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    Aux origines de Noël, le solstice d'hiver…

    Depuis plus de quinze siècles, les chrétiens (catholiques, protestants et orthodoxes) fêtent Noël le 25 décembre. Si les célébrations se déroulent à cette date, seulement quelques jours après le solstice d'hiver, ce n'est pas un hasard.

    Chaque année, le 25 décembre, les chrétiens ont coutume de fêter la naissance de Jésus. Une fête de la nativité, du latin natalis, devenu nael en vieux-francique et, plus tard, « Noël » en français. Mais ni le jour ni même l'année exacte de la venue du Christ au monde ne sont connus. Pour certains, qui s'appuient sur les rares indices laissés dans la Bible, cela se situerait plutôt au printemps.

    Les premiers chrétiens, qui s'intéressaient vraisemblablement moins à la naissance du messie qu'à sa mort et sa résurrection, ne s'en sont pas préoccupés dans un premier temps. En réalité, la fête de la Nativité ne fut instituée le 25 décembre qu'en l'an 354 de notre ère par le pape Liberius. Mais pourquoi ce dernier choisit-il cette date-là, au tout début de l'hiver ?

     

    Les Saturnales, une fête en l'honneur du Soleil

    Pour reprendre l'expression de l'historien John Steele Gordon, qui s'est intéressé à cette question, ce choix aurait été surtout un « coup marketing » de Liberius. Pourquoi ? Parce qu'après la mort de Constantin, premier empereur converti de l'Empire romain, la religion chrétienne, alors en pleine expansion, cherche à s'enraciner profondément. Pour cela, mieux vaut se fondre dans des traits culturels très populaires comme, au IVe siècle, les Saturnales (Saturnalia).

    Cette grande fête d'origine agricole était en l'honneur de Sol Invictus (en français, « le Soleil invaincu »). Elle durait sept jours entiers, du 17 au 24 décembre, c'est-à-dire autour du solstice d'hiver. Sept jours d'ivresse, de festins, où tout le monde s'offrait des cadeaux, sans distinctions sociales, et décorait sa maison avec des végétaux qui restent verts toute l'année tels le pin, le chêne vert, etc

     

    Le solstice d'hiver et le retour de la lumière

    Dans l'hémisphère nord, les jours ne cessent de se réduire jusqu'au 21 décembre et la lumière décline. L'astre solaire (sol) est blafard et ne chauffe plus beaucoup, il se lève de plus en plus vers le sud-est (pour se coucher quelques heures plus tard au sud-ouest). À midi, il est (désespérément) bas sur l'horizon... Les Romains, mais aussi d'autres cultures, craignaient à cette période sombre de l'année que le Soleil se meure, disparaisse et ne revienne jamais, laissant derrière lui ténèbres et désolation. C'est pourquoi le solstice de décembre, du latin solsticium qui veut dire littéralement « arrêt du Soleil » (statum, immobile), est un évènement majeur du calendrier.

    Le choix du 25 décembre marque -- notamment pour les cultures celtes, germaniques, romaines -- le renouveau, la renaissance, le retour de la lumière. En effet, après quelques jours d'immobilité, le point de lever et de coucher du Soleil au-dessus de l'horizon se décale de nouveau vers le nord. Les jours grandissent et la lumière revient. Pour les Celtes, comme cela symbolisait la renaissance, des tombeaux de souverains, comme à Newgrange (vers 3.200 avant J.-C.), en Irlande, étaient construits de telle manière que l'entrée et la chambre funéraire au cœur de l'édifice étaient illuminées uniquement ces jours-ci, au lever du Soleil...

     

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