•  

     

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Trouvé sur jepense.org

    Le symbolisme de la forêt

     
              4.91/5 (11)

    Le symbolisme de la forêt : quelle signification spirituelle, quel sens caché ? Qu’évoque la forêt dans les rêves et dans les contes ?

    Si tu ne vas pas dans les bois, jamais rien n’arrivera, jamais ta vie ne commencera.
    Va dans les bois, va.

    Clarissa Pinkola Estés

    Espace sombre, lugubre, mystérieux, magique, impénétrable ou dangereux, la forêt évoque les forces dévorantes de la nature.

    La forêt est inhospitalière et pourtant majestueuse et prolifique. Sa signification symbolique est ambiguë : elle peut être synonyme d’angoisse ou de sérénité, d’oppression ou de libération.

    Le symbolisme de la forêt se rapproche de celui de la caverne, de la grotte ou du labyrinthe, autant de lieux où habitent des monstres indomptables, des esprits malins (feux follets, trolls, fées, elfes, gnomes, nains…) ou des dieux inconnus (animisme).

    Ceci explique que la forêt a longtemps été le lieu des rituels religieux. La forêt est alors considérée comme un espace sacré, voire un sanctuaire. C’est par exemple :

    • le nemeton chez les Celtes : lieu de culte druidique, le mot signifie aussi « bois sacré »,
    • la mythique forêt de Brocéliande (Merlin l’enchanteur, la fée Viviane…),
    • le bosquet de Dodone chez les Grecs, endroit où les prêtres interprétaient le bruissement des feuilles,
    • le bois sacré de l’Altis (Péloponnèse),
    • certaines forêts sacrées d’Afrique (notamment les kayas au Kenya),
    • les temples du Japon, construits au coeur de sanctuaires naturels délimités par des torii (shintoïsme),
    • etc.

    Par ailleurs, le symbolisme de la forêt peut être associé à celui de l’arbre ou des cheveux, la forêt constituant un espace intermédiaire entre la Terre et le Ciel.

    D’autre part, il est dit que la forêt possède un centre caché (symbolisé par un autel, une source, une fontaine ou une pierre) qui fait l’objet d’une quête initiatique. La forêt est donc un lieu de régénération, de ressourcement et de progrès.

    Dans de multiples légendes, le héros doit triompher des sortilèges de la forêt : il doit se surpasser pour vaincre les épreuves.

    Entrons plus en profondeur dans le symbolisme de la forêt.

    Le symbolisme de la forêt : généralités.

    La forêt est un espace naturel opaque, dont les recoins sont inconnus. La lumière y pénètre difficilement.

    La forêt peut être vue comme un labyrinthe dont on pourrait bien ne jamais sortir. Ce labyrinthe, c’est avant tout celui de notre esprit : la forêt symbolise notre inconscient.

    Visiter la part inconnue de notre psychisme, c’est faire l’effort de savoir qui nous sommes. La connaissance de soi nous permettra de vaincre nos craintes et nos angoisses, véritables monstres intérieurs.

    Fonder son temple au milieu de la forêt, c’est trouver la lumière en soi, c’est transformer l’ignorance en conscience, la peur en sérénité. C’est comprendre notre fonctionnement intime et nous accepter tels que nous sommes.

    Dans les religions orientales (bouddhisme, hindouisme, taoïsme), les ascètes se retirent dans la forêt pour prier ou méditer : l’éveil se fait au coeur de la Nature vierge.

    La forêt, les mystères et la connaissance.

    Si la forêt est mystérieuse, elle invite à percer ses mystères : elle symbolise le chemin du savoir, de la connaissance et de l’émerveillement. Les arbres s’étirant vers le haut, ils montrent la voie de l’élévation intellectuelle et spirituelle.

    • A la Sorbonne, le mur de scène du Grand Amphithéâtre est paré d’une célèbre tenture de Puvis de Chavannes : le « Bois sacré de la Connaissance » représente les neuf muses au milieu d’une forêt, lieu idéal des arts et des sciences.
    • Au coeur de la Bibliothèque nationale de France se trouve un jardin-forêt invitant les lecteurs à la contemplation et à la compréhension :
    Jardin-forêt de la BnF, Paris

    Enfin, la forêt peut être assimilée au jardin d’Eden (paradis perdu) : un espace authentique, paisible, vierge de tout péché et dénué de toute pensée duale.

    Autres parallèles symboliques.

