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    Bonheur pour vous toutes

    Christiane

     

    Ma préférence ,,,

     
    Parole de chanson Le p'tit bonheur 

    C'était un petit bonheur
    Que j'avais ramassé
    Il était tout en pleurs
    Sur le bord d'un fossé
    Quand il m'a vu passer
    Il s'est mis à crier:
    "Monsieur, ramassez-moi
    Chez vous amenez-moi

    Mes frères m'ont oublié, je suis tombé, je suis malade
    Si vous n'me cueillez point, je vais mourir, quelle ballade !
    Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure
    Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture"

    J'ai pris le p'tit bonheur
    L'ai mis sous mes haillons
    J'ai dit: " Faut pas qu'il meure
    Viens-t'en dans ma maison "
    Alors le p'tit bonheur
    A fait sa guérison
    Sur le bord de mon cœur
    Y avait une chanson

    Mes jours, mes nuits, mes peines, mes deuils, mon mal, tout fut oublié
    Ma vie de désœuvré, j'avais dégoût d'la r'commencer
    Quand il pleuvait dehors ou qu'mes amis m'faisaient des peines
    J'prenais mon p'tit bonheur et j'lui disais: "C'est toi ma reine"

    Mon bonheur a fleuri
    Il a fait des bourgeons
    C'était le paradis
    Ça s'voyait sur mon front
    Or un matin joli
    Que j'sifflais ce refrain
    Mon bonheur est parti
    Sans me donner la main

    J'eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes
    Lui montrer le grand trou qu'il me faisait au fond du cœur
    Il s'en allait toujours, la tête haute, sans joie, sans haine
    Comme s'il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure

    J'ai bien pensé mourir
    De chagrin et d'ennui
    J'avais cessé de rire
    C'était toujours la nuit
    Il me restait l'oubli
    Il me restait l'mépris
    Enfin que j'me suis dit:
    Il me reste la vie

    J'ai repris mon bâton, mes deuils, mes peines et mes guenilles
    Et je bats la semelle dans des pays de malheureux
    Aujourd'hui quand je vois une fontaine ou une fille
    Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux
    ...Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux...

     

     paroles de Félix Leclerq

     

    source : http://douceuretdetente.centerblog.net/rub-amour-avec-amour-.html


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  • Un partage de Lydia

     

    Pourquoi mon âme est-elle triste ?  

     

    Pourquoi gémis-tu sans cesse,

    O mon âme ? réponds-moi !

    D'où vient ce poids de tristesse

    Qui pèse aujourd'hui sur toi ?

    Au tombeau qui nous dévore,

    Pleurant, tu n'as pas encore

    Conduit tes derniers amis !

    L'astre serein de ta vie

    S'élève encore; et l'envie

    Cherche pourquoi tu gémis ! 

     

    La terre encore a des plages,

    Le ciel encore a des jours,

    La gloire encor des orages,

    Le coeur encor des amours ;

    La nature offre à tes veilles

    Des mystères, des merveilles,

    Qu'aucun oeil n'a profané,

    Et flétrissant tout d'avance

    Dans les champs de l'espérance

    Ta main n'a pas tout glané ! 

     

    Et qu'est-ce que la terre?

    Une prison flottante,

    Une demeure étroite, un navire, une tente

    Que son Dieu dans l'espace a dressé pour un jour,

    Et dont le vent du ciel en trois pas fait le tour !

    Des plaines, des vallons, des mers et des collines

    Où tout sort de la poudre et retourne en ruines,

    Et dont la masse à peine est à l'immensité

    Ce que l'heure qui sonne est à l'éternité!

    Fange en palais pétrie, hélas ! mais toujours fange,

    Où tout est monotone et cependant tout change ! 

     

    Et qu'est-ce que la vie ?

    Un réveil d'un moment !

    De naître et de mourir un court étonnement !

    Un mot qu'avec mépris l'Etre éternel prononce !

    Labyrinthe sans clef ! question sans réponse,

    Songe qui s'évapore, étincelle qui fuit !

    Eclair qui sort de l'ombre et rentre dans la nuit,

    Minute que le temps prête et retire à l'homme,

    Chose qui ne vaut pas le mot dont on la nomme ! 

     

    Et qu'est-ce que la gloire ?

    Un vain son répété,

    Une dérision de notre vanité !

    Un nom qui retentit sur des lèvres mortelles,

    Vain, trompeur, inconstant, périssable comme elles,

    Et qui, tantôt croissant et tantôt affaibli,

    Passe de bouche en bouche à l'éternel oubli !

    Nectar empoisonné dont notre orgueil s'enivre,

    Qui fait mourir deux fois ce qui veut toujours vivre ! 

     

    Et qu'est-ce que l'amour ?

    Ah ! prêt à le nommer

    Ma bouche en le niant craindrait de blasphémer !

    Lui seul est au-dessus de tout mot qui l'exprime !

    Eclair brillant et pur du feu qui nous anime,

    Etincelle ravie au grand foyer des cieux !

