• Trouvé sur tumblr.com

    De notre passage éclair

    Nous ne sommes que de passage sur terre
    Et devons faire au mieux pour la traiter
    Comme le bijou qu'elle est en bon locataire
    Et partager, encenser notre lumière
    Celle qui traverse cet univers
    Avant de nous effacer …
    Nous, d'étoile, simple poussière ! 

    © Elea Laureen

    https://loumisspensees.blogspot.com/2020/03/de-notre-passage-eclair.html


    votre commentaire
  • Trouvé sur tumblr.com

    Une personne qui compte

    Sait les rapprochements

    Dans l'éloignement et la distance

    Elle sait les signes importants

    Pouvant absoudre les silences

    Elle accompagne chaque moment

    Chaque pensée même orpheline

    Elle s'incarne

    S'invoque

    Se dessine

    S'enracine dans la terre

    Ruisselle en toutes les eaux

    Parle la langue du feu

    Se respire à la douceur de l'air

    Une personne qui compte…

    Saura toujours les bonnes réponses

    Quand bien même elle se serait trompée.

    Une personne qui compte…

    Sans qu'on la nomme ou la prononce

    Ne devrait jamais l'ignorer.

    issila - poème “une personne qui compte” - le 11 Mars 2018


    votre commentaire
  • Premier sourire du printemps

    Poète : Théophile Gautier (1811-1872)

    Recueil : Émaux et Camées (1852).

     

    Tandis qu'à leurs oeuvres perverses
    Les hommes courent haletants,
    Mars qui rit, malgré les averses,
    Prépare en secret le printemps.

    Pour les petites pâquerettes,
    Sournoisement lorsque tout dort,
    Il repasse des collerettes
    Et cisèle des boutons d'or.

    Dans le verger et dans la vigne,
    Il s'en va, furtif perruquier,
    Avec une houppe de cygne,
    Poudrer à frimas l'amandier.

    La nature au lit se repose ;
    Lui descend au jardin désert,
    Et lace les boutons de rose
    Dans leur corset de velours vert.

    Tout en composant des solfèges,
    Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
    Il sème aux prés les perce-neiges
    Et les violettes aux bois.

    Sur le cresson de la fontaine
    Où le cerf boit, l'oreille au guet,
    De sa main cachée il égrène
    Les grelots d'argent du muguet.

    Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
    Il met la fraise au teint vermeil,
    Et te tresse un chapeau de feuilles
    Pour te garantir du soleil.

    Puis, lorsque sa besogne est faite,
    Et que son règne va finir,
    Au seuil d'avril tournant la tête,
    Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "

    Théophile Gautier.

     

    source : https://www.poesie-francaise.fr/theophile-gautier/poeme-premier-sourire-du-printemps.php


    votre commentaire
  • Éloge de la fatigue

     

    Vous me dites, Monsieur, que j’ai mauvaise mine,
    Qu’avec cette vie que je mène, je me ruine,
    Que l’on ne gagne rien à trop se prodiguer,
    Vous me dites enfin que je suis fatigué.

    Oui, monsieur, je suis fatigué et je m’en flatte !
    J’ai tout de fatigué, la voix, le cœur, la rate.
    Je m’endors épuisé, je me réveille las…
    Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m’en soucie pas !

    Ou quand je m’en soucie, je me ridiculise !
    La fatigue souvent n’est qu’une vantardise…
    On est jamais aussi fatigué que l’on croit !
    Et quand cela serait, n’en a-t-on pas le droit ?

    Je ne vous parle pas de sombres lassitudes
    Qu’on a, lorsque le corps harassé d’habitudes
    N'a plus pour se mouvoir que de pâles raisons…
    Lorsqu’on a fait de soi son unique horizon.

    Lorsqu’on n’a rien à perdre, à vaincre ou à défendre,
    Cette fatigue-là est mauvaise à entendre.
    Elle fait le front lourd, l’œil morne, le dos rond
    Et vous donne l’aspect d’un vivant moribond.

    Mais se sentir plier sous le poids formidable
    Des vies dont un beau jour on s’est fait responsable,
    Savoir qu’on a des joies ou des pleurs dans ses mains,
    Savoir qu’on est l’outil, qu’on est le lendemain.

    Savoir qu’on est le chef, savoir qu’on est la source,
    Aider une existence à continuer sa course,
    Et pour cela se battre à s’en user le cœur
    Cette fatigue là, Monsieur, c’est du bonheur !

    Et sûr qu’à chaque pas, à chaque assaut qu’on livre
    On va aider un être à vivre ou à survivre ;
    Et sûr qu’on est la route et le port et le gué,
    Où prendrait-on le droit d’être fatigué ?

    Ceux qui font de leur vie une belle aventure
    Marquent chaque victoire, en creux, sur leur figure !
    Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
    Parmi tant d’autres creux, il passe inaperçu.

    La fatigue, Monsieur, c’est un prix toujours juste ;
    C’est le prix d’une journée d’efforts et de luttes ;
    C’est le prix d’un labeur, d’un mur ou d’un exploit ;
    Non pas le prix qu’on paie mais celui qu’on reçoit.

    C’est le prix d’un travail, d’une journée remplie
    C’est la preuve, Monsieur, qu’on marche avec la vie,
    Quand je rentre la nuit et que ma maison dort,
    J’écoute les sommeils et, là, je me sens fort !

    Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance
    Et ma fatigue alors est une récompense.
    Et vous me conseillez d’aller me reposer ?
    Mais si j’acceptais là ce que vous proposez,
    Si je m’abandonnais à votre douce intrigue,
    Mais je mourrais, Monsieur, tristement, de fatigue !!!

    Source: Robert Lamoureux...www.lespasseurs.com

    référence : http://www.lespasseurs.com/Eloge_de_la_fatigue.htm

    et 

    trouvées sur youtube, d'autres poèmes de Robert Lamoureux,

    régalez-vous


    votre commentaire
  • Visite à un moine sans le rencontrer


    Composé lors d'une visite à un moine de la montagne sans le rencontrer

    le sentier pavé de pierres pénètre dans un val de cinabres
    le portail en branchages de pin est bloqué par de la mousse verte
    sur le perron désert, des traces d'oiseaux
    dans la salle de méditation, personne pour ouvrir
    je regarde par la fenêtre, une brosse blanche,
    couverte de poussière, est accrochée au mur
    vaine visite, je soupire
    sur le point de repartir, je musarde un moment
    des nuages parfumés s'élèvent de la montagne
    une pluie de pétales de fleurs tombe du ciel
    joyeuse est la musique céleste
    plus encore, les cris plaintifs des gibbons
    allègre, dégagé des affaires du monde,
    ici, je me sens à l'aise

    Li Bo (Chine, 701-762)1.
     
    source : http://lerefletdelalune.blogspot.com/2016/08/visite-un-moine-sans-le-rencontrer.html

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique