• Symbolique du nœud...et "arbre à cordes"

    Dans le rêve 27 apparaissent des "cordes nouées" (à leur extrémité) qui pendent à un arbre...
    J'aimerais revenir sur cette image qui me paraît très "riche". Et en particulier sur la symbolique des noeuds, car celle de la " corde" a déjà été abordée dans un article précédent.
     
     
    Voilà ce qu'en dit le "Dictionnaire des symboles" de Chevalier-Gheerbrant :
     
    "La corde relève, de façon générale, de la symbolique de l'ascension,
    comme l'arbre, l’échelle, le fil d'araignée.
    La corde représente le moyen, aussi bien que le désir, de l'ascension.
    Nouée, elle symbolise toute forme de lien
    et possède des vertus secrètes ou magiques."
     
    Et aussi : 
    "Dans les hiéroglyphes égyptiens,
    la corde nouée désigne le nom d'un homme
    ou l'existence distincte de l'individu :
    c'est le symbole d'un courant de vie réfléchi sur lui-même
    et se constituant en tant que "personne".
    (Les cartouches égyptiens sont toujours
    "fermés" par...un noeud.)
     
       
      
     A l'article "noeud", on trouve :
    "Les significations du noeud sont fort diverses,
    mais on retiendra surtout la notion de fixation dans un état déterminé,
    de condensation ou, en terminologie bouddhique, d'agrégat
    On parle de "noeud de l'action", de dénouement, de "noeud vital".
     
    Le défaire correspond, soit à la crise ou à la mort,
    soit à la solution et à la délivrance.
    Ce qui fait apparaître aussitôt l'ambivalence du symbole,
    car le noeud est contrainte, complication, complexe, entortillement.
    Mais les noeuds sont, par la corde, reliés à leur Principe."
     
     
    Je trouve vraiment intéressante l'idée que le fait d'être un "individu"
    soit comparé, chez les égyptiens, à un "noeud sur une corde"...
    (Jung parlait d'ailleurs de "complexe du Moi",
    il disait que le Moi conscient était un "complexe"),
     et cela m'a amené à voir le rêve de Patricia sous un nouveau jour.
     
    La personne, l'individu serait donc une sorte d'"agrégat psychologique",
    qui paraît exister par lui-même, mais qui, en fait,
    est toujours "au bout de la corde", donc toujours "relié".
    Relié à quoi ?
    A un Principe invisible..."en haut" ...au Ciel...
    ou à une branche de "l'arbre" ...

    Ainsi, on pourrait imaginer que les différents "individus"
    sont en fait tous reliés à  un "même arbre" (*)
    (Arbre du Monde ? Arbre de Vie ?
    ou "Arbre sacré", "Arbre des âmes"
    du genre de celui qu'on trouve dans le film "Avatar" ? )...
    mais, qu'habituellement, ils ne perçoivent pas ce "lien"
    (tout comme dans le rêve, on ne perçoit pas
    la façon dont chaque corde est "attachée", on l'imagine seulement).
     
    Et il y aurait dans ce rêve comme une invitation à "remonter" le fil...
    à "retrouver" ce lien avec ce qui est en haut,
    avec l' "origine céleste cachée"... ( le Soi ? la "Source" ?)
    et en même temps, avec l'unité fondamentale des êtres.

    L'"être individuel" serait comme une émanation temporaire,
    comme une "descente sur terre" ou "vers la terre" du Soi divin...
    et il serait sans cesse "relié" , en "relation" avec lui, 
    Chaque être serait , en permanence, "rattaché à l'infini"...
     
    Finalement, au lieu d'essayer de "réaliser l'ascension "
    il s'agit peut-être d'inverser notre point de vue sur ce que nous sommes, 
    et de comprendre que , comme le disait Pierre Teilhard de Chardin :
    « Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle,
    nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine. »
     
    Il s'agit moins "d'accéder au spirituel" par nos propres efforts d'élévation, 
    que de réaliser que nous sommes déjà des êtres spirituels,
    et que nous sommes déjà reliés entre nous et au divin...
    et qu'il suffit peut-être juste de redécouvrir ce "lien" oublié...
     
    Chaque corde est plus ou moins longue,
    il y  en a de toutes sortes, de toutes "dimensions"
    comme il existe toutes sortes d'individualités et de destins différents,
    tous reliés au même "Principe de vie".
     
    Et comme dans un instrument de musique (merci Amezeg !),
    chaque corde, de longueur différente, émettrait sa "note" particulière...

    De plus, chaque corde est  blanche ...
    ce qui fait penser à la "corde d'argent"
    dont on dit qu'elle relie le corps et l'âme durant la vie.
    Lors de la mort, la corde se rompt et l'âme s'élève, à nouveau libre...
    C'est le "dénouement", le moment où le "noeud vital" se défait
    et où l'âme se "détache" et retourne à la liberté .
     