    La forêt peut évoquer différents éléments symboliques, parmi lesquels :

    • la Nature : c’est l’énergie vitale spontanée, incontrôlable, sauvage, non-consciente d’elle-même,
    • le silence : c’est l’absence de pensée et de parole, autrement dit la vie à l’état brut. Seuls quelques chants d’oiseaux, bruissements et craquements d’arbres peuvent agrémenter ce silence,
    • le féminin : c’est le symbole des cycles, de la vie, de la matrice, de Gaïa. C’est aussi l’image des forces lunaires, changeantes. C’est encore la virginité (la forêt vierge). Par ailleurs, dans une perspective alchimique, le féminin et la forêt nécessitent d’être pénétrés, domptés, éclairés par le principe solaire masculin,
    • la couleur verte : c’est la couleur du règne végétal, sombre et terrifiant mais porteur d’espérance,
    • la nuit, les forces nocturnes,
    • l’élément alchimique eau, qui symbolise la vie qui se dévore elle-même, qui crée autant qu’elle détruit, dans un cycle infini de mort et de renaissance.

    La forêt dans les rêves et la psychologie.

    Nous l’avons dit, la forêt symbolise l’inconscient ou le subconscient, c’est-à-dire le mystère des profondeurs de l’âme. C’est le lieu des instincts les plus enracinés, les moins maîtrisables, pouvant donner lieu à des dérives mentales ou des hallucinations.

    La forêt évoque la panique, l’horreur et la terreur. Selon Jung, cette terreur traduit la crainte de voir révélé le contenu de notre inconscient : la peur de se rencontrer soi-même.

    Sur un plan plus positif, la forêt symbolise la magie et le rêve : c’est l’endroit où l’on s’abandonne, où l’on laisse libre cours à son imagination.

    Le symbolisme de la forêt dans les contes.

    Promenons-nous dans les bois… (célèbre comptine)

    Dans de nombreux contes et légendes (cycle du Graalle Petit Poucet, La Belle au Bois dormant, Le Petit Chaperon rouge, Blanche-Neige…), la forêt est présentée comme un lieu magique, objet d’aventure et d’apprentissage.

    C’est d’abord un lieu qui inspire la terreur, puisque c’est là qu’habitent les sorcières, les loups et les ogres. C’est ensuite un lieu où l’on se perd, où l’on affronte son destin, où l’on grandit.

    C’est aussi un endroit où l’on fait des rencontres, dont certaines sont heureusement positives (bûcherons, chasseurs, veilles dames, nains…).

    Au final, la forêt est ambivalente. Enchantée ou hantée, merveilleuse ou dangereuse, elle est un formidable réservoir de vie et de connaissance intérieure. Oser la pénétrer la forêt, c’est se confronter à soi-même et donc se donner toutes les chances de progresser.

    Pour aller plus loin :

    • Le dictionnaire des symbolesde Gheerbrant et Chevalier. Avec ses 1600 articles, cet ouvrage est une référence dans l’étude des symboles et des chiffres.

    Modif. le 14 novembre 2022

    source : Le symbolisme de la forêt : signification, interprétation (jepense.org)


    votre commentaire
  • Trouvé sur le Net

    Trouvé sur le Net

    Trouvé sur le Net

    Trouvé sur le Net

    Trouvé sur le Net

    Trouvé sur le Net

    Trouvé sur le Net

    Trouvé sur le Net

    Trouvé sur le Net

    Trouvé sur le Net


    votre commentaire
  • Les différents types de croix et leur signification

     
         4.63/5 (30)

    Les différents types de croix, chrétiennes et non chrétiennes : quelle est leur signification ? Quelles sont les différentes formes du signe crucial ?

    La croix est un symbole universel connu bien avant le christianisme. Il est intimement lié à la spiritualité et aux religions.

    Il existe une infinité de types de croix, chacun pouvant présenter de nombreuses variantes. Le but ici n’est pas d’établir la liste exhaustive, mais d’évoquer les principales sortes de croix, chrétiennes ou non.

    Voici les différents types de croix et leur signification.

    Voir aussi notre article : La croix : signification de ce symbole chrétien et universel.

    Les différents types de croix non-chrétiennes.

    Parmi les différentes sortes de croix, certaines pré-existent au christianisme.

    Le tav ou tau.

