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Par Partages le 16 Mars 2020 à 08:30
De notre passage éclair
Nous ne sommes que de passage sur terre
Et devons faire au mieux pour la traiter
Comme le bijou qu'elle est en bon locataire
Et partager, encenser notre lumière
Celle qui traverse cet univers
Avant de nous effacer …
Nous, d'étoile, simple poussière !© Elea Laureen
https://loumisspensees.blogspot.com/2020/03/de-notre-passage-eclair.html
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Par Partages le 15 Mars 2020 à 12:13
Une personne qui compte
Sait les rapprochements
Dans l'éloignement et la distance
Elle sait les signes importants
Pouvant absoudre les silences
Elle accompagne chaque moment
Chaque pensée même orpheline
Elle s'incarne
S'invoque
Se dessine
S'enracine dans la terre
Ruisselle en toutes les eaux
Parle la langue du feu
Se respire à la douceur de l'air
Une personne qui compte…
Saura toujours les bonnes réponses
Quand bien même elle se serait trompée.
Une personne qui compte…
Sans qu'on la nomme ou la prononce
Ne devrait jamais l'ignorer.
issila - poème “une personne qui compte” - le 11 Mars 2018
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Par Partages le 9 Mars 2020 à 07:09
Premier sourire du printemps
Poète : Théophile Gautier (1811-1872)
Recueil : Émaux et Camées (1852).
Tandis qu'à leurs oeuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "source : https://www.poesie-francaise.fr/theophile-gautier/poeme-premier-sourire-du-printemps.php
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Par Partages le 2 Mars 2020 à 07:33
Éloge de la fatigue
Vous me dites, Monsieur, que j’ai mauvaise mine,
Qu’avec cette vie que je mène, je me ruine,
Que l’on ne gagne rien à trop se prodiguer,
Vous me dites enfin que je suis fatigué.Oui, monsieur, je suis fatigué et je m’en flatte !
J’ai tout de fatigué, la voix, le cœur, la rate.
Je m’endors épuisé, je me réveille las…
Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m’en soucie pas !Ou quand je m’en soucie, je me ridiculise !
La fatigue souvent n’est qu’une vantardise…
On est jamais aussi fatigué que l’on croit !
Et quand cela serait, n’en a-t-on pas le droit ?Je ne vous parle pas de sombres lassitudes
Qu’on a, lorsque le corps harassé d’habitudes
N'a plus pour se mouvoir que de pâles raisons…
Lorsqu’on a fait de soi son unique horizon.Lorsqu’on n’a rien à perdre, à vaincre ou à défendre,
Cette fatigue-là est mauvaise à entendre.
Elle fait le front lourd, l’œil morne, le dos rond
Et vous donne l’aspect d’un vivant moribond.Mais se sentir plier sous le poids formidable
Des vies dont un beau jour on s’est fait responsable,
Savoir qu’on a des joies ou des pleurs dans ses mains,
Savoir qu’on est l’outil, qu’on est le lendemain.Savoir qu’on est le chef, savoir qu’on est la source,
Aider une existence à continuer sa course,
Et pour cela se battre à s’en user le cœur
Cette fatigue là, Monsieur, c’est du bonheur !Et sûr qu’à chaque pas, à chaque assaut qu’on livre
On va aider un être à vivre ou à survivre ;
Et sûr qu’on est la route et le port et le gué,
Où prendrait-on le droit d’être fatigué ?Ceux qui font de leur vie une belle aventure
Marquent chaque victoire, en creux, sur leur figure !
Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
Parmi tant d’autres creux, il passe inaperçu.La fatigue, Monsieur, c’est un prix toujours juste ;
C’est le prix d’une journée d’efforts et de luttes ;
C’est le prix d’un labeur, d’un mur ou d’un exploit ;
Non pas le prix qu’on paie mais celui qu’on reçoit.C’est le prix d’un travail, d’une journée remplie
C’est la preuve, Monsieur, qu’on marche avec la vie,
Quand je rentre la nuit et que ma maison dort,
J’écoute les sommeils et, là, je me sens fort !Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance
Et ma fatigue alors est une récompense.
Et vous me conseillez d’aller me reposer ?
Mais si j’acceptais là ce que vous proposez,
Si je m’abandonnais à votre douce intrigue,
Mais je mourrais, Monsieur, tristement, de fatigue !!!Source: Robert Lamoureux...www.lespasseurs.com
référence : http://www.lespasseurs.com/Eloge_de_la_fatigue.htm
et
trouvées sur youtube, d'autres poèmes de Robert Lamoureux,
régalez-vous
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Par Partages le 1 Mars 2020 à 07:46
Visite à un moine sans le rencontrer
Composé lors d'une visite à un moine de la montagne sans le rencontrer
le sentier pavé de pierres pénètre dans un val de cinabresle portail en branchages de pin est bloqué par de la mousse vertesur le perron désert, des traces d'oiseauxdans la salle de méditation, personne pour ouvrirje regarde par la fenêtre, une brosse blanche,couverte de poussière, est accrochée au murvaine visite, je soupiresur le point de repartir, je musarde un momentdes nuages parfumés s'élèvent de la montagneune pluie de pétales de fleurs tombe du cieljoyeuse est la musique célesteplus encore, les cris plaintifs des gibbonsallègre, dégagé des affaires du monde,
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