• Mitra et Varuna

     

    Mitravaruna

    Mitra et Varuna sont deux divinités (asuras) fréquemment invoquées dans le Rigveda. Tous deux sont des Adityas, c'est-à-dire des divinités solaires ; ils sont, conjointement, les défenseurs du ṛtá. Dieux souverains, ils sont complémentaires, et souvent associés dans le composé (dvandvaMitra-Varuna (मित्रवरुण). À noter que l'ordre des deux termes n'est pas commandé par leurhiérarchie, mais par les règles de la métrique.  

    Dans "la Magie d'Hénok", l'opposition entre ces dieux est comparée à l'opposition entre Horus et Seth, où ces deux dieux sont également solaires, défendant chacun à leur manière la barque de Râ. L'auteur de l'ouvrage avance le mythe que ces deux dieux seraient des adeptes, mandatés par des divinités inconnues des panthéons humains. L'un, Horus / Mitra, adepte de l'Amour, aurait amené le patriarcat, tandis que l'autre, Seth / Varuna, adepte de la Volonté, aurait amené le matriarcat et l'art rupestre.

    Pour plus de renseignements sur chacun de ces dieux, voir les articles Mitra et Varuna.

    source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mitravaruna

     

    Mitra (mythologie)

    Mitra (मित्र) est originellement l'un des dieux souverains des Indo-Iraniens au côté de Varuna. Il est un des Adityas c'est-à-dire un gardien de l'ordre divin dans la littérature védique avec VarunaIndra et les Nasatya ou Ashvins1. Il a progressivement disparu avec l'hindouisme au profit de la TrimurtiBrahmaShiva et Vishnou qui héritera de plusieurs de ses caractéristiques.

     

    Origine

    Mitra est une divinité indo-européenne. Plusieurs documents hittites attestent son existence dès le IIe millénaire av. J.-C.. Les travaux de Georges Dumézil ont montré que les dieux Mitra et Varuna (Contrat et Serment) forment un couple dans le panthéon indo-iranien. Ils sont les représentants de la fonction souveraine et à Mitra-Contrat revient la souveraineté juridique, Varuna disposant de la souveraineté magique. Tous deux ont pour fonction de veiller sur la vérité et sur le cours du monde2.

    Dans le Veda

    Mitra représentait la souveraineté sur le plan terrestre et Varuna sur le plan surnaturel et naturel. Mitra, dont le nom signifie "contrat", était le garant de l'amitié et des accords entre les hommes, de l'honnêteté, tandis que Varuna était le garant du ṛtá, l'ordre cosmique. Mitra était toujours présenté comme amical, tandis que Varuna était un dieu violent, aux colères terribles. En fait, dans le personnel divin de la fonction souveraine, Mitra incarnait en quelque sorte le chapelain (purohita), tandis que Varuna incarnait le roi (rajan). Mitra était donc plus étroitement associé aux prêtres (Brahmanes) alors que Varuna était plus proche des guerriers (Kshatriya). Dans les hymnes, les deux divinités sont très souvent citées ensemble, dans le duel (dvandvaMitravaruna.

    Dans ses "fonctions", Mitra était secondé par deux adityas secondaires, Aryaman et Bhaga. Tandis que le premier est le garant de la société Arya, de l'harmonie des rapports humains, notamment du mariage, le second (dont le nom, étymologiquement, signifie "part") est chargé de la juste et équitable distribution des richesses3.

    Néanmoins, parmi les nombreux hymnes du Rig-Véda, un seul est dédié à Mitra et les mythes et légendes qui le concernent se réduisent à très peu de chose.

    Les parties les plus récentes du Veda font de lui une simple personnification de l'amitié (en sanskrit classique, mitra est un nom commun signifiant « ami »).

    Le dieu Vishnou héritera de beaucoup de ses caractéristiques propres, à commencer par son aspect « solaire » et « bienveillant ».

    Un Mithra est également connu en Iran, où il est devenu une "divinité" solaire du panthéon mazdéen.

    source :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Mitra_(mythologie)

     

    Varuna

    Varuna (devanāgarī वरुण [ʋəruɳə]) est l'une des divinités les plus importantes du panthéon du védisme en tant que dieu du ciel, du « serment » et de l'ordre du monde, le rita. Il devient dans l'hindouisme le dieu de l'océan1, le gardien de l'orient (lokapala) de l'ouest.

    Étymologie

    Le théonyme Varuṇa est, analogiquement, une dérivation du verbal vṛ (« entourer, couvrir » ou « retenir, lier ») au moyen d'un suffigal -uṇa-, pour une interprétation du nom comme « celui qui couvre ou lie », en référence à l'océan cosmologique ou à la rivière encerclant le monde, mais aussi en référence à la « liaison » par la loi universelle ou rta. Par son étymologie, Varuna est un dieu du « serment »2,3Varuna est formé sur *var- "parole de serment".

     Védisme

     
    Varuna sur le Makara (Rajahstan, fin du xviie siècle)

    À l'époque pré-védique, il était probablement la divinité suprême, le gardien de l'ordre du monde, dieu des lois et des châtiments, maître du cosmos. Dieu omniscient, il règne sur le panthéon védique, en compagnie des principaux ĀdityaMitraIndra et les Aśvins. Ils sont secondés par quatre āditya « mineurs », Aryaman et Bhaga, qui sont plus particulièrement liés à MitraDakṣa et Aṃśa, d'apparition plus tardive, qui sont les auxiliaires de Varuna.