    Tav est la vingt-deuxième lettre de l’alphabet hébreu, celle qui correspond au tau grec et au T latin. Tav signifie aussi « signe » ou « marque sur le front ».

    Le tav est indissociable de ce passage de l’Ancien Testament :

    L’Eternel lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque (Tav) sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y commettent. (…) Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque (Tav) ; et commencez par mon sanctuaire ! (…) Ezéchiel 9, 4-6

    Le tau a été repris par l’ordre hospitalier de Saint-Antoine, qui en a fait la « croix de Saint-Antoine ». Le tau faisait alors référence au nom grec de Dieu (Theos) ou encore à la béquille des infirmes.

    Plus tard, les franciscains ont aussi repris le tav en référence au passage d’Ezéchiel, symbolisant l’élection divine, la libération, le salut et l’amour de Dieu.

    L’Ankh.

    ankh croix de vie signification

    L’Ankh, ou croix ansée, est la croix de vie des Égyptiens. Elle correspond au hiéroglyphe qui signifie « vie ». Elle est souvent représentée tenue dans la main des dieux. L’Ankh, symbole majeur de l’Egypte antique, peut être vu comme l’union des principes masculin et féminin. Lire notre article sur l’Ankh et son symbolisme.

    La croix solaire.

    croix dans cercle solaireDéjà présente au néolithique, la croix solaire est devenue un symbole celtique, puis un symbole catholique dans les îles britanniques. C’est une simple croix inscrite dans un cercle, évoquant le dieu soleil, la lumière éternelle, ou encore l’organisation cosmique (le centre éternel et l’univers déployé).

    Le svastika.

    svastika points

    Le svastika est un symbole très ancien, présent sous différentes formes sur tous les continents et dans toutes les civilisations. Il est encore très utilisé aujourd’hui en Asie (hindouismebouddhisme…). Il symbole la roue de la vie, la santé ou encore l’éternité.

    La croix gammée.

    La croix gammée est formée de quatre lettres grecques gamma, d’où son nom. Elle est associée au régime nazi qui l’a adoptée comme emblème en référence de son origine soi-disant aryenne (indo-européenne). Du fait des crimes perpétrés par les nazis, c’est un symbole devenu largement tabou en Europe.

    Les différents types de croix chrétiennes.

    Le signe de la croix a été adopté par les chrétiens au IVème siècle seulement. Auparavant, le poisson était leur principal signe de reconnaissance.

    La croix s’est généralisée après la conversion de l’empereur Constantin au christianisme. Ce dernier aurait aperçu une croix rayonnante dans le ciel (le chrisme) lors de la bataille du pont Milvius en 312.

    Pour les chrétiens, la croix rappelle bien sûr la crucifixion de Jésus.

    A noter que le mot « croix » vient du latin crux qui signifie « gibet », « potence » ou « torture morale ».

    La croix latine.

    La croix latine est une croix chrétienne classique et extrêmement répandue. C’est une croix simple, dont la branche inférieure est plus longue que les autres. Elle représente la croix de Jésus. Elle est largement adoptée par les catholiques et les protestants du monde entier. Elle correspond aussi au plan des églises et des cathédrales.

    La croix patriarcale, archiépiscopale ou « croix de Lorraine ».

    La croix patriarcale est une croix latine à double traverse : la traverse supérieure, plus courte que la traverse inférieure, rappelle la présence du titulus crucis au-dessus de la tête du Christ (écriteau de la condamnation).

    La croix de Lorraine, ou croix d’Anjou, a sensiblement la même forme. Elle était utilisée par les ducs d’Anjou devenus ducs de Lorraine. Elle a été adoptée par la France libre lors de la Seconde guerre mondiale, par opposition à la croix gammée nazie.

    La croix papale.

    La croix dite « papale » est une croix latine, mais dotée de trois traverses représentant les trois royaumes d’autorité du pape : l’église, le monde et le ciel. Cependant ce type de croix est rare, et n’est représenté que dans certaines œuvres d’artistes, ou sur l’arcane 5 du Tarot de Marseille (le Pape).

    La croix de Saint-Pierre.

    Cette sorte de croix est représentée par une croix latine à l’envers. Cette inversion rappelle la crucifixion de l’apôtre Pierre, la tête en bas. La croix inversée peut aussi être vue comme le symbole de Satan ou de l’Antéchrist, elle est parfois utilisée par des groupuscules anti-chrétiens.

    La croix de Saint-André.

