• Légende de Lorraine : l’étonnante histoire du fantôme de Châtenois
    Découvrez la légende du fantôme du Haut-Bourg de Châtenois dans les Vosges. Deux versions existent pour expliquer les phénomènes paranormaux et les apparitions ectoplasmiques que l'on constate à Châtenois. Mais avant tout, intéressons-nous à l'histoire de ce château pour mieux comprendre ces manifestations surnaturelles sur les ruines de ce château hanté.
    Châtenois est resté célèbre dans l'histoire lorraine par son château qui appartenait au duc Gérard d'Alsace. Le château fut détruit au XVIIe siècle pendant la guerre de Trente Ans, sur les ordres de du Prince de Condé. Emportant avec l'édifice, la ville vieille, encore nommée le Haut-Bourg.
    Le château et le comté de Châtenois remonteraient au moins à l'an 950. Malheureusement, il existe fort peu de document permettant d'imaginer à quoi ressemblait ce château fort... Il est toutefois question d'une tour ronde servant de prison, d'une tour carrée sous laquelle se trouvait un cellier, d'une prison basse, d'une chapelle ducale et enfin deux ponts-levis.
    Le château se trouvait sur la pointe escarpée, à l'est. Une tranchée, occupée actuellement par le chemin du Larron, rendait ce côté inaccessible. A l'ouest du château, et sur la tranchée autrefois plus profonde (mais comblée par le temps et la culture du jardin) qui commence en haut du sentier dit "la rampe de fer", se trouvait un pont-levis établissant une communication entre le château et la place située au-devant.
    Le tout était entouré de murs, que les habitants du Haut-Bourg réparaient et entretenaient et dont l'existence est attestée par plusieurs vestiges retrouvés par des particuliers, et par le chemin dit "derrière les Muches".

    Le 10 mai 1634, le prince de Condé ordonne "de faire démolir promptement et de fond en comble et jusqu'aux fondements les murailles, portes et portaux des villes et châteaux de Neufchâteau et Châtenois en sorte qu'il n'y restât pierre sur pierre ".
    Et c'est donc dans ce contexte, et sur le souvenir du château, que baigne un étrange mystère. Sur le site maintenant inoccupé,  on y entendrait des bruits étranges, des plaintes. Et telle la terrifiante dame blanche, on y apercevrait une jeune et belle princesse aux cheveux dorés, levant au ciel ses bras éplorés.
    Mais l'histoire la plus tenace est celle d'un trésor caché des ducs de Lorraine. Il serait enfoui quelque part dans ce qu'il reste des souterrains du château. Un peu à la manière du trésor du duc d'Enghien.
    L'histoire veut qu'un soir, un homme du Haut-Bourg décide de creuser pour trouver ce fabuleux trésor. Il prit sa bêche et une lanterne et partit. Comme il n'était pas rentré au lever du jour, on se rendit sur place. Mais on ne retrouva que la lanterne qui brûlait toujours, auprès de la bêche rouge de sang…
    On ne retrouva jamais l'homme. Mais on prétend que certaines nuits, on peut voir la lumière d'une lampe parmi les ruines du château de Châtenois. C'est le fantôme de l'homme du Haut-Bourg qui cherche encore et encore le trésor des ducs. Et on assure qu'il cherchera ainsi jusqu'au jugement dernier.
    Qui de la princesse ou du chercheur de trésor hantent les ruines du château de Châtenois ? Pour l'instant pas de quoi appeler SOS Fantômes, mais nous vous laissons le soin de vérifier lequel de ces revenants se manifestent sur les ruines du château de Chatenois. Après l'homme sans tête dans Sleepy hollow, voici qu'en Lorraine, les castiniens peuvent voir, la nuit tombée, l'homme à la lanterne ou la princesse hurlante… 
    auteur : Gregory_Mylorraine
    http://www.mylorraine.fr/membre/Gregory_Mylorraine

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  • L'Homme entre deux âges de Jean de La Fontaine

     

    L'HOMME ENTRE DEUX ÂGE ET SES DEUX MAÎTRESSES

     

    Un homme de moyen âge,

    Et tirant sur le grison,

    Jugea qu'il était saison

    De songer au mariage.

    Il avait du comptant,

    Et partant

    De quoi choisir ; toutes voulaient lui plaire :

    En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant ;

    Bien adresser n'est pas petite affaire.

    Deux veuves sur son coeur eurent le plus de part ;

    L'une encore verte, et l'autre un peu bien mûre,

    Mais qui réparait par son art

    Ce qu'avait détruit la nature.