    On retrouve dans plusieurs traditions spirituelles,
    cette notion de "défaire le noeud"...
    Il existe par exemple, chez les catholiques, une prière
    (qui résout les difficultés)
    et dans les Upanishad, "défaire le noeud",
    c'est atteindre à l'immortalité".
     
    On pense aussi au "noeud d'Isis" ,
    signe de vie, d'immortalité ...
    mais évoquant aussi les "liens"
    qui attachent l'être à la vie mortelle et terrestre.

     
     
    Marie, Isis...Eywa :
    ce sont elles, les "déesses"
    qui, tout comme les Parques,
    s'occupent du "fil du destin"...
    de la Vie et de la Mort.
          Et ce sont elles qui sont responsables
    de la grande "toile" de la vie.

     
    A l'appui de cette interprétation, jusque-là assez personnelle...
    et un peu hasardeuse,
    j'ai trouvé ce texte de René Guénon (**) 
     (traitant de  la symbolique des liens) :
     
    "Dans un article récent , M. Mircea Eliade a parlé de l’« ambivalence » du symbolisme des liens et des noeuds, et c’est là un point qui mérite d’être examiné avec quelque attention ;
    on peut naturellement y voir un cas particulier du double sens qui est très généralement inhérent aux symboles, mais encore faut-il se rendre compte de ce qui en justifie l’existence en ce qui concerne plus précisément ceux dont il s’agit ici.
    Tout d’abord, il y a lieu de remarquer à cet égard qu’un lien peut être conçu comme ce qui enchaîne ou comme ce qui unit, et, même dans le langage ordinaire, le mot a également ces deux significations ; il y correspond, dans le symbolisme des liens, deux points de vue qu’on pourrait dire inverses l’un de l’autre, et, si le plus immédiatement apparent de ces deux points de vue est celui qui fait du lien une entrave, c’est qu’il est en somme celui de l’être manifesté comme tel, en tant qu’il se regarde comme « attaché » à certaines conditions spéciales d’existence et comme enfermé par elles dans les limites de son état contingent.
     
    A ce même point de vue, le sens du noeud est comme un renforcement de celui du lien en général, puisque, comme nous le disions plus haut, le noeud représente plus proprement ce qui fixe l’être dans un état déterminé ; et la portion du lien par laquelle il est formé est, pourrait-on dire, tout ce que peut en voir cet être tant qu’il est incapable de sortir des bornes de cet état, la connexion que ce même lien établit avec les autres états lui échappant alors nécessairement.
     
    L’autre point de vue peut être qualifié de véritablement universel, car il est celui qui embrasse la totalité des états, et il suffit, pour le comprendre de se reporter à la notion du sûtrâtmâ : le lien, envisagé alors dans toute son extension , est ce qui les unit, non seulement entre eux, mais aussi, redisons-le encore, à leur Principe même de sorte que, bien loin d’être encore une entrave, il devient au contraire le moyen par lequel l’être peut rejoindre effectivement son Principe et la voie même qui le conduit à ce but.
     
    Dans ce cas, le fil ou la corde a une valeur proprement « axiale » et l’ascension à une corde tendue verticalement peut, tout comme l’ascension à un arbre ou à un mât, représenter le processus de retour au Principe.
     
    D’autre part, la connexion avec le Principe par le sûtrâtmâ est illustrée d’une façon particulièrement frappante par le jeu des marionnettes : une marionnette représente ici un être individuel, et l’opérateur qui la fait mouvoir au moyen d’un fil est le « Soi » ; sans ce fil, la marionnette demeurerait inerte, de même que, sans le sûtrâtmâ toute existence ne serait qu’un pur néant, et, suivant une formule extrême-orientale, « tous les êtres seraient vides »."

     
    Qu'en pensez-vous ?
    Est-ce que cette "autre interprétation" suscite un écho en vous ?
     
    La Licorne
     
    (*) On peut aussi penser à "l'arbre généalogique" qui est l'expression des "liens" qui unissent les personnes d'une même famille. L'arbre du rêve peut être "l'arbre des ancêtres" ou celui...de toute l'humanité.
    Ce n'est pas par hasard qu'on parle de "fil" iation...
    Les liens généalogiques sont, comme les autres, "ambivalents"...ils "unissent" et, en même temps, "enchaînent"...
     
