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     Le pluriel des noms

    À vos crayons ! 

    Quarante fautes à trouver dans un texte de Maurice Druon

     à la Il y a quelques années, M. Pierre Foglia du journal La Presse, publiait un texte de Maurice Druon.  Il invitait ses lecteurs à corriger le texte où il s'était permis de faire exactement 40 fautes.  Près de 400 personnes ont voulu relever le défi mais pas une seule n'a retourné une copie parfaite.  Sauriez-vous faire mieux?
    Note: Vous trouverez le corrigé de ce texte 
    après celui qui contient des erreurs.


     


    Nous parcourions, à l'entour des Baux-de-Provence, le pays baussenc où de tous temps se sont succédés les poètes occitans.  En quête d'un mas, tomba-t-il en ruines, qui convint à nos ressources pécuniaires, nous nous étions assurés l'aide  d'un autochtone fringant, excellent, selon les ouï-dire et autres on-dit, aux affaires extravagantes, tel le drainage des résurgences dans les zones aquifères et l'asepsie des entreprises séricicoles. Nous croyions en l'effet convaincant de son esbroufe et de son bagoût pour le cas où nous lourions un gite et conclurions un bail amphytéotique.

    Le quidam nous mena, de cîmes en thalwegs, jusque dans un vallonnement, au diable vauvert, où naguère il avait chassé à vau-vent, et où croissaient yeuses, myrtes et cytises, et des cistes agripés au roc schisteux, et même un marronnier-d'Inde aux thyrses violacées ou amarantes.

    Un bâtiment décrépi s'élevait sur un terre-plein jonché de tuileaux roses-pâles et de faîtières ébrèchées.  Une vieille catarrheuse sans appâts mais non sans acné, portant bésicles, sarrau dégrafé et socques cloutées, entrebailla l'huis, et nous invita, d'un sourire auquel manquait trois dents, à pénétrer dans une salle toute abimée communiquant de plain-pieds avec des absidioles décorées d'haltères noirs, pendus là comme des ex-voto.

    Dans l'office contigüe, la malpeignée nourrissait une chèvre bréhaigne, deux agneaux nouveaux-nés couchés sur des bat-flanc, un jars, un verrat et quelques canards-d'Inde.

    - Cette métairie, nous expliqua-t-elle d'une voix toute heureuse, date des époques même des schismes ariens.  Je la tiens de feue ma trisaïeule la diaconesse,  qui s'en était arrogé les droits en avance d'hoirie.  Je me suis constituée une retraite par la cession sous seing privé de la nue-propriété: un bailleur de fonds, ancien quincailler du baillage, est depuis quelques temps mon débirentier.

    - Au temps pour moi *, dit notre gardian, les yeux dessillés sur le champ.

    Contrecarré par le plus de contre-temps et contre-ordres possibles, nous quittâmes ce repaire de cathares.
    : Maurice Druon


    *En effet, on n'écrit pas
    Autant pour moi mais bien
    Au temps pour moi  (expression musicale destinée au départ au  musicien
    d'un orchestre qui s'est arreté et demande au chef d'orchestre de
    reprendre "au temps" pour lui).source:

    http://hebdonews.eklablog.com/trouve-sur-legrenierdebibiane-com-a146380364

     

     

    À vos crayons ! 

    Quarante fautes à trouver!
    Voici le texte original avec les fautes (entre parenthèses) 
    corrigées (entre parenthèses).
    Voir la dictée .

     


    Nous parcourions, à l'entour des Baux-de-Provence, le pays baussenc où de tous (tout) temps se sont succédés (succédé) les poètes occitans.  En quête d'un mas,  tomba-t-il en ruines (ruine), qui convint à nos ressources pécuniaires, nous nous étions assurés (assuré) l'aide  d'un autochtone fringant, excellent, selon les ouï-dire et autres on-dit, aux affaires extravagantes, tel (tels) le drainage des résurgences dans les zones aquifères et l'asepsie des entreprises séricicoles. Nous croyions en l'effet convaincant de son esbroufe et de son bagoût (bagout ou bagou) pour le cas où nous lourions (louerions) un gite (gîte) et conclurions un bail amphytéotique (emphytéotique).

    Le quidam nous mena, de cîmes (cimes) en thalwegs, jusque dans un vallonnement, au diable vauvert, où naguère il avait chassé à vau-vent, et où croissaient yeuses, myrtes et cytises, et des cistes agripés (agrippés) au roc schisteux, et même un marronnier-d'Inde (marronnier d'Inde) aux thyrses violacées (violacés) ou amarantes (amarante).

    Un bâtiment décrépi s'élevait sur un terre-plein jonché de tuileaux roses-pâles (rose pâle)
    et de faîtières ébrèchées (ébréchées) .  Une vieille catarrheuse sans appâts (appas)  mais non sans acné, portant bésicles (ou besicles) , sarrau dégrafé et socques cloutées (cloutés) , entrebailla (entrebâilla) l'huis, et nous invita, d'un sourire auquel manquait (manquaient) trois dents, à pénétrer dans une salle toute (tout) abimée (abîmée) communiquant de plain-pieds (plain-pied) avec des absidioles décorées d'haltères noirs, pendus là comme des ex-voto.

    Dans l'office contigüe (contiguë)
    , la malpeignée nourrissait une chèvre bréhaigne, deux agneaux nouveaux-nés (nouveau-nés) couchés sur des bat-flanc, un jars, un verrat et quelques canards-d'Inde (canards d'Inde) .

    - Cette métairie, nous expliqua-t-elle d'une voix toute (tout)
    heureuse, date des époques même (mêmes) des schismes ariens.  Je la tiens de feue (feu) ma trisaïeule la diaconesse,  qui s'en était arrogé les droits en avance d'hoirie.  Je me suis constituée ( constitué) une retraite par la cession sous seing privé de la nue-propriété: un bailleur de fonds, ancien quincailler (quincaillier) du baillage (bailliage) , est depuis quelques (quelque) temps mon débirentier.

    - Au temps pour moi *, dit notre gardian, les yeux dessillés sur le champ (sur-le-champ)
    .

    Contrecarré (contrecarrés)
    par le plus de contre-temps (contretemps) et contre- ordres (ou contrordres) possibles, nous quittâmes ce repaire de cathares.



    Auteur: Maurice Druon
    *En effet, on n'écrit pas
    Autant pour moi mais bien
    Au temps pour moi  (expression musicale destinée au départ au  musicien
    d'un orchestre qui s'est arreté et demande au chef d'orchestre de
    reprendre "au temps" pour lui)

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