    Ces deux veuves, en badinant,

    En riant, en lui faisant fête,

    L'allaient quelquefois testonnant,

    C'est-à-dire ajustant sa tête.

    La vieille, à tous moments, de sa part emportait

    Un peu du poil noir qui restait,

    Afin que son amant en fût plus à sa guise.

    La jeune saccageait les poils blancs à son tour.

    Toutes deux firent tant, que notre tête grise

    Demeura sans cheveux, et se douta du tour.

    "Je vous rends leur dit-il, mille grâces, les belles,

    Qui m'avez si bien tondu :

    J'ai plus gagné que perdu ;

    Car d'hymen point de nouvelles.

    Celle que je prendrais voudrait qu'à sa façon

    Je vécusse, et non à la mienne.

    Il n'est tête chauve qui tienne :

    Je vous suis obligé, belles, de la leçon." 

     

    Jean de La Fontaine

    source : http://chezminette87.centerblog.net/rub-Fables-de-Jean-de-La-Fontaine-.html

     


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  •  trouvé sur lusile17.centerblog.net

    Contes legendes et traditions

    « L'ETERNUEU »
    Légende Picarde

    Il y avait une fois, au bord d'une route, un lutin qui passait toutes les nuits à éternuer sans arrêt. On pouvait aller à n'importe quelle heure en cet endroit, on n'entendait que des « atchi ! atchoum ! » sans cesse répétés. Et les passants s'enfuyaient en se disant : c'est l'« éternueu » !

    Bien des fois les enfants du village voisin s'étaient réunis le soir pour surprendre l'éternueu. Mais quand ils étaient arrivés au lieu d'où partaient les « atchi ! atchoum ! ils n'entendaient plus rien, et le bruit ne reprenait que quelques minutes après et à cinquante pas plus loin. Les petits paysans avaient beau courir le long de la route, le lutin demeurait toujours insaisissable.

    On avait fini par s'habituer à l'éternueu, et comme il n'avait en somme jamais fait de mal à personne, on en vint à ne plus craindre de passer par la route.

    Un soir d'été, par un beau clair de lune, un paysan revenait d'un marché voisin. Bientôt il entendit les « atchi ! atchoum ! », mais il ne s'en inquiéta pas. Sans doute, le lutin n'avait-il pas autre chose à faire, car il se donna le plaisir de suivre le paysan pendant plusieurs kilomètres en poussant son « atchi ! atchoum ! ». À la fin, le paysan ennuyé s'écria: ? Avez?vous bientôt fini d'éternuer ainsi ? Que le bon Dieu vous bénisse vous et votre rhume !Il n'avait pas fini sa phrase qu'un petit homme s'offrit à ses yeux. C'était l'éternueu. ? « Merci, mon ami, dit-il. Tu me soulages d'une grande peine. J'étais condamné à errer autour de ce village en éternuant sans fin du soir au matin, jusqu'à ce qu'une personne charitable me délivre en me disant : « Dieu vous bénisse ! ». Il y a bien un siècle que je viens ici, éternuant dès que je vois un voyageur, sans que jamais aucun ait dit : « Dieu vous bénisse ! ». Heureusement que ce soir, j'ai eu la bonne idée de te suivre, encore une fois merci. »

    Et il disparut dans les bois. On n'entendit plus le soir, sur la route, les « Atchi ! » du lutin. Mais c'est de là, dit-on, que vient la coutume de dire à ceux qui éternuent : « Dieu vous bénisse ! »


    Les personnages n'ont pas vraiment des allures engageantes. Le voyageur ressemble plutôt à un braconnier...

    Autre version de cette histoire plus « picarde », mais au lieu d'un lutin, l'éternueu est un fantôme. Il est puni de ses péchés et délivré également quand le voyageur lui dit : « Que le bon Dieu vous bénisse vous et votre rhume ! ».

    Et elle se termine ainsi : « C'est de là, ajoute-t-on, que date la coutume de dire à celui qui éternue : « Dieu vous bénisse ! » et celle de répondre à ce souhait par un : « Dieu vous le rende ! »

    De nos jours, lorsque l'on entend une personne éternuer, il plutôt coutume de lui dire : « A tes souhaits », ou « A tes amours »...

     source : http://lusile17.centerblog.net/


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  • Trouvé sur michel.lalos.free.fr

