• Trouvé sur http://eprimaire.free.fr/contes/tradi/auv7.html#a23

    Légendes des lacs


    Enfantés par le fée des eaux... ou par le diable, lacs vivants ou lacs disparus, chacun possède son histoire. En voilà quelques-unes...

    Au commencement du monde, la fée des eaux arriva dans une région de terre plate et aride, où poussaient seulement, comme par mégarde, quelques plantes jaunies et des arbrisseaux rabougris... Elle marchait, belle et légère, pensant à la peine qu'auraient les humains à vivre là, si elle ne faisait rien pour les aider.
    Soudain parut devant ses yeux un être laid et difforme, le visage aplati, plein de méchanceté.
    - Que fais-tu là ? cria le gnome. Va-t'en tout de suite !
    - Mais qui es-tu pour me parler ainsi ? répliqua la fée.
    - Je suis le maître de cette terre ! Je ne veux pas que tu y touches, elle est très bien ainsi.
    - Les hommes à venir y seront malheureux...
    - Tant mieux !
    - Il faut de l'eau dans ce pays !
    - Je saurai bien t'empêcher d'en mettre !
    Le gnome hideux, fou de colère, se mit à frapper la terre à grands coups de talon.
    Aussitôt de sourds grondements se firent entendre, le sol se fendit, il en jaillit des cratères innombrables, à perte de vue, crachant des flammes, des pierres, de la fumée, des laves incandescentes...
    La fée des eaux n'eut que le temps de fuir, le gnome riait, la croyant morte. Il disparut, content de lui.
    Le temps des volcans dura des siècles, puis le calme revint. La fée des eaux attendait son heure. Elle apparut de nouveau, légère, souriante ; elle étendit ses mains aux quatre coins de l'horizon, creusé de ravins, hérissé de puys ; alors, jaillirent partout des sources pures, et naquirent partout des lacs d'eau claire.
    - Les hommes pourront être heureux en Auvergne, dit la fée.


    Chaque lac a sa vie propre. Ainsi le lac d'Or n'existe plus, la légende raconte qu'il aurait occupé jadis la place de la ville d’Aurillac... Le lac du mont Bar est mort, lui aussi, mais par sa faute. Il était trop coléreux, paraît-il : il suffisait que quelqu'un passe sur son rivage et fasse tomber par mégarde une pierre dans l'eau et le lac du mont Bar s'agitait d'une tempête si forte qu'elle ravageait la région entière. Les gens du voisinage essayèrent longtemps de le calmer, organisant autour de lui des processions solennelles, et lui offrant des pièces d'or. Rien n’y fit. Alors, en désespoir de cause, les paysans vinrent un jour creuser la pierre de son bassin, jusqu'à la fendre. L’eau s'écoula, le lac tarit à jamais. Tant pis pour lui.


    D'autres lacs se défendent lorsqu'ils sont menacés d'épuisement par la faute du soleil ou des hommes. Ils s'appellent au secours l'un l'autre, tels le lac du Fayet ou le lac Menet. Bien des gens ont entendu leurs voix, leurs plaintes... À ces occasions, les ruisseaux souterrains se gonflent, ou bien des orages éclatent sur les sommets, et le niveau des lacs remonte. Pourtant, hélas, le grand lac Chambon, lui, rétrécit chaque année.


    Tous les lacs ne sont pas des enfants de la fée des eaux. Il semblerait même que le lac Pavin ait été créé par le diable en personne. Son nom viendrait d'ailleurs du latin pavens, c’est-à-dire : « qui répand la terreur ».


    Un jour donc, le diable se serait assis au bord d'un gouffre ; il venait de livrer une de ses innombrables batailles contre le bon Dieu, et, une fois encore, il avait perdu. Son découragement était tel à ce moment-là, qu'il se mit à pleurer de rage, et ses larmes dans le gouffre formèrent le lac, profond et glauque...