    (**) Je ne sais pas pourquoi, mais pour "monter dans l'arbre", c'est le nom de cet auteur qui m'est venu... :o)
     
     
    A l'instant où tu es venu au monde, une échelle est devant toi.
    Cette ascension n'est pas celle d'un homme vers la lune
    mais celle de la canne à sucre jusqu'au sucre.
    Rûmi
     

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  • L'ANNEAU DE CLADDAGH

     

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    L’Anneau de Claddagh : un Symbole d’Amour et d’Amitié

    L’Anneau de Claddagh est une bague irlandaise arborant 2 mains enserrant un cœur couronné. Selon la coutume, si vous portez l’anneau à la main droite, la couronne vers l’intérieur, vous signifiez que votre cœur est libre. S’il est porté à la main droite la couronne vers l’extérieur vous dites à l’élu de votre cœur que l’amour est possible. Et lorsque vous portez l’anneau à la main gauche, la couronne vers l’extérieur, vos deux cœurs sont devenus inséparables.

    La légende remonterait à il y a 300 ans. A cette époque, l’Irlande était la proie de conquérants vivant de trafic d’esclaves.

    Dans l’ouest de l’île, non loin de Galway, se trouvait un petit bourg de pêcheurs nommé Claddagh. Ce village ne fut malheureusement pas épargné  Richard Joyce, un habitant du village, aurait la veille de son mariage, été enlevé dans son village ou selon les versions, capturé par des pirates alors qu’il péchait au large des côtes. Dans les deux cas sa destination fut la même.

    C’est un orfèvre turc qui acheta l’Irlandais pour l’aider dans son travail. Le cœur qu’il mettait à l’ouvrage était à la hauteur de son chagrin d’être loin de sa bien aimée. Au fil du temps il devint Maître orfèvre, et en hommage à son amour pour celle qu’il avait laissé sur son île il créa un bijou : un anneau symbolisant l’union, ornée d’un cœur couronné.

    Son retour au pays est, une fois de plus, soumis à polémiques. Alors que les uns évoquent une évasion, les autres racontent que son maître, sensible à la tristesse de Richard, et en récompense de la qualité de son travail, l’aurait affranchi et laissé rejoindre ses terres. Une fois dans son village il aurait retrouvé celle qui allait être sa femme. Il lui offrit le bijou, vécut heureux et eut beaucoup d’enfants !

    claddagh-mains.jpg

    L’origine est multiple: histoire d’amour entre un irlandais et une espagnole, entre un irlandais et une créole, on retrouve la bague du Claddagh tout autour du monde. Les Irlandais aimant les mythes autant que la Guinness, on retrouve la bague dans toutes les versions de l’histoire comme preuve d’amour de l’amant à l’être aimé. Et c’est bien là la signification de cette bague. L’amour pour le coeur, l’amitié pour les mains, la loyauté pour la couronne. Les trois valeurs du mariage (ou du moins ce qui doit en rester même après dix années de vie commune!).

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    le Claddagh Ring est aussi l’emblème de nombreux groupes tels que Simple Minds ou repris par les groupes celtiques. Avec la harpe et les instruments de musique celtique, le Claddagh Ring est l’un des emblèmes de l’Irlande moderne.

    source : http://petitcoeurdu10.centerblog.net/rub-symboles-.html

     


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  • Yin et yang

     
     
     
    Le tàijí tú : Symbole de la dualité du Yin et du Yang.

    Dans la philosophie chinoise, le yin (chinois simplifié :  ; chinois traditionnel : ) et le yang (traditionnel : , simplifié : , pinyin : yáng) sont deux catégories complémentaires, que l'on peut retrouver dans tous les aspects de la vie et de l'univers. Cette notion de complémentarité est propre à la pensée orientale qui pense plus volontiers la dualité sous forme de complémentarité.

    Le symbole du Yīn et du Yang, le tàijí tú (souvent entouré de 8 trigrammes) est bien connu dans le monde occidental depuis la fin du xxe siècle. Le Yin, représenté en noir, évoque entre autres, le principe féminin, la lune, l'obscurité, la fraîcheur, la réceptivité, etc. Le Yang quant à lui (laissant apparaître le fond blanc), représente entre autres le principe masculin, le soleil, la luminosité, la chaleur, l'élan, etc. Cette dualité (qui n'a rien de manichéen) peut également être associée à de nombreuses autres oppositions complémentaires (telles que : souffrance / jouissance ; aversion / désir ; agitation / calme ; rondeur / anguleux ; etc).

    Il est également souvent présent chez les taoïstes, à l'instar du drapeau de Corée du Sud, où il est représenté en bleu et rouge et en noir et blanc sur le papier ou sur d'autres supports ne permettant pas la couleur.

    source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yin_et_yang

    Voir illustrations ci-dessous

    Yin et yang

    Yin et yang

     Yin et yang

     

    Yin et yang

    Yin et yang

    Yin et yang

     Yin et yang

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    Yin et yang

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    source: http://evy.eklablog.net  

     


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