    La Dame Blanche du Lautaret

    Cette histoire de fantôme est plus connue dans le Briançonnais. La légende se situe en hiver, sur la route du col du Lautaret, lorsque les rigueurs de la saison transforment la délicieuse balade connue en été, en une périlleuse et parfois fatale expédition. En effet, lorsque la tourmente se déchaîne, rendant la visibilité quasiment nulle, la route sillonne dangereusement entre des parois de neige formées par les congères et la chaussée est aussi glissante qu'une patinoire. Nombreux sont les gens qui ont du abandonner leur voiture ensevelie sous la neige et poursuivre leur chemin à pied, avec le risque de finir congelé jusqu'au prochain printemps ...
    L'histoire raconte l'étrange aventure survenue à de nombreuses personnes au coeur de la nuit et de la tourmente : alors qu'elles étaient concentrées sur la conduite de leur véhicule, une incroyable apparition les surprenait au détour d'un virage : une dame vêtue d'une robe et d'un châle dont la blancheur immaculée rappelait celle de la neige, faisait de l'auto-stop appuyée contre une paroi glacée. Troublés et peinés par l'apparent dénuement de cet étrange fantôme, nombreux sont ceux qui lui offraient l'hospitalité dans la réconfortante chaleur de leur voiture. Son visage était entièrement dissimulé par son châle et toutes les tentatives de conversation s'avéraient vaines : le curieux personnage gardait obstinément le silence ... Les automobilistes reprenaient alors leur conduite et la nécessité de se concentrer leur faisait momentanément oublier leur passagère ... Et le voyage se poursuivait toujours sans dommage. Arrivés à bon port, ils ne pouvaient que constater la disparition de la Dame ...
    Dans les auberges de la région, on raconte que la Dame Blanche du Lautaret protège les automobilistes qui la prennent à leur bord. Quant à ceux qui l'ignorent, leur voyage se poursuit au péril de leur vie.
    On raconte aussi que certains ont été internés en asile psychiatrique, à Laragne, pour avoir relaté cette histoire ...

    retour (Légendes dorées des Hautes-Alpes - Gabrielle SENTIS - 1982 - Composition Kérit-Carmel LA TRONCHE)

     d'autres témognages sur cette légende en cliquant sur le lien suivant :  http://www.thinesclaude.com/dame-blanche-3.php

    source : http://michel.lalos.free.fr/site_ha_05/doc05/legendes_05.html


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  • Trouvé sur

    Une nuit que Charlemagne se livrait au sommeil dans son nouveau palais appelé Kaiserpfalz, un ange lui apparut et lui annonça que par ordre de Dieu il devait commettre un vol. Découle de cette singulière aventure le surnom d’Ingelheim que Charles le Grand donna à sa résidence favorite, située à 15 km de Mayence et d’où ce puissant empereur commanda à la moitié de l’Europe.

    A l’annonce faite par l’ange du vol que l’empereur devait commettre, ce dernier s’écria, indigné :

    « — Quoi ! Mes cheveux ont blanchi dans le chemin de l’honneur, mes trésors regorgent d’or et d’argent, le Rhin et le Danube me paient tribut, mon sceptre s’étend même sur Rome la ville éternelle et je serais obligé de me faire voleur ! Non, Dieu ne peut m’imposer un ordre semblable.

    — Ne discute point les décrets de la providence, lui répondit le céleste messager ; ses desseins sont impénétrables et ce que les hommes considèrent souvent comme un mal, Dieu dans sa divine sagesse ne le permet que pour leur bien. »

    Vue d'artiste du Kaiserpfalz d'Ingelheim
    Vue d’artiste du Kaiserpfalz d’Ingelheim

    En disant ces mots l’ange disparut. Charlemagne, vaincu par un ordre aussi formel, se revêt de son armure et l’épée à la main sort sans bruit de son palais. La nuit était noire et épaisse : Charles ne sait où diriger ses pas ; l’ordre divin l’inquiète et le tourmente. Comment faire pour voler et ne pas se laisser prendre ? Et l’empereur pensait : « Que n’ai-je auprès de moi ce coquin d’Elbegast ! Si souvent je l’ai fait poursuivre pour ses vols ! Si souvent menacer de la potence et de la roue ! Et maintenant je donnerais mes trésors pour avoir ses conseils et son aide. »

    Et Charles soupirait amèrement. Tout à coup il sentit son glaive se détacher de sa main, sa tête chauve se dépouiller de son casque et les lanières de sa lourde armure se dénouer, puis une voix railleuse lui glisser à l’oreille ces paroles : « Majesté, ce costume est très propre aux tournois et aux sanglantes mêlées, mais quand il s’agit de faire un coup on laisse tout cela chez soi. »

    Charles étonné se retourne et aperçoit la figure grimaçante du nain Elbegast qui continua en ricanant :

    « — C’est pour ce motif que j’ai rapporté les armes de sa majesté dans son appartement, et si elle veut réellement commettre un vol je me mets à sa complète disposition. Envie-t-elle par hasard les biens d’un naïf campagnard, les trésors d’un riche comte ou le sac bien rempli d’un pieux abbé ? Qu’elle parle et je la conduirai.