    Certains ajoutent qu'il y a une ville au fond de l'eau, une ville engloutie par les larmes du diable.
    En tout cas, une ville, il y en a bien une au fond du lac Bouchet, si on en croit les conteurs d’Auvergne. Écoutez plutôt :


    Il était donc une fois, deux malheureux qui arrivèrent dans un gros bourg qui semblait riche, à en juger par l'aspect de ses habitants, bien vêtus, bien chaussés, les visages rouges et pleins de ceux qui font bonne chère.
    - La charité s'il vous plaît, demandèrent les malheureux.
    Las, on les chassait de chaque maison, les portes leur claquaient au nez. Ils eurent beau passer de rue en rue, tendre la main à la porte même de l'église, rien n'y fit.
    Les deux mendiants traversèrent la ville... La dernière maison avant d'en sortir était, contrairement aux autres, une pauvre masure, habitée par une vieille femme.
    Celle-ci, voyant les malheureux, les fit entrer chez elle, et leur offrit pour se restaurer tout ce qu'elle possédait, c'est-à-dire le lait de sa seule chèvre.
    - Prenez, mes amis, vous semblez plus miséreux que moi...
    À la fin du frugal repas, les deux mendiants se levèrent, et dirent à la femme de les suivre, sans rien demander et sans se retourner.
    La vieille obéit, s'engagea avec eux sur le chemin de la montagne. Ils s'éloignèrent tous les trois, la chèvre les suivait. Soudain, il y eut du côté de la ville un grondement sourd, et un bruit d'eau qui ruisselait avec force. La vieille femme s'était arrêtée ; la tête rentrée dans ses épaules, elle écoutait en tremblant... Lorsque le bruit s'acheva, les mendiants lui dirent :
    - Tu peux regarder maintenant.
    La ville avait disparu. À sa place s'étendait un lac miroitant sous le soleil.
    Le lac Bouchet existe encore aujourd'hui, à proximité d'une croix bâtie sur la montagne, et appelée : « la croix de la chèvre ». Mais un conseil : ne vous penchez pas trop sur ses eaux pour voir la ville engloutie, il paraît que le lac attire à lui les curieux imprudents.

    source : http://c/contes/tradi/auv7.html#a23

     


    votre commentaire
  • Un partage d'une amie de planete

    Le fantôme de l'Opéra Garnier : histoire et légende 

    source : http://www.pariszigzag.fr/visite-insolite-paris/fantome-opera-garnier

     

    On connait tous la légende du fantôme de l’Opéra Garnier… mais d’où vient cette légende parisienne et qui est ce fameux fantôme dont la loge numéro 5 existe toujours?

    Tout commence le 28 octobre 1873 : un jeune pianiste aurait eu le visage brûlé dans l’ incendie du conservatoire de la rue Le Peletier. Sa fiancée, une ballerine du conservatoire,  y aurait alors perdu la vie. Inconsolable et défiguré, il aurait trouvé refuge dans les souterrains de l’Opéra Garnier, alors en pleine construction.

    C’est donc à l’intérieur du palais Garnier que l’homme, Ernest, séjourna jusqu’à sa mort. Celui ci aurait d’ailleurs vécu à proximité du lac d’eau présent sous l’Opéra et servant de réserve d’eau en cas d’incendie. Il consacra la fin de sa vie à son art et à l’achèvement de son œuvre, un hymne à amour et à la mort. Celui-ci serait mort dans les sous-sols. Son cadavre n’ayant jamais été retrouvé on pense qu’il fut confondu avec les corps des communards.

    Mais l’histoire va prendre un autre tournant en 1910. Un écrivain, Gaston Leroux, s’inspire alors de la légende et de plusieurs évènements troublants pour écrire son célèbre roman : Le Fantôme de l’Opéra.

    pour lire plus cliquez sur le lien suivant :

    http://www.pariszigzag.fr/visite-insolite-paris/fantome-opera-garnier


    votre commentaire
  • Conte de Bretagne ... Légende de l'Auberge Blanche !

    Publié le 10/05/2014 à 15:21 par yvonne92110Tags : légendes de bretagne
    Conte de Bretagne   ...  Légende de l'Auberge Blanche !

    *** La  légende de l'Auberge Blanche ***

    - conte de Bretagne -

    Il y avait autrefois au Ponthou une auberge que l'on appelait l’Auberge blanche, à cause de la couleur de la façade. Les aubergistes étaient d’honnêtes gens qui faisaient leurs pâques tous les ans et on n'avait pas besoin de compter après eux. Les voyageurs descendaient à l'Auberge blanche, et les chevaux connaissaient si bien la porte de l'écurie qu'ils s'y arrêtaient d'eux-mêmes.

     
    Le décapiteur de moissons (1) avait commencé à rendre les jours tristes et courts. Un soir que Floc'h, le maître de l'Auberge blanche, était à la porte, un voyageur, qui avait l'air d'un homme d'importance et montait un beau cheval qui n'était pas du pays, s'arrêta près du seuil, porta la main à son chapeau, et dit à l'aubergiste :

     

    - Je voudrais souper et une chambre pour moi seul. 

     

    Floc'h tira d'abord sa pipe de sa bouche, puis son chapeau de dessus sa tête, et répondit :
                                                                                                                                                                                                                                                                 - Dieu vous bénisse, Monsieur ; vous aurez à souper ; mais pour une chambre à vous seul, nous ne pouvons vous en donner, car nous avons, là-haut, six muletiers qui s'en retournent à Redon, et ils ont pris les six lits de l'Auberge blanche
                                                                                                                                                                                                                                                                                                Le voyageur dit alors :
                                                                                                                                                                                                                                                                                               - Mon Dieu, brave homme, tâchez que je ne reste pas dehors. Les chiens ont un chenil ; il n'est pas juste que les chrétiens ne trouvent point où coucher, par un temps comme celui-ci.
                                                                                                                                                                                                                                         - Monsieur l'étranger, répondit Floc'h bien marri, je ne sais que vous dire, sinon que l'auberge est pleine, et qu'il reste seulement la chambre rouge. 
                                                                                                                                                                                                                                                            - Eh bien, donnez-la-moi, répliqua l'inconnu. 
                                                                                                                                                                                                                                                             Mais l'aubergiste se gratta la tête et devint triste, car il ne pouvait donner la chambre rouge au voyageur. 
                                                                                                                                                                                                                                                                  - Depuis que je suis à l'Auberge blanche, dit-il enfin, il n'y a jamais eu que deux hommes qui ont couché dans cet endroit, et, le lendemain, leurs cheveux se trouvaient blancs, de noirs qu'ils avaient été la veille. 
                                                                                                                                                                                                                                                                         Le voyageur regarda l'aubergiste. 
    - Avez-vous donc des morts qui reviennent chez vous, brave homme ? demanda-t-il.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                - Il y en a, murmura Floc'h.
    - Alors, à la grâce de monsieur le bon Dieu et de madame la Vierge. Faites-moi du feu dans la chambre rouge et bassinez mon lit, car j'ai froid. 
                                                                                                                                                                                                                L'aubergiste fit ce qui lui était ordonné.
                                                                                                                                                                                                            Quand il eut soupé, le voyageur souhaita une bonne nuit à tous ceux qui étaient à table, et il monta dans la chambre rouge. L'aubergiste et sa femme, tout tremblants, se mirent en prière.
                                                                                                                                                                                                                                                                          Cependant l'étranger était arrivé à l'endroit où il devait coucher, et il regarda autour de lui. 
                                                                                                                                                                                                                                                                 C'était une grande chambre couleur de feu, avec de grandes taches luisantes sur le mur, si bien qu'on l'aurait crue peinte avec du sang encore frais. Dans le fond, il y avait un lit carré qu'entouraient de grands rideaux. Le reste était vide, et l'on entendait le vent qui soufflait tristement dans la cheminée et dans les corridors, comme les voix des âmes demandant des prières. 
                                                                                                                                                                                                                                                                        Le voyageur se mit à genoux, parla tout bas à Dieu, puis se coucha sans crainte ; bientôt il s'endormit.

