocèse à faire des prières, des processions, des oeuvres de pénitence, pendant trois jours, afin d’obtenir la cessation des tremblements de terre, des incendies et du ravage des bêtes féroces, dont le peuple était affligé. Dans la suite, on continua ces prières pour se préserver de pareilles calamité, et l’usage s’en introduisit successivement dans les églises des Gaules, de l’Espagne, de l’Italie, etc.

    Mercure
    Mercure

    En mai les jours augmentent de 1h16, la température s’élève d’une manière très sensible, la moyenne s’élevant à 14°2. Cependant certaines journées du mois sont encore froides et les agriculteurs redoutent avec raison l’effet désastreux des gelées tardives. Ces gelées de mai peuvent se produire, soit parce que sous l’influence des vents du nord la température générale de l’air s’abaisse au-dessous de zéro, soit parce que la température du sol s’abaisse par rayonnement au-dessous de zéro, la température de l’air pouvant être d’ailleurs de 3 ou 4° de chaleur. Dans ce dernier cas, on peut parfois éviter l’effet désastreux de la gelée en brûlant, au-dessus du champ qu’on veut préserver, des huiles lourdes qui produisent des nuages artificiels destinés à diminuer le rayonnement du sol.

    Ces gelées de mai peuvent arriver à une époque quelconque du mois, mais il a été bien constaté, depuis de longues années, qu’il y a toujours un refroidissement de la température vers les 11, 12 et 13 mai. Cette remarque n’avait pas échappé à l’esprit observateur des agriculteurs, qui donnaient aux saints Mamert, Pancrace et Servais, auxquels sont consacrés ces trois jours de mai, les noms de saints de glace.

    On raconte que le grand Frédéric se promenait, le 1er mai 1780, sur les terrasses du palais de Sans-Souci. L’air était tiède, le soleil chaud. Le roi s’étonna que les orangers fussent encore renfermés. Il appela son jardinier, et lui ordonna de faire sortir les arbres. « Mais, sire, lui objecta le jardinier, vous ne craignez donc point les trois saints de glace ? » Le roi philosophe se mit à rire et renouvela son ordre. Jusqu’au 10 mai tout alla bien ; mais le jour de saint Mamert, le froid survint ; le lendemain, jour de saint Pancrace, la température baissa davantage, et il gela fortement dans la nuit qui précéda la fête de saint Gervais. Les orangers furent gravement endommagés.

    Le mois de mai est si variable qu’on a dit avec raison qu’il n’est beau que chez les poètes.

    C’est un ménage d’enfer.
    L’almanach et le thermomètre
    Ne peuvent d’accord se mettre :
    L’un dit printemps et l’autre hiver.
    ...
    On dirait que le mois de mai
    Est relégué dans quelque idylle,
    Ou que, tel qu’un luxe inutile,
    Cette année on l’a supprimé.

    En mai, les agriculteurs des différents départements sont loin d’être d’accord entre eux. Les uns désirent que les pluies d’avril prennent fin ; les autres ne les redoutent pas. Ces appréciations différentes tiennent évidemment aux différences de climat. Mais une voix unanime déplore les gelées tardives, qui sont cependant fréquentes durant ce mois :

    Au mois de mai
    Il faudrait qu’il ne plût jamais.(Vaucluse)
    Mai pluvieux
    Rend le laboureur joyeux.(Hautes-Alpes)

    Ces deux proverbes sont, on le voit, absolument opposés.

    Mars sec, avril humide, chaud mai,
    Temps à souhait.(Aube, Nord, Marne)
    Gelée d’avril ou de mai
    Misère nous prédit au vrai.(Nièvre)

    En mai, les travaux de jardinage deviennent très importants : on récolte les petits pois, les artichauts, les fraises, etc. Le 20 mai finit le mois républicain de floréal et commence prairial. La nature présente à cette époque de l’année sa plus grande activité.

    source : https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article2584


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