SONATINE

Un beau jour naquit Sonatine.
Elle jouait très modestement
Et semblait alors enfantine,
L'archet grattait injustement .

Les années ont passé si vite
Que je ne l'ai pas vu grandir.
Premier violon elle m'invite;
Un concerto pour m'éblouir.

C'est la séduction du jeune âge,
Celle des printemps enchanteurs,
Mais l'Amour n'aime pas les partages,
Les grands orchestres et les choeurs.

Avec le temps on se disperse
Et, un jour, on rentre chez soi.
L'alcôve est plus douce, moins perverse,
Le monde ne fait plus la loi.

La sonate se fait plus discrète,
La passion se partage à deux
Et je la garde bien secrète,
Nos accords semblent silencieux.

Sur lit, nos violons amoureux
Guettent, pendus à leurs crochets,
Mon amour, comme aux jours heureux,
Les bras magiques de nos archets.

Ne restons pas muets ma belle
Endormis comme de vieux amants
Attendant la vie éternelle,
Jouons cette sonate maintenant!

Pierfetz

Cette poésie ne figure pas dans mon recueil "LA CLEF DES SONGES"

L'édition papier de 2011 est épuisée, mais vous pouvez demander gratuitement un téléchargement, en livret numérique, dans la page
"Menu poésie" de mon site ARCIEL88

source : http://plumarlequin.over-blog.com/article-ete-nouveaux-mots-118586035.html