     

    Mais voilà qu'au moment où minuit sonnait à l'église éloignée, il se réveilla et il entendit les rideaux qui glissaient sur leurs gaules de fer et qui s'ouvraient à sa droite.
                                                                                                                                                                                                                                                                                         Le voyageur voulut descendre du lit ; ses pieds heurtèrent quelque chose de froid, et il recula effrayé. 
    Il y avait là, devant lui, un cercueil avec les quatre cierges aux quatre coins, et, par-dessus, le grand drap noir semé de larmes blanches !
     
                                                                                                                                                                                                                                                                                                           L’étranger s'élança de l'autre côté du lit ; aussitôt le cercueil y passa et lui barra, de nouveau, le passage. 
                                                                                                                                                                                                                                                              Cinq fois il essaya de sortir, et cinq fois la bière se plaça sous ses pieds, avec les cierges et le drap noir. 
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Le voyageur comprit que c'était un mort qui avait sa demande à faire, il se mit à genoux dans son lit, et après s'être signé :
                                                                                                                                                                                                                                                                 - Qui es-tu, mort ? dit-il, parle ! c'est un chrétien qui t'écoute. 
    Une voix sortit du cercueil, et dit :
                                                                                                                                                                                                                                                                                                       - Je suis un voyageur assassiné ici par ceux qui tenaient l'auberge avant l'homme qui y demeure maintenant ; je suis mort en état de péché, et je brûle dans le purgatoire.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         - Que veux-tu, âme en peine, pour te soulager ? 
                                                                                                                                                                                                                                                                      - Il me faut six messes dites à l'église de Notre-Dame du Folgoat par un prêtre en étole noire et blanche ; puis, un pèlerinage fait en mon intention par un chrétien à Notre-Dame de Rumengol. 
                                                                                                                                                                                                                                                                                        A peine le voyageur avait-il parlé ainsi, que les cierges s'éteignirent ; les rideaux se fermèrent, et tout rentra dans le silence.
    L'étranger passa la nuit en prières. 
                                                                                                                                                                                                                                                       Le lendemain, il raconta tout à l'aubergiste, puis il lui dit : 
                                                                                                                                                                                                                                                                           - Brave homme, je suis M. de Rohan, de famille noble s'il en est en Bretagne. J'irai faire un pèlerinage à Rumengol, et je payerai les six messes. Ne vous inquiétez donc plus, car l'âme sera délivrée. 
                                                                                                                                                                                                                                                                     Un mois après, la chambre rouge avait perdu sa couleur de sang; elle était redevenue blanche et gaie comme les autres, et l'on n'y entendait plus d'autre bruit que celui des hirondelles qui nichaient dans la cheminée ; on n'y voyait plus autre chose que trois lits et un crucifix. 
                                                                                                                                                                                                                                                                         Le voyageur avait tenu sa parole.

     

    (1) Dibenn-eost, c'est un des noms donnés, en Bretagne, à l'automne.

    (source / Émile SOUVESTRE, Le foyer breton, 1845.)

     

    source : http://yvonne92110.centerblog.net/rub-legendes-de-bretagne-.html


    votre commentaire
  •  
    La Dame de Brocéliande   ...   légende de Bretagne !

    La Dame de Brocéliande ...

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Brocéliande oscille aujourd’hui entre landes et bois, mais autrefois elle était recouverte d’immenses arbres, forteresse végétale quasi imprenable.