    Premier des apôtres à avoir rencontré Jésus, Saint-André a été crucifié sur des poutres en forme de X, d’où le nom de cette croix. La croix de Saint-André se retrouve sur nombre de drapeaux, dont celui de l’Ecosse. Elle correspond au signe mathématique de la multiplication. Enfin, elle désigne aussi une technique de construction de structures, murs ou charpentes. Lire notre article sur la croix de Saint-André et son symbolisme.

    La croix de Jérusalem.

    La croix de Jérusalem est le symbole des chrétiens d’Orient. Elle se compose d’une croix principale complétée de quatre petites croix. Cette croix est associée au Royaume de Jérusalem, qui l’a adoptée lors de sa fondation par les croisés en 1099. A noter que cette croix est aujourd’hui le signe de reconnaissance de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

    La croix grecque.

    La croix grecque est la forme de croix la plus simple. Elle correspond au signe +. Une variante de la croix grecque est la croix scandinave, dont une des branches, située dans la partie flottante du drapeau, est plus longue que les autres.

    La croix orthodoxe.

    La croix orthodoxe est utilisée par les chrétiens d’Europe de l’Est. Elle a la forme d’une croix patriarcale mais possède une troisième traverse basse, inclinée (alésée), évoquant sur support de bois sur lequel Jésus aurait appuyé ses pieds lors de la crucifixion.

    La croix de Malte.

    La croix de Malte est une croix à quatre branches égales et évasées, se terminant chacune par deux pointes. A noter qu’il existe de nombreuses variantes. Ce type de croix a été utilisé par de nombreux ordres chrétiens, à Malte et ailleurs. Les 8 pointes peuvent être vues comme faisant référence aux 8 béatitudes.

    La croix celtique.

    La croix celtique est une croix inscrite dans un cercle, et dont les branches dépassent le périmètre du cercle (contrairement à la croix solaire). La croix celtique est un symbole du christianisme celtique, en particulier irlandais. En Europe et aux USA, la croix celtique a été détournée par les extrémistes de droite.

    Le chrisme.

    Le chrisme est le symbole du christianisme primitif : c’est ce signe que Constantin aurait vu avant la bataille décisive du pont Milvius en 312, événement qui a fait basculer l’Empire romain dans le christianisme. Le chrisme existe sous de nombreuses variantes mais est toujours formé de deux lettres grecques évoquant Jésus-Christ. Voir notre article sur le chrisme et sa signification.

    Site ouvert et humaniste, JePense.org vit grâce à vos dons.
    Cliquez ici si vous souhaitez faire un don sécurisé :

    bouton don

    Citons aussi : la croix occitane, la croix basque, ou encore la croix copte. Cette dernière est directement dérivée de l’Ankh égyptienne, l’ovale étant simplement remplacé par un cercle.

    On pourrait aussi ajouter le nœud de Salomon à ces différents types de croix (lire notre article dédié).

    Les différentes variantes de formes de croix.

    Voici quelques variantes des principaux types de croix évoqués plus haut.

    La croix pattée.

    La croix pattée est un type de croix dont l’extrémité des branches est plus large qu’au centre. Ce type de croix aux branches évasées évoque le plus souvent les croix templières, mais pas uniquement.

    Les croix potencées ou recroisetées.

    La croix potencée (dite aussi « cantonnée ») désigne la croix principale de la croix de Jérusalem. Quant à la croix recroisetée, c’est une variante de la croix de Jérusalem, dont les quatre petites croix sont réintégrées sur les branches de la croix principale.

    La croix bourgeonnée.

    La croix bourgeonnée est une croix dont les extrémités sont dotées de points. On parle aussi de croix tréflée, de croix pommée ou de croix de Saint-Maurice. Cette croix est le symbole de la Foi, une des trois vertus théologales.

    Citons aussi ces autres types de croix : la croix fleurdelisée, la croix fourchée ou encore la croix ancrée.

    Voir aussi notre article : La croix : signification de ce symbole chrétien et universel.

    Pour votre bibliothèque :

     

     

    source : https://www.jepense.org/differents-types-croix-signification/


    votre commentaire
  • Trouvé sur je pense.org

    Le dragon et son symbolisme

    Le dragon et son symbolisme : quelle signification spirituelle et alchimique ? Comment interpréter le dragon ? Quel sens caché ?

    Le dragon est une créature légendaire que l’on retrouve dans beaucoup de cultures et de traditions spirituelles et ésotériques, aussi bien en Occident qu’en Orient.