    Char de feu qui, vivants, nous porte au rang des dieux !

    Rayon! foudre des sens ! inextinguible flamme

    Qui fond deux coeurs mortels et n'en fait plus qu'une âme !

    Il est !... il serait tout, s'il ne devait finir !

    Si le coeur d'un mortel le pouvait contenir,

    Ou si, semblable au feu dont Dieu fit son emblème,

    Sa flamme en s'exhalant ne l'étouffait lui-même ! 

     

    Mais, quand ces biens que l'homme envie

    Déborderaient dans un seul coeur

    ,La mort seule au bout de la vie

    Fait un supplice du bonheur !

    Le flot du temps qui nous entraîne

    N'attend pas que la joie humaine

    Fleurisse longtemps sur son cours !

    Race éphémère et fugitive,

    Que peux-tu semer sur la rive

    De ce torrent qui fuit toujours ?

     

    Il fuit et ses rives fanées

    M'annoncent déjà qu'il est tard !

    Il fuit, et mes vertes années

    Disparaissent de mon regard ;

    Chaque projet, chaque espérance

    Ressemble à ce liège qu'on lance

    Sur la trace des matelots,

    Qui ne s'éloigne et ne surnage

    Que pour mesurer le sillage

    Du navire qui fend les flots ! 

     

    Où suis-je? Est-ce moi ? Je m'éveille

    D'un songe qui n'est pas fini !

    Tout était promesse et merveille

    Dans un avenir infini !J'étais jeune !...

    Hélas ! mes années

    Sur ma tête tombent fanées

    Et ne refleuriront jamais !

    Mon coeur était plein !... il est vide !

    Mon sein fécond ... il est aride !

    J'aimais !.., où sont ceux que j'aimais ? 

     

    Mes jours, que le deuil décolore,

    Glissent avant d'être comptés;

    Mon coeur, hélas ! palpite encore

    De ses dernières voluptés !

    Sous mes pas la terre est couverte

    De plus d'une palme encor verte,

    Mais qui survit à mes désirs ;

    Tant d'objets chers à ma paupière

    Sont encor là, sur la poussière

    Tièdes de mes brûlants soupirs ! 

     

    Je vois passer, je vois sourire

    La femme aux perfides appas

    Qui m'enivra d'un long délire,

    Dont mes lèvres baisaient les pas !

    Ses blonds cheveux flottent encore,

    Les fraîches couleurs de l'aurore

    Teignent toujours son front charmant,

    Et dans l'azur de sa paupière

    Brille encore assez de lumière

    Pour fasciner l'oeil d'un amant. 

     

    La foule qui s'ouvre à mesure

    La flatte encor d'un long coup d'oei

    lEt la poursuit d'un doux murmure

    Dont s'enivre son jeune orgueil;

    Et moi! je souris et je passe,

    Sans effort de mon coeur j'efface

    Ce songe de félicité,

    Et je dis, la pitié dans l'âme :

    Amour ! se peut-il que ta flamme

    Meure encore avant la beauté ? 

     

    Hélas ! dans une longue vie

    Que reste-t-il après l'amour ?

    Dans notre paupière éblouie

    Ce qu'il reste après un beau jour

    !

     

     

    Ce qu'il reste à la voile vide

    Quand le dernier vent qui la ride

    S'abat sur le flot assoupi,

    Ce qu'il reste au chaume sauvage,

    Lorsque les ailes de l'orage

    Sur la terre ont vidé l'épi ! 

     

    Et pourtant il faut vivre encore,

    Dormir, s'éveiller tour à tour,

    Et traîner d'aurore en aurore

    Ce fardeau renaissant des jours?

    Quand on a bu jusqu'à la lie

    La coupe écumante de vie,

    Ah ! la briser serait un bien !

    Espérer, attendre, c'est vivre !

    Que sert de compter et de suivre

    Des jours qui n'apportent plus rien ? 

    Voilà pourquoi mon âme est lasse

    Du vide affreux qui la remplit,

    Pourquoi mon coeur change de place

    Comme un malade dans son lit !

    Pourquoi mon errante pensée,

    Comme une colombe blessée,

    Ne se repose en aucun lieu,

    Pourquoi j'ai détourné la vue

    De cette terre ingrate et nue,

    Et j'ai dit à la fin : Mon Dieu ! 

     

    Comme un souffle d'un vent d'orage

    Soulevant l'humble passereau

    L'emporte au-dessus du nuage,

    Loin du toit qui fut son berceau,

    Sans même que son aile tremble,

    L'aquilon le soutient ; il semble

    Bercé sur les vagues des airs ;

    Ainsi cette seule pensée

    Emporta mon âme oppressée

    Jusqu'à la source des éclairs !

     C'est Dieu, pensais-je, qui m'emporte,

    L'infini s'ouvre sous mes pas !

    Que mon aile naissante est forte !

    Quels cieux ne tenterons-nous pas ?

    La foi même, un pied sur la terre,

    Monte de mystère en mystère

    Jusqu'où l'on monte sans mourir !