     

    A cette époque régnait un roi dont les seules préoccupations étaient la guerre et d’étendre ses territoires. Chaque soir lorsqu’il regagnait son château au cœur de Brocéliande, il se sentait cerné de toutes parts par ses arbres séculaires dont le vent dans les feuillages leurs faisait murmurer mille histoires. Le tyran ne voulait rien entendre, il n’avait que faire des légendes, il pensait à l’ennemi, comment le surveiller s’il venait à attaquer ? Mais le danger était-il à l’extérieur ou à l’intérieur dans le cœur de ce mauvais souverain ? Alors germa dans l’esprit du roi une sombre idée : celle d’anéantir la forêt.

                                                                                                                                                                                                                                                                                         Dès le lendemain, ses soldats armés de haches commencèrent à abattre les vieux arbres. Ce n’était que plainte lugubre de toutes parts et sept jours plus tard s’étendait autour du château une plaine morte. Excepté un chêne enraciné solidement dans la terre de Brocéliande. Furieux le roi essaya de s’attaquer à cet arbre en vain.

    Le château et le lac  dans la forêt de Brocéliande 

     

    Il décida de consulter une vieille femme versée dans les arts sombres de la magie.

                                                                                                                                                                                                                                                                     — Roi, je peux t’aider car ton cœur est gâté par le pouvoir et la soif de posséder. Voici une fiole, elle contient un poison violent. Il te suffira de le répandre sur les racines du chêne ainsi il ne pourra plus se nourrir et il mourra.

                                                                                                                                                                                                                                                               Le roi s’en retourna dans son château soulagé à moitié par l’idée que demain l’arbre ne serait plus. Au petit matin, le sergent d’arme fit irruption dans ses appartements.

                                                                                                                                                                                                                                                  — Sire l’arbre est mort, mais venez voir …

                                                                                                                                                                                                                                     Le roi enfila son pourpoint en grande hâte, traversa la morne plaine au centre de laquelle le chêne avait disparu. Ses compagnons et ses gens formaient un grand cercle. Ils semblaient désolés et étonnés à la fois. Le roi les poussa violemment, sur le sol ce n’était pas le vieux chêne qui était étendue mais une magnifique femme aux longs cheveux d’or, vêtue de soies vertes. Elle gisait sur la terre, inanimée, la couleur de son teint laissait deviner qu’elle avait été empoisonnée. Alors le roi s’agenouilla auprès de la Dame tout en murmurant :

                                                                                                                                                                                                                                                                      — Qu’ai-je fais ? J’ai touché à l’intouchable, j’ai porté atteinte à l’esprit des Bois.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                Quelque chose venait de s’éveiller dans son cœur, le roi ordonna à ses gardes :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                          — A partir de maintenant je veux que vous appreniez à semer, à planter, mon souhait le plus cher est que la forêt revive.

     

    Quelques années plus tard, ajoncs, genêts égayaient la plaine autrefois dévastée. En ce nouveau mois d’avril, à la place où la Belle Dame avait été retrouvée inanimée avait poussé un hêtre. Il offrait ses pousses vertes tendres à l’azur du ciel. Le roi en voyant cet arbre nouveau sentit son chagrin s’estomper. Il resta longtemps au pied de l’arbre jusqu’à la nuit tombée. Sous la clarté de la lune, le hêtre se mit à grandir, toutes ses feuilles s’unirent pour devenir une chevelure blonde et le tronc d’arbre devint un corps de femme vêtue de soies vertes.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                               L’esprit des Bois, de Brocéliande revenait à la vie, celle que le roi avait toujours espérée et aimée au fond de son cœur lui faisait face. Alors elle lui tendit de sa main blanche et délicate, une pousse de l’arbre vert tendre, un rameau de Vie ... en lui souriant.

                                                                                                                                                                                                                                                          Puis tous deux s’engagèrent dans la lande sur un sentier, puis dans les bois, sur un chemin du dedans.

     

    Brocéliande, la Bretagne des légendes entre Mer et Océan. 

     

    votre commentaire
  • Légendes de Bretagne ... La fée de l'île de Loc'h !

