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    L'espèchumaine

    Nous étions cinq cents hommNous étions cinq cents hommes environ, qui ne pouvions éviter d'être en contact avec les SS [...]

    En face de cette coalition toute-puissante, notre objectif devenait le plus humble. C'était seulement de survivre. [...]

    Je rapporte ici ce que j'ai vécu. [...] L'horreur y est obscurité, manque absolu de repère, solitude, oppression incessante, anéantissement lent. Le ressort de notre lutte n'aura été que la revendication forcenée, et presque toujours elle-même solitaire, de rester, jusqu'au bout, des hommes. [...]

    Dire que l'on se sentait alors contesté comme homme, comme membre de l'espèce, peut apparaître comme un sentiment rétrospectif, une explication après coup. C'est cela cependant qui fut le plus immédiatement et constamment sensible et vécu, et c'est cela d'ailleurs, exactement cela, qui fut voulu par les autres. La mise en question de la qualité d'homme provoque une revendication presque biologique d'appartenance à l'essence humaine. Elle sert ensuite à méditer sur les limites de cette espèce, sur sa distance à la « nature » et sa relation avec elle, sur une certaine solitude de l'espèce donc, et pour finir, surtout à concevoir une vue claire de son unité indivisible.

    Robert Antelme, 1947, Ed. Gallimard

     

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    Le Bouddha d'or

    A l'automne de 1988, les organisateurs d'un congrès de Hong Kong nous avaient invités, ma femme et moi, à y donner une conférence sur l'estime de soi et l'efficacité maximale. Comme c'était la première fois que nous allions en Extrême-Orient, nous avons décidé de prolonger notre voyage et d'aller visiter la Thaïlande.

    En arrivant à Bangkok, nous avons décidé de faire la visite touristique des nombreux temples bouddhiques de la ville. Avec notre interprète et chauffeur, ma femme et moi avons vu plusieurs temples ce jour-là, mais j'avoue qu'après un certain temps, ils ont tous commencé à se brouiller dans notre mémoire.

    Mais de tous ces temples, il y en a un qui a laissé dans notre esprit et dans notre coeur une impression indélébile. On l'appelle le Temple du Bouddha d'or. Le temple lui-même est très petit, il ne fait probablement pas plus de 10 mètres sur 10. Mais, dès qu'on y rentre, on est stupéfié à la vue d'un bouddha d'or massif mesurant plus de trois mètres. Il pèse plus de 2000 kilos et on estime sa valeur à 196.000.000 de dollars ! C'est tout un spectacle - ce bouddha d'or massif qui vous en impose par sa hauteur en même temps qu'il jette sur vous un sourire plein de bonté et de bienveillance.

    Tout en m'acquittant de mes devoirs de touriste (photographier la statue sous tous ses angles en poussant des oh ! et des ah ! d'admiration), je me suis approché d'une vitrine où était exposé un morceau d'argile épais d'environ 20 centimètres et large de 30. A côté de la vitrine, un texte dactylographié retraçait l'histoire de cette magnifique oeuvre d'art.

    En 1957, un groupe de moines s'était vu confier la tâche de transporter un bouddha d'argile de leur temple à un autre site. Leur monastère devait être déplacé pour permettre la construction d'une autoroute traversant Bangkok. Quand on entreprit de soulever l'idole géante à l'aide d'une grue, son poids était tellement élevé que la statue commença à craquer. De plus, il se mit à pleuvoir. Le moine supérieur, qui s'inquiétait des dommages que la pluie pourrait causer au bouddha sacré, décida de remettre la statue par terre et de la couvrir d'une large bâche pour la protéger.

    Plus tard, ce soir là, le moine supérieur alla vérifier l'état du bouddha. Il alluma une lampe de poche et dirigea le faisceau sous la bâche pour voir si le bouddha était resté sec. Quand le faisceau atteignit l'endroit où la statue avait craqué, il vit un petit éclair jaillir sous l'argile et cela lui sembla étrange. En regardant de plus près ce trait de lumière, il lui vint à l'esprit que l'argile cachait peut-être quelque chose. Il alla chercher un ciseau et un marteau au monastère et se mit à fendre l'argile. Au fur et à mesure que tombaient les tessons d'argile, le petit trait de lumière devenait de plus en plus brillant. Plusieurs heures de travail passèrent avant que le moine ne se trouve face à face avec l'extraordinaire bouddha d'or massif.

    Les historiens croient que plusieurs siècles avant la découverte du moine supérieur, tandis que l'armée birmane s'apprêtait à envahir la Thaïlande (qu'on appelait alors le Siam), les moines Siamois, conscients de l'imminence de l'attaque, couvrirent leur précieux bouddha d'une couche d'argile afin que leur trésor ne soit pas pillé par les Birmans. Malheureusement, il semble que les Birmans aient massacré tous les moines, et le secret bien gardé du bouddha d'or massif perdura jusqu'à ce jour fatidique de 1957.

    Dans l'avion de la Cathay Airlines qui nous ramenait à la maison, je me suis mis à penser : "Nous sommes tous comme ce bouddha d'argile, couverts d'une carapace solide créée sous l'effet de la peur, et sous laquelle pourtant chacun de nous est un 'Bouddha doré', un 'Christ doré', une 'essence dorée', notre moi naturel. A l'instar du moine avec son marteau et son ciseau, notre travail consiste maintenant à redécouvrir notre véritable essence".

    Jack Canfield. L'encyclopédie Wikipédia donne des précisions historiques : la statue fait 5,5 tonnes...


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    Règles pour être (s) humain (s)

    Un corps t'a été donné. Tu peux l'aimer ou le détester, mais ce sera le tien pour toute la durée de cette vie.

    Tu vas apprendre des leçons. Tu es inscrit(e) dans une école informelle à plein temps appelée «Vie ». Chaque jour tu auras l'occasion d'apprendre des leçons dans cette école. Tu pourras aimer les leçons, ou penser qu'elles sont idiotes ou sans pertinence.

    Il n'y a pas de fautes, seulement des leçons. La croissance est un processus d'essai et erreur : l'expérimentation. Les expériences « ratées » font tout autant part du processus que celles qui réussissent.

    Une leçon sera répétée jusqu'à ce quelle soit apprise. Une leçon te sera présentée sous diverses formes, jusqu'à ce que tu l'apprennes. Quand tu l'auras apprise, tu pourras passer à la leçon suivante.

    Apprendre des leçons ne finit jamais. Il n'y a pas de partie de «Vie» qui ne contienne de leçon. Si tu es en vie, il y a des leçons à apprendre.

    « Ailleurs » n'est pas meilleur qu' « ici ». Quand ton « ailleurs » est devenu « ici », tu obtiens à nouveau un autre « ailleurs » qui a son tour te semblera meilleur qu' « ici ».

    Les autres sont essentiellement des miroirs de toi-même. Tu ne peux aimer ou détester quelque chose chez autrui que si ce quelque chose reflète une chose que tu aimes ou que tu détestes en toi.

    Ce que tu fais de ta « Vie » dépend de toi. Tu as tous les outils, toutes les ressources dont tu as besoin. Ce que tu en fais dépend de toi. Le choix t'appartient.

    Tes réponses sont en toi. Les réponses aux questions de la « Vie » sont en toi. Tout ce qu'il te faut, c'est regarder, écouter et faire confiance.

    A mesure que tu t'ouvres à cette confiance, tu te souviendras de plus en plus de tout ceci.

    Gitta Mallasz


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