    J'irai, plein de sa soif sublime,

    Me désaltérer dans l'abîme

    Que je ne verrai plus tarir ! 

     

    J'ai cherché le Dieu que j'adore

    Partout où l'instinct m'a conduit,

    Sous les voiles d'or de l'aurore,

    Chez les étoiles de la nuit ;

    Le firmament n'a point de voûtes,

    Les feux, les vents n'ont point de routes

    Où mon oeil n'ait plongé cent fois ;

    Toujours présent à ma mémoire,

    Partout où se montrait sa gloire,

    Il entendait monter ma voix ! 

     

    Je l'ai cherché dans les merveilles,

    Oeuvre parlante de ses mains

    ,Dans la solitude et les veilles,

    Et dans les songes des humains !

    L'épi, le brin d'herbe, l'insecte,

    Me disaient : Adore et respecte !

    Sa sagesse a passé par là

    !Et ces catastrophes fatales,

    Dont l'histoire enfle ses annales

    Me criaient plus haut :

    Le voilà ! A chaque éclair, à chaque étoile

    Que je découvrais dans les cieux,Je croyais voir tomber le voile

    Qui le dérobait à mes yeux ;

    Je disais : Un mystère encore !

    Voici son ombre, son aurore,

    Mon âme ! il va paraître enfin !

    Et toujours, à triste pensée !

    Toujours quelque lettre effacée

    Manquait, hélas ! au nom divin. 

     

    Et maintenant, dans ma misère,

    Je n'en sais pas plus que l'enfant

    Qui balbutie après sa mère

    Ce nom sublime et triomphant ;

    Je n'en sais pas plus que l'aurore,

    Qui de son regard vient d'éclore,

    Et le cherche en vain en tout lieu,

    Pas plus que toute la nature

    Qui le raconte et le murmure,

    Et demande : Où donc est mon Dieu ? 

     

    Voilà pourquoi mon âme est triste,

    Comme une mer brisant la nuit sur un écueil,

    Comme la harpe du Psalmiste,

    Quand il pleure au bord d'un cercueil !

    Comme l'Horeb voilé sous un nuage sombre,

    Comme un ciel sans étoile, ou comme un jour sans ombre,

    Ou comme ce vieillard qu'on ne put consoler

    ,Qui, le coeur débordant d'une douleur farouche,

    Ne pouvait plus tarir la plainte sur sa bouche,

    Et disait : Laissez-moi parler ! 

     

    Mais que dis-je ?

    Est-ce toi, vérité, jour suprême !

    Qui te caches sous ta splendeur ?

    Ou n'est-ce pas mon oeil qui s'est voilé lui-même

    Sous les nuages de mon coeur

    Ces enfants prosternés aux marches de ton temple,

    Ces humbles femmes, ces vieillards,

    Leur âme te possède et leur oeil te contemple,

    Ta gloire éclate à leurs regards ! 

     

    Et moi, je plonge en vain sous tant d'ombres funèbres,

    Ta splendeur te dérobe à moi !

    Ah ! le regard qui cherche a donc plus de ténèbres

    Que l'oeil abaissé devant toi ? 

     

    Dieu de la lumière,

    Entends ma prière,

    Frappe ma paupière

    Comme le rocher !

    Que le jour se fasse,

    Car mon âme est lasse,

    Seigneur, de chercher !

    Astre que j'adore,

    Ce jour que j'implore

    N'est point dans l'aurore,

    N'est pas dans les cieux !

    Vérité suprême !Jour mystérieux !

    De l'heure où l'on t'aime,

    Il est en nous-même,

    Il est dans nos yeux ! 


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    Vieillir... !            

     

     

    Quand on a tout perdu... la beauté, la jeunesse, la gaieté, la santé et le goût de l'amour.
    Pourquoi désespérer?...
    Il reste la tendresse,
    il reste l'amitié et la beauté du jour
    Inexorablement les jours fuient, le temps passe.
    Mais quand le soleil luit sur nos épaules lasses
    moins lourd semble à porter le poids de nos années,
    hélas, il n'est pas tous de Méditerranée!
    Bien sûr, l'hiver est triste et la pluie est maussade.
    Le cœur se sent plus lourd quand souffle la tornade.
    Mais un rire d'enfant chante par tous les temps.
    Si le chant de l'oiseau ne revient qu'au printemps
    il reste les petits à regarder grandir
    et la rose en bouton qui va bientôt s'ouvrir.

    Il reste à savourer la jeunesse des autres,
    plutôt qu'à déplorer la perte de la nôtre.
    Le bel âge est discret, il passe inaperçu,
    on n'en conçoit le prix, que lorsqu'on l'a perdu.
    Il ne faut jamais oublier que si nous avons le cœur jeune...
    Les années n'ont pas d'emprise sur nous.

     

    source : http://douceuretdetente.centerblog.net/rub-la-magie-des-mots-.html


                                           Frédéric MISTRAL


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