    Légendes de Bretagne   ...  La fée de l'île de Loc'h  !

    Légende Bretonne  :  La fée de l’île de Loc’h ... 

                                                                                                                                                                                                                                                                 L’histoire qui débute à Lannilis est celle de Houarn Pogamm et de Bellah Postik, deux jeunes amoureux promis depuis longue date. Malheureusement, la mort de leurs parents les avaient plongés dans le dénuement, et chacun, tout en travaillant dur, n’arrivait pas à mettre suffisamment d’argent de côté pour acheter une petite vache et un cochon maigre et pouvoir ainsi se marier.

                                                                                                                                                                                                                                                                            Las d'attendre, Houarn décida de prendre la route en quête d'une meilleure fortune. Bellah, inquiète de le voir ainsi s'en aller, lui confia deux des trois reliques qu'elle tenait pour seul héritage :

                                                                                                                                                                                                          * La première, la clochette de saint Kolédok, avait pour objet d'avertir proches et amis que vous couriez un grand danger.

                                                                                                                                                                                                                                                                          * La seconde, le couteau de saint Corentin, annulait les maléfices des sorciers dès qu'il entrait en contact avec leurs victimes .

                                                                                                                                                                                                                                 * La troisième relique, le bâton de saint Vouga, elle le garda pour elle, car il possédait le pouvoir de vous transporter où vous vouliez.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Arrivant dans le Sud-Finistère, Houarn entendit parler de la Groac'h de l'étang du Loc'h qui se trouvait sur la plus grande des îles des Glénans. La Groac'h -ou la fée- était, disait-on, d'une richesse incommensurable. Nombreux étaient les jeunes gens qui avaient tenté de s'emparer de son trésor mais personne n'en était jamais revenu.

                                                                                                                                                                                                                                                                                           N'écoutant guère les conseils de prudence des gens de la région, Houarn s'embarqua pour l'île du Loch, bien décidé à tenter sa chance. Un petit bateau semblait l'attendre sur l'étang. Mais dès qu'il eut mis les deux pieds dedans, ce dernier plongea au plus profond de l'eau. Houarn se retrouva ainsi à l'entrée d'un merveilleux palais de coquillages, où l'on accédait par un bel escalier de cristal. La fée l'ensorcela aussitôt par sa beauté et ses vins savoureux. Elle lui offrit de partager ses richesses s'il acceptait de la prendre pour épouse.

                                                                                                                                                                                                                                                                         Houarn, sous le charme, accepta et la fée le métamorphosa en grenouille.

                                                                                                                                                                                                                                                                                               Bellah entendit aussitôt tinter la fameuse clochette de saint Kadélok. Son bâton magique la conduisit alors auprès du véritable époux de la Groc'h, lui aussi condamné à un triste sort, qui lui donna le secret pour délivrer Houarn et tous les autres.

                                                                                                                                                                                                                                                            Déguisée en séduisant jeune homme, elle se rendit donc sur l'île et déjouant le piège de la sorcière, libéra les malheureux captifs après leur avoir rendu forme humaine.

                                                                                                                                                                                                                                                                    Houarn et Bellah purent ensuite faire leur choix parmi le trésor et rentrèrent dans leur pays de Lannilis, fortune faite, et prêts à se marier.

                                                                                                                                                                                                                      (D'après un texte d'Emile Souvestre, avocat, journaliste et écrivain breton 1806-1854)

    La Dame de Brocéliande ... légende de Bretagne !

    Publié le 03/06/2014 à 15:28 par yvonne92110Tags : légendes de bretagne la dame de brocéliande
    La Dame de Brocéliande   ...   légende de Bretagne !

    La Dame de Brocéliande ...

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Brocéliande oscille aujourd’hui entre landes et bois, mais autrefois elle était recouverte d’immenses arbres, forteresse végétale quasi imprenable.

     

    A cette époque régnait un roi dont les seules préoccupations étaient la guerre et d’étendre ses territoires. Chaque soir lorsqu’il regagnait son château au cœur de Brocéliande, il se sentait cerné de toutes parts par ses arbres séculaires dont le vent dans les feuillages leurs faisait murmurer mille histoires. Le tyran ne voulait rien entendre, il n’avait que faire des légendes, il pensait à l’ennemi, comment le surveiller s’il venait à attaquer ? Mais le danger était-il à l’extérieur ou à l’intérieur dans le cœur de ce mauvais souverain ? Alors germa dans l’esprit du roi une sombre idée : celle d’anéantir la forêt.

                                                                                                                                                                                                                                                                                         Dès le lendemain, ses soldats armés de haches commencèrent à abattre les vieux arbres. Ce n’était que plainte lugubre de toutes parts et sept jours plus tard s’étendait autour du château une plaine morte. Excepté un chêne enraciné solidement dans la terre de Brocéliande. Furieux le roi essaya de s’attaquer à cet arbre en vain.

    Le château et le lac  dans la forêt de Brocéliande 

     

    Il décida de consulter une vieille femme versée dans les arts sombres de la magie.

                                                                                                                                                                                                                                                                     — Roi, je peux t’aider car ton cœur est gâté par le pouvoir et la soif de posséder. Voici une fiole, elle contient un poison violent. Il te suffira de le répandre sur les racines du chêne ainsi il ne pourra plus se nourrir et il mourra.

                                                                                                                                                                                                                                                               Le roi s’en retourna dans son château soulagé à moitié par l’idée que demain l’arbre ne serait plus. Au petit matin, le sergent d’arme fit irruption dans ses appartements.

                                                                                                                                                                                                                                                  — Sire l’arbre est mort, mais venez voir …

                                                                                                                                                                                                                                     Le roi enfila son pourpoint en grande hâte, traversa la morne plaine au centre de laquelle le chêne avait disparu. Ses compagnons et ses gens formaient un grand cercle. Ils semblaient désolés et étonnés à la fois. Le roi les poussa violemment, sur le sol ce n’était pas le vieux chêne qui était étendue mais une magnifique femme aux longs cheveux d’or, vêtue de soies vertes. Elle gisait sur la terre, inanimée, la couleur de son teint laissait deviner qu’elle avait été empoisonnée. Alors le roi s’agenouilla auprès de la Dame tout en murmurant :

                                                                                                                                                                                                                                                                      — Qu’ai-je fais ? J’ai touché à l’intouchable, j’ai porté atteinte à l’esprit des Bois.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                Quelque chose venait de s’éveiller dans son cœur, le roi ordonna à ses gardes :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                          — A partir de maintenant je veux que vous appreniez à semer, à planter, mon souhait le plus cher est que la forêt revive.

     

    Quelques années plus tard, ajoncs, genêts égayaient la plaine autrefois dévastée. En ce nouveau mois d’avril, à la place où la Belle Dame avait été retrouvée inanimée avait poussé un hêtre. Il offrait ses pousses vertes tendres à l’azur du ciel. Le roi en voyant cet arbre nouveau sentit son chagrin s’estomper. Il resta longtemps au pied de l’arbre jusqu’à la nuit tombée. Sous la clarté de la lune, le hêtre se mit à grandir, toutes ses feuilles s’unirent pour devenir une chevelure blonde et le tronc d’arbre devint un corps de femme vêtue de soies vertes.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                               L’esprit des Bois, de Brocéliande revenait à la vie, celle que le roi avait toujours espérée et aimée au fond de son cœur lui faisait face. Alors elle lui tendit de sa main blanche et délicate, une pousse de l’arbre vert tendre, un rameau de Vie ... en lui souriant.

                                                                                                                                                                                                                                                          Puis tous deux s’engagèrent dans la lande sur un sentier, puis dans les bois, sur un chemin du dedans.

     

    Brocéliande, la Bretagne des légendes entre Mer et Océan. 


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique