•   Un partage d'Eliane

    *~*~*Et si c'était la dernière fois ...*~*~*

     

    Et si c'était la dernière fois que tu voyais,
    tu regarderais avec une telle attention que ton regard
    d'un seul coup d'oeil embrasserait tout l'horizon.
    Et si c'était la dernière fois que tu marchais,
    tu poserais tes pieds avec tant de douceur et de légèreté
    qu'ils deviendraient des ailes et tu pourrais voler.

    Et si c'était la dernière fois que tu respirais,
    tu humerais l'air avec un tel allant
    que tu te trouverais vivant jusqu'à la fin des temps.

    Et si c'était la dernière fois que tu t'éveillais,
    ce moment d'ultime conscience aurait tellement
    de force et de clarté qu'il éclairerait tes nuits jusqu'à l'éternité.

    Et si c'était la dernière fois que tu pensais,
    la plus vulgaire de tes pensées s'auréolerait
    de tant d'innocence qu'elle te conduirait
    jusqu'à la source : au pays du silence.

    Et si c'était la dernière fois que de la solitude tu souffrais,
    tu serais si reconnaissant de connaître l'absence
    que tu percevrais le parfum de l'éternelle présence.

    Et si c'était la dernière fois que tu jugeais,
    tu serais si confus de ce penchant coupable
    que tu verrais le beau au sein du condamnable.

    Et si c'était la dernière fois que tu te remémorais
    les bons moments et les mauvais,
    tu remercierais si fort de les avoir connus
    que tu verrais les fils entre les deux tendus.

    Et si c'était la dernière fois que tu créais,
    ton inspiration serait si féconde
    que tu pourrais comprendre l'origine du monde.

    Et si c'était la dernière fois que tu aimais,
    tu glorifierais l'instant avec un tel zèle
    qu'il emplirait ton coeur à jamais d'amour universel.

    Et si c'était la dernière fois que tu riais,
    ton esprit tant se dilaterait
    qu'au mirage du petit "je" jamais plus ne se prendrait.

    Et si c'était la dernière fois que face à toi-même tu te trouvais,
    tu rentrerais tant dans ce jeu de miroir
    que tu pourrais percer le secret de ton histoire.

    Et si c'était la dernière fois que tu lisais
    les mots au fond de toi prendraient âme et corps
    et donneraient naissance à l'Être que tu n'es pas encore.

    Si tu fais toute chose avec autant de passion,
    d'attention et d'amour que si c'était la dernière fois,
    alors, ce sera la première fois où tu SERAS.

    Gérard Bellebon

     

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  • Y a la natur' qu'est tout en sueur
    dans les hectar's y a du bonheur

    c'est l'printemps

    y a des lilas qu'ont mêm' plus l'temps
    de s'fair' tout mauv's ou bien tout blancs

    c'est l'printemps

    y a du blé qui s'fait du mouron
    les oiseaux eux ils dis'nt pas non

    c'est l'printemps

    y a nos chagrins qu'ont des couleurs
    y a mêm' du printemps chez l'malheur

    y a la mer qui s'prend pour Monet
    ou pour Gauguin ou pour Manet

    c'est l'printemps

    y a des nuag's qui n'ont plus d'quoi
    on dirait d'la barbe à papa

    c'est l'printemps

    y a l'vent du nord qu'a pris l'accent
    avec Mistral il pass' son temps

    c'est l'printemps

    y a la pluie qu'est passée chez Dior
    pour s'payer l'modèl' Soleil d'Or

    y a la route qui s'fait nationale
    et des fourmis qui s'font la malle

    c'est l'printemps

    y a d'la luzerne au fond des lits
    et puis l'faucheur qui lui sourit

    c'est l'printemps

    y a des souris qui s'font les dents
    sur les matous par conséquent

    c'est l'printemps

    y a des voix d'or dans un seul cri
    c'est la Sixtin' qui sort la nuit...

    y a la natur' qui s'tape un bol
    à la santé du rossignol

    c'est l'printemps

    y a l'beaujolais qui la ramène
    et Mimi qui s'prend pour Carmen

    c'est l'printemps

    y a l'îl' Saint-Louis qui rentre en Seine
    et puis Paris qui s'y promène

    c'est l'printemps

    y a l'été qui s'point' dans la rue
    et des ballots qui n'ont pas vu

    Qu'c'était l'printemps...

     

     

     

     

     

     


    2 commentaires
  • Victor Hugo

    Printemps

    Les chansons des rues et des bois

    C’est la jeunesse et le matin.
    Vois donc, ô ma belle farouche,
    Partout des perles : dans le thym,
    Dans les roses, et dans ta bouche.
    L’infini n’a rien d’effrayant ;
    L’azur sourit à la chaumière
    Et la terre est heureuse, ayant
    Confiance dans la lumière.
    Quand le soir vient, le soir profond,
    Les fleurs se ferment sous les branches ;
    Ces petites âmes s’en vont
    Au fond de leurs alcôves blanches.
    Elles s’endorment, et la nuit
    A beau tomber noire et glacée,
    Tout ce monde des fleurs qui luit
    Et qui ne vit que de rosée,
    L’oeillet, le jasmin, le genêt,
    Le trèfle incarnat qu’avril dore,
    Est tranquille, car il connaît
    L’exactitude de l’aurore.
     
    par Victor Hugo
    Lien vers ce poème :
     

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  • Trouivé sur

    Vous aimez la poésie ?

    Le printemps ?

    Alors cliquez vite sur ce lien, il y a des dizaines de poèmes sur le printemps écrits pour la plupart par des écrivains ou poètes célèbres :

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  • Un partage d'une amie de planete

    Les blés sont mûrs et la terre est mouillée
    Les grands labours dorment sous la gelée
    L´oiseau si beau, hier, s´est envolé
    La porte est close sur le jardin fané...

    Comme un vieux râteau oublié

    Sous la neige je vais hiverner
    Photos d´enfants qui courent dans les champs
    Seront mes seules joies pour passer le temps

    Mes cabanes d´oiseaux sont vidées
    Le vent pleure dans ma cheminée
    Mais dans mon cœur je m´en vais composer
    L´hymne au printemps pour celle qui m´a quitté


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