    Le dragon est d’abord un reptile « augmenté », doté d’ailes, de pattes et de griffes, ce qui peut faire penser aux dinosaures. Mais assez souvent, le dragon est composé de membres provenant d’autres animaux (chiens, cervidés, tigres, aigles…) comme pour montrer qu’il porte en lui toutes les forces de la Nature.

    Inspirant la terreur, le dragon est un monstre aux pouvoirs étendus qui règne sur tous les éléments :

    • la terre (monde des reptiles… et des hommes),
    • l’eau (les dragons naissent dans l’eau, qui peut symboliser l’âme),
    • l’air (le dragon vole, il maîtrise le Ciel),
    • le feu (les flammes qu’il crache évoquent un pouvoir supérieur, de nature divine).

    La signification du dragon varie d’une civilisation à l’autre : symbole de vie et de puissance en Chine, monstre démoniaque à terrasser dans la mythologie celtique et nordique ainsi que dans l’Europe médiévale, il peut être bénéfique ou maléfique, protecteur ou despote.

    Dans la mythologie grecque, le dragon est presque toujours le gardien d’un trésor ou d’un lieu sacré : il doit être vaincu pour y avoir accès. On devine que ce trésor est celui de la sagesse et de l’immortalité.

    En alchimie, le dragon représente le chaos-monde qui contient un certain potentiel d’ordre ; le dragon est alors le symbole de l’énergie primordiale.

    Remarque : Le mot « dragon » vient de l’indo-européen repris par le grec drakon et le latin draco (« voir clair », « regard perçant »).

    Entrons dans le symbolisme du dragon et sa signification spirituelle.

     

    Le dragon et son symbolisme spirituel.

    Les dragons sont les héritiers des créatures chthoniennes des mythologies indo-européennes, lesquelles présentaient le plus souvent les traits de serpents monstrueux : Apophis (Egypte), Python (Grèce), Kaliya (Inde)…

    On retrouve le dragon dans de nombreux mythes et légendes :

    • dans la mythologie grecque, Ladon est le dragon à cent têtes qui garde les pommes d’or du jardin des nymphes Hespérides. On le retrouve dans le onzième des travaux d’Hercule,
    • toujours dans la mythologie grecque, le dragon de Colchide garde la Toison d’or : Jason doit le tuer pour subtiliser la Toison, sorte de talisman solaire et héroïque. Notons que ce dragon est le frère de Cerbère (qui garde la porte des Enfers), du Sphinx (qui ravage et soumet Thèbes), de la Chimère (créature à queue de serpent qui ravage la province de Lycie) et de l’Hydre de Lerne (monstre reptilien qu’Hercule doit vaincre lors du second de ses Douze travaux),
    • dans le christianisme, le dragon est le symbole du mal et du diable : il est associé à la Bête de l’Apocalypse, terrassée par le Messie,
    • les légendes chrétiennes du Moyen-Age décrivent de nombreux saints combattant des dragons : c’est le cas de Saint-Michel ou de Saint-Georges, saint patron des chevaliers, qui tue le dragon avec sa lance « Ascalon », symbolisant la victoire du bien sur le mal,
    • en Asie (notamment en Chine), le dragon est plus fin et plus long qu’en Occident ; il est barbu, rarement ailé mais se déplace facilement dans l’espace. Les dragons représentent la puissance de la nature, du climat et des éléments, ou encore les cycles de la végétation. Ils symbolisent une forme de pouvoir qui peut être dangereux mais pas forcément négatif. Ils font l’objet d’un culte et sont régulièrement associés au pouvoir de l’empereur et à l’immortalité. Leur chiffre fétiche est le 9, qui a valeur positive. Le dragon peut aussi être messager des dieux ou gardien des richesses terrestres (voir plus bas),
    • en Amérique, le Quetzalcoalt est le serpent à plumes, dieu de la végétation, de la terre et de l’eau : son pouvoir rappelle celui des dragons asiatiques.