    — Non, je ne veux rien de tout cela, soupira l’empereur.

    « — Voyons ! il me vient une idée ! s’écria le nain. Oui, c’est cela ! Non loin d’ici habite le comte Harderich ; nous pouvons sans remord lui rendre une visite. C’est un gaillard de la pire espèce : il rompt la trêve de Dieu, trafique sur les besoins du peuple, opprime la veuve et l’orphelin et, qui pis est, souhaite la mort de votre majesté. Non, voler chez lui n’est pas un crime.

    — Tu as raison, répondit l’empereur, c’est mon homme. Allons ! »

    Les deux compagnons se dirigent à pas rapides vers l’opulent manoir du comte. Arrivés, le nain murmure quelques paroles magiques, et, comme par enchantement, les lourdes portes roulent sur leurs gonds. L’empereur pénètre dans la vaste salle des ancêtres contiguë à la chambre à coucher du comte, tandis que le nain se glisse doucement et sans bruit dans l’écurie pour y prendre le coursier favori du comte.

    Représentation de Charlemagne
    Représentation de Charlemagne

    Mais malgré toute sa circonspection, il ne put empêcher le cheval d’entendre le bruit de ses pas et le noble animal se mit à hennir avec tant de force qu’Harderich se réveilla. Inquiet, le comte appelle son écuyer et lui ordonne de se rendre à l’écurie pour voir ce qui s’y passe. Celui-ci s’y rend à moitié endormi et revient avec la nouvelle qu’il n’a rien trouvé. A son approche, Elbegast était grimpé sur une poutre sur la quelle il s’était étendu.

    Au moment où Harderich voulait se remettre au lit, les hennissements recommencèrent avec plus de force et, dans la persuasion que tout n’était pas en règle dans le château, prend flambeau et fouille tous les coins et recoins, toutefois sans plus de succès que son écuyer. Revenu près de son épouse, celle-ci lui dit que d’autres causes devaient lui ravir le repos, et après d’instantes prières le comte lui avoue qu’avec 12 complices, dont il cite les noms, il avait conçu le plan d’assassiner l’empereur dans son palais, et que l’exécution devait avoir lieu le lendemain même.

    Charles qui a tout entendu, sort de la salle et rejoint à l’écurie le nain qui s’efforçait inutilement de monter le cheval.

    « — Je pourrais prendre les œufs sous la poule s’écria-t-il, et cette maudite bête ne se laisse pas monter ! Cependant je ne connais pas de plus noble coursier et celui qu’il porte est invincible.

    — Laisse moi essayer, dit l’empereur. »

    Sous la main de Charlemagne le cheval se laissa seller et brider sans résistance. L’empereur se mit en selle et reprit au galop le chemin de son palais. Le nain ne put soutenir une pareille course et resta loin en arrière ; plus tard toutes les recherches de l’empereur pour le retrouver restèrent infructueuses : il ne le revit jamais.

    Arrivé à la résidence, il ordonna de saisir et de pendre le comte et ses complices lorsqu’ils se présenteraient au palais. Ceux-ci qui ne se doutaient de rien arrivèrent Mais quelle fut la terreur d’Harderich lorsqu’ il vit l’empereur, monté sur son propre coursier, lui reprocher d’une voix tonnante sa trahison et le condamner au dernier supplice. Les misérables furent exécutés et nul ne revit son château.

    Vestiges du palais impérial de Charlemagne à Ingelheim (Allemagne)
    Vestiges du palais impérial de Charlemagne à Ingelheim (Allemagne)
    © Crédit photo : La Photo Passion, http://www.laphotopassion.com

    C’est en mémoire de cette protection miraculeuse que Charlemagne surnomma son palaisIngelheim, ingel signifiant ange en allemand, et heim signifiant chez soi. Le pape Adrien Ier(772-795) avait envoyé d’Italie, pour la construction de cet édifice (qui débuta en 774), les mosaïques et le marbre. Beaucoup d’empereurs allemands y eurent leur résidence. Charles IV, empereur du Saint-Empire romain germanique (1355-1378), fut le dernier souverain qui y habita.

    source : http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article12534


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