    Varuna est à la fois un asura et un deva. Il est le maître du ṛtá, l'énergie qui permet de maintenir l'ordre de l'univers. Dieu « aux mille yeux », il possède un caractère violent, et ses colères sont redoutées des hommes. Divinité lunaire, il est parfois représenté comme un homme à la peau claire portant une armure en or ainsi qu'un « lasso » fait à partir d'un serpent4. Il chevauche un makara, monstre marin qui lui sert de Vāhana ou monture.

    Varuna est aussi un dieu de la mort et peut accorder l'immortalité. Il est également associé à l'élément liquide, lorsque celui-ci se trouve en masse (cours d'eau, lacs, océans), tandis que la pluie est surtout associée à Mitra. Après qu'Indra lui eut ravi sa place de maître de l'univers, Varuna devint le dieu des océans et des rivières, et le gardien des âmes des noyés. Il est servi par les nâgas, êtres mi-hommes, mi-serpents.

     Interprétations

    Georges Dumézil, en 1934, avait proposé un rapprochement avec le dieu grec Ouranos. Ce rapprochement étymologique (mais pas mythologique) n'est aujourd'hui plus retenu par les spécialistes3. Dans un article de Romain Garnier, auquel renvoie la note 3, l'auteur explique : « Au premier coup d’œil, on s’avise que la documentation de Monsieur Demoule est totalement dépassée : "nul autre que lui ne croit plus au vieux rapprochement entre οὐρανός et Váruna- (p. 539), que Dumézil avait jadis proposé voici plus de quatre-vingt ans (1934 !). La forme grecque s'explique par un étymon gr. com. […] « celui qui fait pleuvoir » dérivé d'un nom d'action […] « pluie » órs-o- […] apparenté au véd. […] « il pleut » […]. Il s’agit du ciel qui féconde la terre en l'arrosant de ses pluies ; par réinterprétation poétique, c'est le mâle qui couvre la femelle, en déversant sa semence. Cette racine fournit une désignation de l'étalon en indo-européen […]. Rien de tel chez Váruna-, qui peut être, selon une théorie couramment admise, un dieu du « serment » […], apparenté au nom du ‘vœu’ (cf. véd. vratá-). En tout cas,  Váruna- ne provient pas de la déification du ciel, ni d'aucune autre partie du cosmos d'ailleurs. »3

    André Sauge soutient lui que Varuna n'a rien à voir avec la racine de la « pluie », certes, pas plus, d'ailleurs, qu'Ouranos. A la suite de Wackernagel, on explique οὐρ- à partir de ὀϝο-. Ce serait une pure fiction élaborée à partir de l'hypothèse que, au temps d'Homère, ϝ (= /w/) s'était amuï, ce qui fait que ὀϝο- est devenu οο-, puis ου- en dialecte ionien. Par un raisonnement linguistique, il avance que /w/ est un phonème à part entière de la langue homérique et épique et donc que ου- ne peut pas résulter d'un amuïssement de ζ = /w/, écrit "v" en sanskrit. Il faudrait donc partir de *ϝορανός (*woranos) ; afin de modifier la quantité d'une syllabe, l'aède avait la possibilité de la fermer par un roque phonétique tel que /wo-r/ devient /ow-r-/ ; devant consonne /w/ se vocalise /u/, d'où ouranos. L'hypothèse que "Varuna" et "Ouranos" sont formés sur le même etymon n'a en vérité rien de spécieux5.

    François Cornillot, spécialiste du Rig-Veda et de l'Avesta, considère qu'il ne formait à l'origine qu'un seul dieu avec Mitra, le dieu des contrats et de l'amitié entre les hommes[réf. nécessaire]. Georges Dumézil, en revanche, s'oppose formellement à cette thèse6. Pour lui, Varuna représente la souveraineté sur le plan surnaturel et Mitra sur le plan terrestre. Les deux divinités complémentaires sont très souvent citées ensemble, dans le duel (dvandvaMitravaruna.

    En périodisant les données au plan indo-européen il apparaît que Varuna fut d'abord une puissance du ciel-nocturne, le « vieux père » rallié aux deva- célestes-diurnes (ce que célèbre l'hymne « La révolution est faite »7). Dans un état plus récent de la religion, il a été placé dans le versant magico-religieux de la "première fonction" sociale. Mitra "contrat d'amitié", notion sociale, a remplacé l'ancien ciel-diurne Dyauh. Cette évolution témoigne du passage de la religion cosmique (avec ses trois ciels successifs : nocturne et diurne, séparés par le ciel crépusculaire du matin et du soir) à la religion politique des trois fonctions. Varuna est donc apparenté à d'autres puissances indo-européennes archaïques qui ont été comme lui intégrées au panthéon (Gr. Ouranos, Ger. *Wodanaz, Balt. Velinas, Ct.Gall. Gwydion), de suffixation identique8.

    Hindouisme

    Dans les Purana, Varuna est présenté comme le Régent (dikpāla9 ou lokapāla 10) du Royaume de l'Eau (Ap) que traverse l'être ayant accompli le dêva-yâna, c'est-à-dire celui qui est sur la Voie de la Délivrance après sa mort11.

    source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Varuna


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