    Au final, le symbolisme du dragon renvoie principalement aux éléments suivants :

    • le pouvoir céleste,
    • les forces naturelles : l’énergie brute à maîtriser,
    • les cycles et le pouvoir de métamorphose,
    • le mystère, le caché, l’obscurité,
    • la colère,
    • le mal (approche chrétienne),
    • l’ignorance ou au contraire la connaissance,
    • l’épreuve : le dragon doit être combattu pour rétablir l’ordre sur le monde,
    • l’héroïsme : vaincre le dragon, ou le monter comme un cheval, c’est devenir un héros, c’est accéder aux mystères de la vie et de l’immortalité, c’est devenir sage,
    • le combat et la guerre : le dragon est présent sur de nombreux blasons et emblèmes militaires,
    • la dualité : assez souvent, les dragons vont par deux, se tournant autour, s’entredévorant, symbolisant le positif et le négatif, ou encore le yin et le yang qui s’entremêlent.

    La perle du dragon et son symbolisme.

    En Chine, le dragon cache une perle sous les replis de son goitre. Cette perle symbolise l’étendue de son pouvoir. Celui qui aura la chance de la récupérer connaîtra le bonheur, la plénitude et la sagesse : il aura accès à la connaissance des choses supérieures.

    Notons que la « perle du dragon » désigne aussi la sagesse de l’empereur et la perfection de ses actes.

     

    Différents types de dragons.

    Le dragon est souvent rouge ou vert, plus rarement noir ou bleu foncé. Selon les différentes légendes, son sang peut être noir, jaune, rouge ou encore vert.

    Voici quelques types de dragons célèbres :

    • l’aspic : petit dragon mortel,
    • le basilic : serpent au venin mortel, ou dragon à tête de coq, il est le « roi des serpents »,
    • le cocatrix : sorte de dragon à tête de coq, avec des ailes de chauve-souris et un corps de serpent,
    • le dracosilic : issu d’un basilic et d’un dragon,
    • le bahamut : dragon ailé de la mythologie arabe,
    • etc.

    Au Japon, on distingue habituellement 4 espèces de dragons : céleste, pluviale, souterraine et terrestre-aquatique.

    De même, en Chine, on trouve :

    • le dragon « céleste », protecteur du Ciel et des dieux, symbole d’éveil,
    • le dragon « spirituel », qui fait tomber la pluie et fertilise la terre,
    • le dragon « terrestre », qui règne sur les cours d’eau,
    • le dragon « gardien des trésors », qui veille sur les métaux et pierres précieuses interdites aux hommes.

    Le dragon : un symbole alchimique.

    En alchimie, le dragon (ou « Basilic philosophique ») a une signification équivalente à celle de l’ouroboros, le dieu-serpent qui se mange lui-même.

    Les deux dragons qui se tournent autour représentent les forces issues d’Un-le-Tout, à savoir le Soleil et la Lune, l’actif et le passif, l’ordonné et le chaotique, le fixe et le volatil. Nous avons là la neutralisation des tendances adverses (le soufre et le mercure alchimiques) dans l’unité cosmique.

    Le dragon est donc le Principe créateur, qui englobe en lui-même les forces positives et les forces négatives auto-destructrices. Il fait le lien autant avec l’esprit qu’avec la matière : il est le Verbe, le principe actif, évolutif, inscrit dans le monde manifesté. Il est la dualité dans l’unité.

    Déchainé, le dragon représente la Nature qui se dévore elle-même, qui convoite et qui désire. Mais régulé, harmonisé par lui-même ou son double, le dragon exprime l’harmonie cosmique et l’équilibre.

    Ainsi, le dragon est à la fois conscience et inconscience, clé de connaissance et obstacle à la connaissance. Le dragon est la matière-même de l’œuvre alchimique.

     

    La symbolique du dragon en psychanalyse.

    En psychologie, le dragon peut renvoyer au côté ténébreux et négatif du psychisme humain, incluant les instincts, la peur, la haine et l’égoïsme. Cet inconscient doit être vaincu par un effort héroïque de connaissance de soi.

    En réalité, les dragons sont en nous : les connaître et les reconnaître, c’est déjà les dompter et en faire des alliés puissants.

    Lire aussi notre article sur le symbolisme du serpent.

     

    Pour votre bibliothèque :

    • Dictionnaire des symbolesde Gheerbrant et Chevalier. Avec ses 1600 articles, cet ouvrage est une référence dans l’étude des symboles.
    • Comment regarder les Symboles et Allégories, de Matilde Battistini. Un très beau travail d’analyse des symboles présents dans les œuvres d’art, permettant d’accéder au sens caché de certains des plus beaux tableaux de l’histoir

     

    source : https://www.jepense.org/dragon-symbolisme-spirituel/


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique